Gwenaël Bulteau
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Note moyenne : 7.41/10Nombre d'évaluations : 17
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Je lis rarement de polars de cette époque, 1898, peu en sont proposés et dans un sens cela a été une aubaine pour moi car l'antisémitisme ultra tendu, le procès Esterhazy, l'affaire Dreyfus, le "J'accuse" de Zola dans l'Aurore, tout cela m'a été remis en tête de manière presque fracassante.
L'histoire, tirant sur le thriller avec un meurtre d'enfant particulier, est le fil rouge pour poser tout le contexte à la fois historique et sociétale en ce Lyon du temps passé. Outre la condition féminine, évoquée ici abruptement tout comme elle était vécue à cette heure, celle des enfants est également transposée, le tout m'ayant donné des sueurs froides dans le dos. Chacun hésitant entre cette République que l'on conteste mais dont on apprécie tout de même les avancées, et les courants extrémistes qui font valoir leur violence pour se faire entendre.
Les personnages ne sont pas pour la plupart très attachants, sauf peut-être Soubielle et Caron, qui font presque partis des exceptions. Les autres sont froids, peu empathiques, aimant l'alcool, la violence et l'abus des faibles. La misère sociale côtoie ces policiers, pas tous intègrent. Ce pharmacien dont la vie privée se dévoilera malsaine est rebutant. Mais n'est ce pas ainsi qu'ils vivaient tous? La dureté de leur vie quotidienne engendre des comportements inappropriés, pas toujours avouable, souvent abusifs.
Je referme ce livre en l'ayant trouvé noir, dur mais beau, dérangeant mais passionnant. Un premier roman magnifique, une plume qui est à suivre de près car elle bouscule par sa particularité.
Enjoy!
Afficher en entierGwenael Bulteau se sert d'un fait divers sordide pour dépeindre l’ensemble de la société de cette toute fin du dix-neuvième siècle.
L'auteur, dans un style très agréable à lire, décrit la vie quotidienne et les manœuvres politiques d'une époque fragilisée par l'affaire Dreyfus. Il dépeint la haine des Français pour les Allemands et le désir de revanche sur la déroute de 1870.
Les personnages, bien construits, représentent presque tous un aspect de la population générale.
Afficher en entierL'histoire, tirant sur le thriller avec un meurtre d'enfant particulier, est le fil rouge pour poser tout le contexte à la fois historique et sociétale en ce Lyon du temps passé. Outre la condition féminine, évoquée ici abruptement tout comme elle était vécue à cette heure, celle des enfants est également transposée, le tout m'ayant donné des sueurs froides dans le dos. Chacun hésitant entre cette République que l'on conteste mais dont on apprécie tout de même les avancées, et les courants extrémistes qui font valoir leur violence pour se faire entendre. Les personnages ne sont pas pour la plupart très attachants, sauf peut-être Soubielle et Caron, qui font presque partis des exceptions. Les autres sont froids, peu empathiques, aimant l'alcool, la violence et l'abus des faibles. La misère sociale côtoie ces policiers, pas tous intègrent. Ce pharmacien dont la vie privée se dévoilera malsaine est rebutant. Mais n'est ce pas ainsi qu'ils vivaient tous? La dureté de leur vie quotidienne engendre des comportements inappropriés, pas toujours avouable, souvent abusifs. Je referme ce livre en l'ayant trouvé noir, dur mais beau, dérangeant et passionnant. Un premier roman magnifique, une plume qui est à suivre de près car elle bouscule par sa particularité.
Afficher en entierMeurtre d'enfant pour un point de départ et société anti-sémite en pleine affaire Dreyfuss, ce premier roman dépeint des caractères bien différents à travers ses personnages. Et ce n'est pas toujours reluisant... Pas facile de vivre à cette époque. Sinon j'ai aimé le style de l'auteur.
Afficher en entierUn polar historique qui ne m'a pas particulièrement convaincu.
Je suis sans doute passé à côté de ce roman.
J'ai trouvé l'écriture beaucoup trop linéaire. L'histoire n'est pas assez développée, approfondie, j'ai eu cette sensation que l'auteur survole simplement son sujet. Les personnages sont trop peu attachants, très banals.
Par contre on sent bien une montée en puissance d'un peuple en colère.
Afficher en entierJ’ai adoré ce polar historique qui se déroule à Lyon en 1898. Dans ce contexte difficile, entre l’affaire Dreyfus et La guerre contre les prussiens encore dans tous les esprits même après 30 années, nous allons suivre une enquête menée de main de maitre par le commissaire Jules Soubielle et sa brigade. Une enquête sur un meurtre d’enfant, dont les ramifications vont se révéler des plus complexes, mais surtout des plus surprenantes. Un roman magnifiquement noir ou l’on va côtoyer la misère sociale, la montée de l’antisémitisme, les manœuvres politiques, les courants extrémistes et des policiers pas toujours intègres. Une plume fluide et agréable qui dépeint avec talent tous les personnages que peut contenir la société de l’époque. Un très bon roman que je recommande pour les amoureux du genre. Pour ma part, j’ai très envie de découvrir le second roman de Gwenaël Bulteau.
Afficher en entierQuelle noirceur dans ce roman au coeur de Lyon en plein hiver, en pleine misère. Des crimes horribles , une histoire glaçante. C'est réussi.
Afficher en entier22 janvier 1905, Paris. Jeanne Desroselles assiste à l'enterrement de Louise Michel dite la Louve, figure révolutionnaire de la Commune de Paris. La jeune femme, issue d'une des familles les plus riches de la capitale, disparaît ce jour-là.
12 avril 1906, Lucie Desroselles, parcourt le Paris ouvrier en grève pour retrouver sa cousine. Elle va notamment se rapprocher de Madeline Pelletier, médecin aux idées féministes et oeuvrant pour les droits sociaux des plus pauvres. Dans cette ambiance contestataire, François et son ami Albert survivent comme ils peuvent alors qu'ils sont en grève depuis des semaines. Le même jour, Antoinette Durand de Gros dit "Sorgue" , révolutionnaire anarchiste et féministe aide des grévistes ouvrières en lutte dans une cave de la ville de Roquefort. Elle est accompagnée de Leroy, son secrétaire et garde du corps.
Le 1er mai arrive bientôt, ce sera le Grand soir pour ce grand mouvement contestataire. Qu'est-ce qui relie ce mouvement social de grand ampleur à la disparition d'une jeune femme de la haute bourgeoisie ?
L'enquête de Lucie sur la disparition est plutôt simple et prend son temps. L'intrigue est constituée autour de plusieurs personnages qui ne se connaissent pas mais dont les liens vont se dévoiler. Il y a des retournements de situation plutôt habiles et réussis et d'autres qui m'ont moins convaincu car un peu tiré par les cheveux. Cela reste tout de même concevable et prenant.
L'accent est davantage mis sur les luttes pour les droits sociaux et des femmes.
Le côté historique est alors très bien mené et enrichissant. L'auteur a su incorporer naturellement dans le récit les informations essentielles pour comprendre la société et les mentalités de l'époque sans que cela soit fastidieux à comprendre. En mêlant fiction et réalité par la présence de figures historiques réelles, il donne du poids aux différents thèmes abordés.
La révolte des ouvriers et des mineurs est très bien décrite. L'auteur a fidèlement retranscrit l'état d'esprit de ces femmes et hommes du peuple qui sont en colère et éreintés.
L'espoir se mêle à la souffrance et à la violence. Cela conduit à une dureté dans les comportements, les propos et les sentiments éprouvés à l'égard des plus riches comme envers ses semblables. La description physique des différents protagonistes est aussi marquante. La misère, à savoir l'état d'extrême pauvreté est palpable et remuante.
Le roman est noir et très dur. Les personnages principaux hormis Lucie sont froids et ne témoignent que peu ou aucune empathie. Cela m'a un petit dérangé même si je comprend que le contexte de l'époque l'exige. Les sentiments n'étaient pas exprimés aussi facilement. C'est par des actions concrètes que par exemple Madeline Pelletier aidait les femmes. Elle les recevaient dans son cabinet en échange de nourriture.
J'ai malheureusement trouvé la fin du roman trop abrupte. Il y a un goût d'inachevé selon moi. Le devenir de certains personnages principaux est incertain voire complètement inexistant. Il est difficile pour moi de suivre un ou des personnages tout au long d'un récit sans qu'aucune explication ne soit donnée après le point final. Surtout lorsque les protagonistes sont dans des situations inconfortables ou en péril.
Un polar historique court et plaisant dans l'ensemble qui m'a ravie pour l'aspect historique et engagé. Il m'a toutefois manqué quelques pages supplémentaires pour avoir une fin de roman plus aboutie et pouvoir creuser un peu plus les personnages notamment Jeanne, la disparue.
Afficher en entierQuelle déception que cette histoire où les personnages ne sont pas assez approfondis et le récit pas assez travaillé ce qui donne une grande confusion. Dommage var j'avais bien aimé le premier roman de l'auteur "La république des faibles". Le seul point qui m'a plu concerne l'évocation de la catastrophe de Courrières en 1906.
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La Manufacture de livres : 2 livres
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