Léa Libert

Je suis assez difficile avec les dystopies et celle-ci n'entre pas dans la catégorie des "je suis absolument fan et j'ai le cerveau tout retourné". Résultat : je me suis ennuyée. J'espère réussir à vous expliquer pourquoi je n'ai pas apprécié ce livre tout en restant concise dans cette petite chronique.

L'univers de cette dystopie est ce qui m'a fait foncer sur le livre. J'aime beaucoup le concept de matriarchie à grande échelle et j'avais hâte de savoir ce que l'autrice allait en faire. Malheureusement, c'est aussi à cause de cela que je n'ai pas accroché. Le monde de ce roman est trop binaire. J'avais simplement l'impression de voir notre réalité inversée, avec quelques extrêmes en plus, mais pas assez pour être intéressée. Il manquait également des détails sur la structure ou même les technologies, ce qui aurait pu ajouter plus de texture à la trame. J'aurais aimé voir plus de nuances, que ce soit pour l'univers ou l'histoire. Je l'ai trouvé un peu trop direct et prévisible, ce qui est dommage parce qu'il y avait de bons éléments pour aller plus loin.

Cela va de même pour les personnages. Au départ, je pensais que nous partions avec une Alice intelligente qui doutait de sa place dans cette société et qui, par la suite, allait grandir, forte de nouvelles convictions. Sur ce point, j'avais raison, mais j'ai eu beaucoup de mal avec son attitude. Tout est blanc ou gris. Ce principe s'applique à tous les autres personnages. J'ai aussi eu du mal avec toute l'agressivité, qui selon moi, n'était pas nécessaire ou mal placé. Vous l'aurez compris, je ne me suis pas attachée aux personnages, qu'ils soient féminins ou masculins.

Concernant la plume de l'autrice, je n'ai rien à lui reprocher. Je la trouve propre et claire, même si je pense qu'elle peut encore s'affiner pour trouver un style bien à elle. C'est grâce à cela que j'ai réussi à terminer le livre.

Voilà, vous savez pourquoi je n'ai pas accroché à cette lecture. Ce n'est pas le style qui m'emporte, ni le type d'univers qui me transporte. Si vous cherchez une dystopie sans prise de tête, je vous laisse vous y frotter.