François Dati

J’ai passé un bon moment de lecture au côté de Max et d’Ellen qui découvrent peu à peu l’univers de Xenarax et le mystère qui plane autour.

Ce premier tome est introductif et permet de découvrir au fil de l’histoire les différents personnages ainsi que le monde parallèle de Xenarax.

Un peu de rapidité au début, sur les relations entre les personnages, mais dès que l’action se met en place on se laisse très vite happer par l’intrigue.

Les personnages sont attachants et le fait que l’histoire soit racontée de différents points de vue permet d’en apprendre plus sur chacun d’eux et apporte du dynamisme au récit.

L’univers est bien construit et les pouvoirs des différents personnages sont cool et bien décrits.

Équipe dragons et magiciens ou équipe robots et technoguns? Tous les supporters trouveront leur compte à la lecture de Xenarax - t.1 - Rêves ou souvenirs, premier opus d'une trilogie fantastique fourmillant d'inventivité et de réjouissantes trouvailles.

Tout commence donc un début d'été aux États-Unis, dans notre triste monde banal et bien connu, mais l'étrange s'y faufile très rapidement au travers des rêves énigmatiques de Maximilien qui occupent le plus gros des premiers chapitres, avec tous les doutes et la confusion que ces derniers lui inspirent. Les informations supplémentaires et les rebondissements, bien mis en scène, ne se font toutefois pas attendre, jusqu'à l'arrivée du second personnage principal, Ellen, centre d'une histoire parallèle à celle de Max, dont les enjeux se rejoignent.

On découvre finalement le fameux univers de Xenarax et son histoire via un procédé habile que je salue, qui permet à l'auteur de donner énormément d'informations importantes sans perdre le lecteur.

Celles-ci se retiennent facilement, grâce à un style direct dont le simplicité n'ôte rien à la complexité de l'histoire et du propos.

Les descriptions sont souvent succinctes mais précises, assez visuelles pour permettre à l'imagination de s'emballer.

De la même façon, les dialogues sont sobres, et efficaces, avec de régulières pointes d'humour bienvenue qui ne gâchent pas l'ambiance, assez grave au vu de l'intrigue dont je ne vous dirai rien. Non qu'elle ne mérite pas qu'on s'y attarde, bien au contraire, mais il serait fort malséant de ma part de vous gâcher cette dernière. Tous les personnages l'appréhendent d'ailleurs chacun à leur manière. Parmi les très nombreux alliés et antagonistes qui gravitent autour de Max et Ellen, on appréciera le soin apporté aux personnages secondaires, qui ont chacun une personnalité et une psychologie détaillée.

Car oui, les protagonistes de l'histoire sont multiples, mais innombrables aussi sont les créatures, les pouvoirs, les mystères et même les types de conflits qui émaillent le récit de François Dati. Tout est pourtant maîtrisé, cohérent, de la bataille médiatique à la bataille télékinésique, du droïde à la créature de cauchemar.

S'il me fallait absolument qualifier Xenarax (mais l'adjudant-chef ne l'a pas demandé), je partirais sur une fantasy contemporaine de science-fiction. Comprenez donc que je m'abstienne ! Mais l'auteur, lui, persiste avec brio, et réussit à entremêler ses univers jusqu'aux scènes d'action toujours détaillées.

Mais surtout, non content de signer un texte certes inqualifiable, mais fluide, agréable et qui se dévore en un clin d’œil, l'auteur arrive aussi à ouvrir d'autres dimensions bien plus vaste que le simple imaginaire de divertissement. Les thématiques du deuil et de la séparation, de la perte de repère et aussi de la difficile transition vers l'âge adulte, sont mises en place dans le texte, sans pour autant l'alourdir ou l'assombrir à outrance.

Jusqu'à un final assez spectaculaire, on est tenus en haleine, déroutés ou intrigués par les péripéties des héros de Xenarax. On referme le livre sur une fin grande ouverte, portail interdimensionnel qui nous jette irrémédiablement dans une envie dévorante de découvrir le tome 2.