Léraud Inès
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Note moyenne : 7.55/10Nombre d'évaluations : 55
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Une très bonne BD didactique et alarmante sur le fait de société que dont les algues vertes sur les cotes bretonnes... Le fait que le sujet ait été laissé sous silence aussi longtemps pour des raisons économiques et politiques alors qu'il présente un réel danger pour la vie des habitants est terrifiant.
Afficher en entierAhurissant. Édifiant. Hâte de voir le film !
Afficher en entierLes Algues Vertes, c’est l’histoire d’un scandale où à la fin des années 80, les pouvoirs publics et les collectivités locales ont mis sous silence une catastrophe écologique et sanitaire au nom de la rentabilité et du profit.
Ce n’est qu’en 2009 qu’enfin a été reconnue la toxicité des algues vertes. Entre-temps, une quarantaine d’animaux et quatre hommes sont décédés…
Un mensonge d’état
Pourtant, dès le début, des médecins furent lanceurs d’alerte. La presse a relayé. Mais, rien n’y fait ! Trop d’enjeux, trop d’argent et trop de corruption.
Les algues vertes ont, de tout temps, étaient sur les plages de Bretagne. Leur nom plus scientifique est l’Ulva. Avec le réchauffement du printemps et leur position dans des baies, leur décomposition produit un gaz nocif, l’hydrogène sulfuré, H2S, qui, s’il est respiré, peut provoquer malaises ou, en plus grosse concentration, la mort instantanée.
Seulement, pourquoi cette prolifération excessive ? Il faut remonter aux années 50/60 pour comprendre la mutation agricole qui s’est mise à l’œuvre pour produire plus. Avec un plan Marchall de l’agriculture, de nombreux petits exploitants ont été obligés de vendre leur terre à des agriculteurs qui avaient le soutien des multinationales pour développer une agriculture intensive. Et, c’est la prolifération des nitrates qui augmente la nocivité de la décomposition de la laitue de mer. Les nitrates se retrouvent dans les lisiers, mais surtout dans les engrais !
La Bande Dessinée Les Algues vertes, l’histoire interdite raconte l’histoire de la prise de conscience de cette nuisance écologique. En sept parties, les actions des différents protagonistes sont décrites : médecins, les collectivités locales, la presse, différents politiques, les ARS, les industries agroalimentaires, les salariés des établissements concernés et la trop présente FNSEA.
Une documentation de grande qualité
La journaliste d’investigation et documentariste Inès Léraud raconte le fruit du travail de recherche qu’elle mène depuis 2014. À l’inverse du film qui sort actuellement, ici pas d’héroïne, aucun suspens, juste des faits bruts. Du coup, la bande dessinée est un complément nécessaire au film de Pierre Jolivet.
Dessinateur autodidacte, Pierre Van Hove sait parfaitement décrire une ambiance, où la couleur vert claire domine. Mais, le rouge et le noir dominent lorsqu’il s’agit de raconter les luttes. Après avoir fait paraître L’ivresse du pouvoir, Les Algues vertes, l’histoire interdite est son second album.
En tout dernier, Inès Léraud présente tous les documents, notamment les courriers officiels, reçus et envoyés.
Édifiant sont les mensonges des autorités sur l’ampleur de la catastrophe écologique actuelle. La bande dessinée dénonce la corruption d’un état muselé par l’industrie.
Car, si sur les plages fréquentées, le travail de ramassage se fait régulièrement pour éviter que les touristes fuient, dans les endroits inaccessibles, le problème est laissé ainsi sans solution. D’ailleurs, un joggeur est décédé pour avoir choisi des endroits méconnus pour faire sa séance de sport quotidienne.
Parue il y a quatre ans,La bande dessinée Les Algues vertes, l’histoire interdite retrouve un nouvel intérêt aujourd’hui en devenant un complément particulièrement sérieux et documenté au film qui sort actuellement.
Chronique illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/2023/07/12/les-algues-vertes-lhistoire-interdite/
Afficher en entierUn collègue très au fait des problèmes écologiques nous a proposé de lire cette BD qu’il avait trouvé vraiment intéressante. Ici les auteurs tentent de montrer ce que vaut la vie d’un homme ou celles de nombreux animaux au regard des enjeux économiques et politiques du tourisme de masse en Bretagne. C’est une enquête sans concession qui est ici mise en images rendant le propos moins morose même s’il garde l’odeur nauséabonde des algues vertes en décomposition et des collusions entre les hauts représentants des partis politiques et les dirigeants des plus grandes entreprises. Une BD édifiante par biens des aspects.
Afficher en entierTrès chouette enquête, particulièrement bien documentée.
Comme trop souvent dans ce genre de BD, je trouve que le dessin n'apporte pas grand chose, si ce n'est de l'aération / clarté, et donc rendre buvable un tel sujet.
Mais malgré ça ça marche bien.
Afficher en entierJe ne m'attendais pas à être aussi absorber. C'est une enquête révélatrice et entrainante sur le sujet des algues en Bretagne. C'est d'actualité avec la sortie du film, c'est très intéressant, on est porté dedans et on veut savoir comment ça s'est déroulé. Belle documentation.
Afficher en entierTrès bonne bd documentaire qui illustre bien la problématique mais qui rend un peu triste de comprendre l'emprise des lobbys....
Qui reste vraiment neutre et explicative. Je recommande
Afficher en entierTrès bien écrit, a lire absolument
Afficher en entierMême si cette lecture était principalement pour le travail, je me suis tout de même surprise a être très vite happée par tout le contexte entourant les algues vertes. Entre drames et magouilles, le tout très bien expliqué et documenté, on se rend bien compte ici, qu'encore une fois, la vie des gens passe après le profit financier. J'ai été outrée de beaucoup de choses dont je n'avais pas du tout conscience, bien que je connaissent déjà un peu le phénomène des algues vertes qui gâchent la vue de nos si belles plages bretonnes.
Afficher en entierOn est plongé au coeur d'une enquête majeur des côtes bretonnes ; le mystère des algues vertes.
La BD est bien ficelé et j'aime la neutralité de l'auteur dans les sujets abordés. C'est une belle vulgarisation.
Par contre je trouve l'ensemble assez lourd à lire et je trouve que le dessin n'amène rien à l'histoire, un peu déçu de ce côté là.
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Delcourt : 1 livre
Biographie
C’est en travaillant comme audio-descriptrice auprès d’un aveugle, qu’Ines Léraud découvre le cinéma et s’intéresse au travail du son. Elle étudie deux ans à la Fémis puis entre à l’école Louis Lumière. Elle y écrit son mémoire de fin d’études sur la question du personnage en documentaire épaulée par Dominique Cabrera. En 2006, une rencontre avec Jean-Charles Fitoussi, l’amène à l’assister sur son long-métrage “Je ne suis pas morte”. En 2008 elle réalise avec Lionel Quantin “Les Mercuriens”, qui raconte le combat de personnes intoxiquées au mercure dont fait partie sa mère, diffusé sur France Culture. Depuis elle écrit et réalise des documentaires radiophoniques, principalement axés sur des enjeux écologiques. En 2012 elle reprend des études de philosophie à la Sorbonne et rédige un mémoire intitulé “La question de la science à l’ère industrielle” portant sur l’œuvre scientifique d’Henri Pézerat (1928-2009). Depuis un an, installée en Centre-Bretagne, elle enquête sur l’agroalimentaire. Elle tient le “Journal breton” pour les Pieds sur terre, l’émission de Sonia Kronlund sur France Culture.
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