René Pagis
Auteur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les bibliothèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 6/10Nombre d'évaluations : 3
0 Citations 4 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Jacques retraité ne supporte plus sa vie conjugale et décide un jour de partir, de se libérer du joug d'une épouse qui l'étouffe. Sur sa route, la liberté ne sera qu'illusoire et de courte durée...
Il y a quelque chose de lent et de dangereux dans cette intrigue qui nous conduit droit en enfer.
Cette porte que Jacques franchit pour ne plus se laisser imposer ou subir sa vie, va très vite basculer dans la sidération et le cauchemar.
L'ambiance est pesante, trouble, anxiogène, elle nous prend rapidement à la gorge et comme son personnage, on y est pris au piège. Il est question de séduction, de mirage, de manipulation. Jacques est confronté à ses manquements et à ses peurs, trébuche, s'enlise et s'abandonne.
L'écriture est fluide, prenante, efficace. On se laisse envahir par le sentiment d'angoisse, de stupéfaction pris dans cette affaire perverse et sordide. On se raccroche au soutien de quelques figures familiales, amicales ou sympathisantes. On veut croire au miracle, à l'éclosion de la vérité. Ce roman nous plonge à l'intérieur du vide, de la solitude dans un engrenage qui ne fait rien pour s'arrêter.
Diabolique et tentateur, n'entendez vous pas ce chant des sirènes qui vous appelle ?
Afficher en entierL'avis d'Esméralda :
Il est vrai que je m’attendais à un roman avec un peu plus d’actions dans le style polar. Comme quoi il ne faut pas s’arrêter à la première apparence.
« Le chant clair des sirènes » est avant tout l’histoire d’un homme, Jacques. Jacques est à présent à la retraite, ne semble jamais avoir vécu une vie trépidante. Marié, père de deux enfants, il a toujours été d’une droiture irréprochable. Certes pas un père attentionné ou un mari surprotecteur. Mais il a toujours été présent. Les années se sont écoulées rapidement s’enlisant dans un quotidien banal. Dodo, boulot, dodo. Une vie d’un rien extraordinaire. Bafoué par les remontrances et les humiliation de sa femme, Jacques fulmine intérieurement. Lorsque le vase déborde, enfin, il prend ses clics et ses clacs et part vers l’inconnu. La liberté à portée de main, c’est tout joyeux qu’il se laisse guider par sa voiture le portant sur ces routes salvatrices. Les souvenirs heureux rejaillissent anéantissant peu à peu cette douleur silencieuse. Un pèlerinage nécessaire afin que cet homme se retrouve en tête à tête avec ses valeurs, ses principes, ses rancoeurs, et ses doutes. Son périple se termine dans un petit village des Pyrénées du Languedoc-Roussillon, non loin de la frontière avec l’Espagne et tout proche de Perpignan. Il s’installe dans une maison d’hôte où la gérante, Mathilde, pas très bavarde et mystérieuse va peu à peu le contraindre et l’enfermer dans une bulle protectrice et salvatrice. L’apaisement est le sentiment le plus puissant qui l’étreint. Une sorte de bonheur intense l’envahit peu à peu. En totale communion avec son environnement, il s’adonne à son plus grand plaisir, l’écriture. Mais ce répit est de courte durée. Le piège se referme petit à petit et le dénouement est dramatique. Voici que Mathilde l’accuse d’avoir donner la mort à son mari gravement malade. Bouleversé et apeuré, la fuite semble la seule échappatoire. Sa peur le conduit à traverser la frontière où malheureusement la garde civile espagnole finit par lui mettre la main dessus. La chute en enfer est amorcée. Une dérive spectaculaire qui le plonge dans un procès surréaliste. A cela s’ajoute la découverte d’une maladie grave du cœur et d’un cancer. Paul, le médecin de campagne, et son ami l’avocat vont lui apporter un soutien indéfectible et précieux. Ils lui transmettent le courage nécessaire à affronter les terribles épreuves.
Cette fuite qui débute sous de bonnes augures se termine par un terrible chemin de croix. Jacques affaibli et tourmenté se bat pour donner un sens à ses erreurs passées et pour en retirer une leçon.
Ce roman est particulièrement tourné sur le personnage de Jacques. L’auteur approfondi ses traits psychologiques et nous décrit un homme blessé et meurtri. Ce voyage inespéré lui ouvre de nouvelles portes sur sa personnalité et il se découvre un autre Jacques. René Pagis, fort de son talent, nous plonge dans ce processus de reconnaissance et d’estime de soi. C’est une excursion bouleversante et très poignante dans l’humilité de cet homme. L’auteur traite d’un sujet sensible : la maladie et son appropriation.
C’est un roman à découvrir sans aucun doute. Une belle découverte hors de mes sentiers battus.
Afficher en entierhttps://egideofbooks.blogspot.com/2018/07/75-le-chant-clair-des-sirenes.html
Merci aux éditions Marivole pour leur confiance.
La routine s’installe dans le couple de Jacques et il en a marre. Il décide de quitter cette vie sans se retourner en laissant tout à sa femme pour pas qu’elle ne soit dans le besoin. Il va trouver refuge dans une maison d’hôte tenu par Mathilde. C’est à partir de ce moment-là qu’on regrette son petit coin douiller chez soi.
Dès le début du roman, l’auteur nous montre les bases du couple : L’argent. L’argent ne rend pas heureux et c’est donc pour ça, je suppose que Jacques à voulu une nouvelle vie. C’est un personnage au grand cœur qui pense plus aux autres qu’à lui malheureusement. À trop être gentil on se fait souvent manger et il va l’apprendre à ses dépens, cela fait plutôt mal. L’auteur n’est pas du tout tendre avec lui, il le fait vraiment ...
Afficher en entierDédicaces de René Pagis
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
De Borée : 1 livre