Ioana Pârvulescu
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Note moyenne : 6/10Nombre d'évaluations : 1
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Si on ne sait toujours pas ce qui se passe dans cette putain de boite de cassoulet dans la nuit du 2 au 3 (Roland Magdane), maintenant, on sait ce qu’il se passa du 19 au 31 décembre 1897 à Bucarest (la capitale de la Roumanie, pour les fâchés avec les capitales).
Véritable immersion dans la vie roumaine de cette fin de 19ème siècle, l’auteur, qui connait son sujet, va nous entrainer dans bien des familles, grâce à de multiples personnages, du simple commissionnaire, à la jeune fille rêveuse en passant par un policier, un préfet de police ou des notables.
C’est là que le bât commence à blesser.
En plus d’un récit qui s’écoule paresseusement, d’une enquête qui donne l’impression de ne pas avancer, la multitude de narrateurs ne servaient pas toujours l’histoire et la rendaient même parfois un peu difficile à appréhender car il fallait suivre, leur nom n’étant pas noté en début de chapitre et avec des noms roumains, il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver.
Par contre, l’écriture de l’auteure est magnifique et j’ai pris plaisir à lire les mots qu’elle avait tamponnée sur les pages (Dany Boon, sort de ma tête) tant ils étaient délicieux pour l’esprit. Là, rien à dire, c’étaient des perles.
Découvrir la vie roumaine à cette époque était très agréable et j’ai apprécié tous ces petits moments de vie, même si, à la fin, ils ralentissaient le récit qui n’allait déjà pas très vite. Par contre, les petits moments de philosophie étaient du miel pour la gorge enrouée.
Revenons aux bémols car après les fleurs, je lance le pot…
Le roman nous promettait du mystère avec l’apparition mystérieuse d’un homme que l’on suspecte d’être Jack The Ripper, dixit le 4ème de couverture… Il devait être en campagne électorale, lui, parce que c’était juste de belles promesses.
Cet homme retrouvé dans la neige et dont personne ne sait qui il est, ni d’où il vient, a été suspecté un peu de tout, en passant pas faussaires et Martien ! Quant aux suspicions d’être le Ripper, elles ne durent guère et sont plus le fait des commères adeptes de ragots.
D’ailleurs, sur ce mystérieux homme qui semble comme tombé du ciel et qu’on a retrouvé dans la neige, nous en saurons peu, l’auteur ne lui ayant pas assez donné la parole et ce seront les dernières lignes du livres qui confirmeront ce que je suspectais, mais d’une autre manière.
Quant à la résolution de l’homme mort d’une balle et d’une disparition d’objet du culte, la résolution tombera un peu comme un cheveu dans la soupe et nous n’en saurons pas plus puisque une fois le nouvel an passé, nous n’en parlerons plus et irons vers le point final.
Au final, si j’ai aimé la description de le vie à Bucarest en 1897, si j’ai apprécié l’écriture de l’auteure et la manière dont elle décrit les lieux, dont elle fait parler ses personnages, dont elle les fait philosopher.
Dommage que l’enquête ait été fort diluée entre tout ce petit monde qui vaque à ses occupations et que le côté fantastique n’était pas assez mis en valeur, comme la promesse non tenue des 13 journées trépidantes qui, sans être somnolentes, auraient pu être abrégées quelque peu afin de donner plus de rythme au récit.
Lecture en demi-teinte, mais malgré tout, j’en retire du bon, comme quoi, tout n’est jamais perdu dans une lecture.
Afficher en entierJe dirais que le fait d'avoir été couronnée d'un prix littéraire, comme c'est le cas ici, ne devrait pas être le seul critère pour décider de subventionner une traduction dont, par nature, on attend qu'elle soit plus ou moins représentative de la littérature roumaine. Loin de moi l'idée de susciter des polémiques, mais si l'érudition de l'autrice, une universitaire, n'est pas contestée, c'est le retard avec lequel une telle traduction est proposée. Les progrès techniques en la matière contrastent fortement avec la durée de 3 années qui séparent la consécration par un prix et la parution de la traduction en français. Si le goût (mon déplaisir de lecture) demeure une affaire subjective, le reste devrait permettre de méditer.
Afficher en entierMon ombre, qui lisait par-dessus mon épaule le titre, s'est moqué de moi : "avec tant de "mici" tu risques l'indigestion." Je dirai que je suis plutôt resté(e) sur ma faim.
La couverture de ce bref opus (d'autres avant moi ont écrit "volumaș") de 145 pages, au format de poche avec une police de caractères qu'on croirait pour handicapés visuels, signée d'Aurel Jiquidi et qu'on pourrait intituler "le beaujolais nouveau est arrivé", mais que je trouve tristement joyeuse (ce rouge sanguin se meut en vert moisissure sur les bords), me fait songer à un moment de solitude confuse. Or, de confusion, il est bien question, puisque Ioana Parvulescu se justifie sur l'utilité de ce livre ainsi : "[...] la raison pour la quelle j'ai écrit ce livre dédié à lui (Ion Luca Caragiale) et à eux (les Mitică). Pour défendre la création contre une confusion avec la réalité qui amoindrit Caragiale et, pourquoi pas, pour défendre la réalité contre les confusions".
Le "sept" du sous-titre me fait dire que l'universitaire ne tourne pas toujours sept fois sa langue dans sa bouche avant de recycler des informations peu étayées de références exactes (par exemple pour la citation intéressante, mais retranscrite avec des fautes de français (dans le texte "c'est qui est peu dire") et impossible à localiser dans les milliers de pages de correspondance de le Corbusier) : il faut la croire sur parole, sauf que l'imprécision est aussi source de confusion. Les sept textes réunis ici sous forme de monologue à bâtons rompus sur les personnages phares du satiriste et dramaturge, avec des parallèles avec sa biographie suivent un cheminement qui m'apparaît assez chaotique, nierait toute ressemblance avec la réalité d'une Roumanie contemporaine de l'auteur, mais serait quand même universellement reconnaissable comme un pays balkanique ayant bel et bien existé, et même encore très vivant. En prime, pour ceux qui y ont laissé une bonne partie de leur bourse, il y a même un huitième texte qui en répondant à la question "Pourquoi ai-je écrit sur Caragiale ?", enfonce les portes ouvertes de la prétendue fiction métaphorique et de son complexe rapport à la réalité qui surpasse la fiction. La satire de Caragiale est, hélas encore trop proche des réalités si nationales, si actuelles. Un "mic" essai sans moutarde. Comme il est affirmé à la page 49, "le journaliste calme et équilibré tue le journal".
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