Frank Tallis

Si, comme moi, vous avez aimer le magnifique film de Martin Scorsese "Shutter Island", alors vous serez attirer, comme je l'ai été, par ce livre.

En effet, le sujet traité est le même, et on retrouve des points communs aux deux.

L'auteur nous mène donc au coeur d'un petit institut, où des patients atteints de divers troubles psychiatriques sont soignés. Une pièce plus particulièrement sera au coeur de cet institut, puisqu'il s'y passe une étrange expérimentation, la salle de narcose..

On va alors suivre le quotidien et les galères en tout genre du docteur Richardson, confrontés aux patients psychopathes et à d'étranges phénomènes..

Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais voici mon avis global sur ce livre, par lequel je découvre la plume de l'auteur.

De façon générale, j'ai trouvé ma lecture correcte, mais moyenne. Je m'attendais à une ambiance plus malsaine, plus psychopathe.. au final, bof, la chambre des âmes donc la salle de narcose où 6 patientes dorment n'est pas si horrible que cela. Les actions ne viennent pas tant des psychopathes au final, mais de ce qui se passe en dehors du côté médical, c'est à dire tous les phénomènes bizarres qui vont apparaître. J'ai trouvé dommage que l'auteur ne fasse pas plus intervenir les patients que cela, puisque les patientes, elles, ne faisaient que dormir tout au long de la lecture.

En fait, c'est juste une confrontation entre ce qui est vrai, ce qui est avéré par la science et ce qui ne l'est pas, les croyances et phénomènes paranormaux.

Ces phénomènes justement, parlons-en. Je dois dire qu'au début, ils me faisaient un peu froid dans le dos (je dois dire que je lisais pas mal le soir, ceci n'aidant pas) mais c'est vite devenu trop gros, donc moins crédible..

Bref, ce fut une lecture correcte, sans grande surprise.

Le jargon est bien recherché et précis, l'expérimentation et l'institut auraient pu faire froid dans le dos mais j'ai regretté vraiment qu'il n'y ait pas une ambiance vraiment malsaine. J'ai trouvé le livre un peu "sage" quant au sujet traité (psychopathe, expérience, huis clos dans un institut), et pas à mon goût quant au sujet du paranormal (je m'attendais à quelque chose de plus terre à terre surement, comme le film Shutter Island).

A noter que, comme le film et son excellente fin, la fin de ce livre est ouverte mais.. pour ma part, je ne l'ai pas spécialement comprise !.. L'ouverture est certes présente, mais je trouve que l'auteur a été un peu brouillon sur cette fin, dans le sens où je n'ai pas précisément compris où il voulait en venir (vous allez vous dire "mais elle est bête elle ou quoi?" mais c'est mon avis.

Prenez le film de Scorsese (OUI j'aime vraiment ce film!), la fin résume bien tout le film, et remet tout en question, mais suivant ce qu'on pense il y a 2 interprétations (folie du personnage principal? ou folie des autres?) alors que dans le livre.. j'sais pas, l'auteur a mal tourné son ouverture.

Impression de fin à la va vite, bref dommage!

Un bon roman, mais pas inoubliable non plus.

Je m'attendais à plus de passages flippants, malheuresement il y 'en a pas eu tant que ça (mais quand il y en avais c'était super ! :D )

Par contre malheuresement je n'ai pas vraiment compris la fin....

Le retour de Frank Tallis et surtout de son duo viennois : le psychiatre Liebermann, proche de Freud et l'inspecteur Rheinhardt, mélomane averti. Cette fois encore, Frank Tallis nous transporte dans les méandres de l'histoire avec en prélude aux événements l'assassinat de Sissi comme si nous y étions. La suite, à travers l'enquête de Rheinhardt, nous permet de découvrir les milieux anarchistes et leur idéologie vue d'un point de vue psychanalytique grâce aux interventions toujours appréciées de Freud et aux observations de Max. Le tout est passionnant et permet de croiser des personnages et des faits historiques tout en les intégrant à la fiction de l'auteur. Nous n'en perdons pas pour autant de vue les personnages principaux et je suis ravie de l'évolution des relations de Max et Amelia ! Le tout est bien écrit et toujours aussi passionnant

Ce que j'aime : la manière dont l'auteur introduit les avancées scientifiques de l'époque et la psychanalyse dans un contexte historique riche tout en nous permettant de suivre les trajectoires personnelles de ses personnages

Ce que j'aime moins : un peu trop de personnages, je me suis un peu perdue au début

En bref : Un retour en force de Max ! Passionnant et bien documenté

Ma note

7,5/10

J’ai beaucoup aimé ce livre et son univers. Il est très intriguant et la fin l’est encore plus.

Ce titre est édité par les éditions 10/18 que j'apprécie de par l'écriture qui nous transporte réellement à une époque ancienne, ici dans les années 1950. Un roman noir sur les méthodes psychiatriques et les essais faits sur certains patients.

L'auteur nous ouvre les portes sur une fiction imaginaire incrustée de faits réels. Il est lui-même docteur en psychologie renommé, spécialiste des troubles obsessionnels. J'ai beaucoup apprécié la douceur de l'écriture malgré les faits quelquefois cruels décrits. Une certaine brume plane au fil de l'histoire qui engendre une certaine angoisse.

"Comme je contemplais ce monde étrange de supplices et de douleur, je m'émerveillai de l'extraordinaire capacité qu'à l'esprit humain d'imaginer des scènes d'horreur. Je ne croyais pas à la psychanalyse, mais sur un point précis, j'étais prêt à donner raison à Freud. Des choses horribles sont tapies dans l'inconscient, des atrocités qui s'expriment dans les rêves, ou auxquelles la chimie déséquilibrée d'un cerveau malade confère une substance illusoire."

Wyldehope est un centre psychiatrique hors du commun, trois salles sont ouvertes aux patients, une pour les femmes, une pour les hommes et une en sous-sol pour quelques jeunes femmes qui y sont maintenues endormies, "une thérapie pionnière"… Le jeune psychiatre James Richardson y sera intégré et aura seul la charge de ses services sous la direction du Dr Maitland. Et bien sûr, quelques faits étranges et anormaux vont venir ternir l'enthousiasme de ce jeune James…

En dehors de l'histoire qui se déroule à l'intérieur de ce bâtiment, l'auteur nous promène aussi dans la nature environnante avec des mots délicats qui coupent un peu l'oppression dans laquelle on peut se retrouver.

Ce roman est basé sur les pratiques de la psychiatrie effectuées dans les années 1950, l'auteur nous en donne les sources. Un roman noir, fascinant, angoissant, très bien écrit, avec un final exceptionnel. Je suis très heureuse de l'avoir sorti du fin fond de ma PAL.

Voilà un livre très agréable. Une belle enquête, des personnages hauts en couleur, une magnifique époque et une bonne dose d'humour. J'ai fort apprécié et je continue la série.

J'adore le duo Max - Oskar. Ce roman, instructif à bien des points de vue sur les différentes facettes humaines, est d'une lecture bien agréable et finalement très terre à terre, car l'auteur n'accroche pas que le côté noir du suspect et apporte l'explication au basculement dans ce côté sombre. C'est une belle leçon d'humanité.

Ce sixième tome des "Carnets de Max Liebermann" est peut-être le tome le moins haletant et qui m'a le moins emballé de la série, du fait de sa thématique, la musique classique (et la politique). Néanmoins, au coeur de l'époque viennoise du début du 20ème siécle, on retrouve avec plaisir le duo atypique de personnages principaux: l'inspecteur de police Oskar Rheinhardt qui va s'associer au brillant médecin Max Liebermann pour mener l'enquête. A travers ce dernier, l'auteur fait donc intervenir subtilement et judicieusement la psychologie dans les méthodes d'investigations classiques de l'époque afin de résoudre des affaires, ce qui permet de démarquer cette série d'autres séries policières historiques. Avec, certes, un petit manque d'action et de suspence dans ce livre, l'histoire reste plaisante à suivre.

Ni l'enquête ni l'ambiance ni les personnages n'auront su me séduire. Je l'ai lu jusqu'au bout et je ne le regrette pas, mais je ne le relirai pas et il m'est difficile de le recommander car il y a mieux en rayon (chez Boris Akounine par exemple).

N'est pas Sherlock Holmes qui veut.

Très diffèrent des Carnets de Lieberman mais contre toute attente, je me suis laissée entraîner dans cette histoire de forces maléfiques.