David Benioff

Un roman picaresque en plein siège de Leningrad, en 1941. A travers l'improbable odyssée de ces deux jeunes hommes, Benioff montre la violence inouïe du front de l'Est et dénonce l'absurdité des ordres donnés par des officiers déconnectés de la réalité. On passe par toutes les émotions et Lev entre dans l'âge adulte dans les pires circonstances. Bel hommage à l'âme slave et à la littérature russe.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2016/08/le-pillard-le-deserteur-et-la-douzaine.html

J'ai lu ce roman au départ car il a été une source d'inspiration pour les auteurs du jeu "The Last Of Us" que j'avais adoré ! (et encore le mot est faible). J'avais donc certaines attentes concernant ce roman sur lequel je ne me serais pas forcément arrêtée en temps normal.

Et bien je ne fus pas déçue une seconde ! La relation entre les deux jeunes hommes, dont les destins se retrouvent mêlés par force est agréable à lire, à anticiper à voir grandir.

La trame de l'histoire se déroule d'un naturel presque déroutant, et les scènes d'actions sont d'une perfection indicible. J'était littéralement pendue a chaque phrase de ce livre, et j'ai du le terminer extrêmement rapidement ! Spoiler(cliquez pour révéler)La fin m'a fais mal au cœur,(à défaut d'avoir mal aux fesses ahah) bien qu'elle m'apparu nécessaire pour faire de ce bon roman, un très bon roman...

David Benioff, vous le connaissez peut-être. Si vous êtiez fan de la série Game of Thrones, vous le considérez peut-être même comme responsable de la débâcle finale. Mai il est aussi écrivain...

Et aussi étonnant que ça puisse paraitre, ce livre a été inspiré trés largement par l'histoire de ses grands parents. Lev Beniov est donc le personnage principal du livre, accompagné par Kolya, puis plus tard par Vika. Et tout démarre alors que Lev récupére un couteau sur un soldat allemand mort. Considéré alors comme un voleur par l'armée russe (qui considére que tout ce qui peut être trouvé lui appartient), il est arrêté, et envoyé avec Kolya, un membre de l'armée rouge soupçonné d'être un déserteur, pour trouver 12 oeufs. Ils ont une semaine pour y arriver alors que la famine s'est installée en Russie.

Et ce roman, c'est autant un roman qui parle de guerre, de l'horreur d'alors (certaines familles russes devenant cannibales par manque de nourriture), qu'un roman d'aventure, avec de l'humour et de l'action. En fait, tout est écrit de maniére trés cinématographique. On a l'impression de lire un film, littéralement. Non pas que ce soit un script, mais la façon dont est agencé l'action rappelle que l'auteur est aussi celui, notamment, de X-Men Origins : Wolverine. Bien que le livre soit bien meilleur. Encore heureux. Ici, on a une sorte de buddy-movie guerrier, avec le soldat jeune, timide et pas bien beau, accompagné d'un beau blond blagueur et fort. Et ce sont tout au long de 400 pages franchement agréable à lire, et ce malgré quelques passages durs, que l'on va apprécier la recherche de cette douzaine d'oeufs ! Une quête bien plus intéressante qu'il n'y parait !

Bon...

Comme quelqu'un l'a dit dans les commentaires, j'ai lu ce livre car il a servi d'inspiration au jeu The Last of US (avec le livre La Route que je n'ai pas encore testé).

Mais voilà, si j'ai ADORE The Last of Us, j'ai détesté ce livre. Je vois l'inspiration pour certaines certaines, par contre il y a quelque chose qui a fait que je n'ai pas pu aimer ce livre.

Ce quelque chose, c'est le personnage principal, Lev. Incapable pour moi de m'attacher à lui tout simplement car : il sexualise constamment TOUTES les femmes qu'il rencontre. Oui, je comprends, c'est un jeune homme soldat pendant la guerre, oui les hormones ça travaille mais alors qu'est-ce que ça m'a énervé et mise mal à l'aise. C'est bon, on a compris, est-ce qu'on peut avoir un personnage féminin qui n'est pas renvoyé à un objet sexuel dès que le personnage pose le regard sur elle ?

A chaque femme qu'il rencontre, Lev essaye de voir s'il lui plaît, il l'imagine nue et vraiment ses pensées ainsi que ses agissements... beurk. Toute cette dimension m'a gâché le reste du roman, au final j'ai eu plus l'impression de lire l'éducation sexuelle d'un jeune homme "grâce" à un autre plus vieux, plutôt que de lire un livre qui parle de la guerre et de l'amitié entre deux hommes dans ce monde en détresse.

Un roman qui nous permet de découvrir un pan de la Seconde Guerre Mondiale moins exploité dans la littérature occidentale : le siège de celle qui s'appelait alors Leningrad. C'est un récit brut et dur, à l'image de la violence qui dominait cette période, mais pourtant incroyablement touchant grâce à la relation poignante qui se noue entre nos deux personnages principaux, réunis malgré leurs conceptions de la vie différente.