Erskine Caldwell
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Note moyenne : 7.35/10Nombre d'évaluations : 20
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Ce livre est pour moi indissociablement lié à un autre roman social américain, "Les Raisins de la colère" de Steinbeck. L'un et l'autre décrivent des situations sociales apparues durant la grande dépression de 1930. Celui-ci décrit le Sud profond, l'autre s'apparente plutôt à un road movie. Ces livres forment pour moi un ensemble cohérent où j'introduis également les Folk songs et Protest songs dont les grands interprètes furent Woodie Guthrie et de Pete Seager.
Toute une tranche vie à découvrir.
Afficher en entieren lisant ce livre, une certaine langueur nous submerge. On se dit mais quant est ce que Jeeter va se bouger pour trouver de quoi nourrir sa famille. Ce livre met en évidence la paresse des gens qui restent sur leurs aquis.
Afficher en entierUn peu déçue par la lecture de ce livre ; peut-être en attendais-je un peu trop...
Afficher en entierJ'ai déniché ce petit livre dans un grenier. Il m'a transporté dans une drôle d'atmosphère, celle de l'amérique rurale, au fin fond de la Georgie, que seuls les américains de souche connaissent. C'est pas l'amérique qu'on aime mais l'auteur est honnête de nous la montrer. Elle date des année 1920. Mais je pense qu'il doit encore exister des vies comme décrit ici encore dans les campagnes.
Afficher en entierJ'avais déjà lu " la route au tabac" du même auteur qui m'avait plongé dans l'ambiance glauque de l’Amérique rurale qui m'avait marqué. Nouvel essai. Même ambiance, mais j'ai apprécié davantage le thème : la recherche de l'or...Comment rêver de devenir riche ? ca maintient en vie en tout cas. Cocasse!!!
Afficher en entierRude et direct ... La dureté des ambiances Steinbeck et le coté dérisoire de Paul Auster, c'est pas mal du tout mais un peu tristounet..
C'est frappant comme cette thématique revient dans la littérature américaine, comme s'il n'y avait que les écrivains qui discernent la part de misère sous la couche apparente de l'American dream..
Afficher en entierDans la masse des sorties de 1937, j'avais ce petit roman de ce grand auteur qu'est Erskine Caldwell !
Petit à petit je comble mon retard dans les rentrées littéraires et donc, aujourd'hui, on met un oldies sous la lumière des projecteurs.
80 ans de retard dans la lecture, une paille ! Je ne fais pas mon âge non plus…
Direction la Georgie très profonde (et pas la Gorge) pendant cette période noire que fut Grande Dépression de 1929.
La famille Lester possède une maison délabrée sur la route au tabac et cette famille est ravagée par la faim et la misère… le père Lester, son épouse Ada, leurs deux enfants et la grand-mère ne mangent pas à leur faim tous les jours. C'est même rare qu'ils mangent de tout leur soûl.
Non, ne plaignez pas le père, Jeeter Lester, il est seul responsable de la misère crasse dans laquelle il vit, lui et sa famille, car c'est un grand fainéant devant l'Éternel dont il pense que ce dernier va pourvoir à sa survie et faire pleuvoir de la nourriture sur sa pauvre carcasse.
C'est beau de croire… Bien que chez lui, ce soit plutôt une des excuses dont il se sert à tout bout de champ.
Il rejette la faute sur les autres : ce n'est pas de sa faute s'il ne sait pas cultiver son champs car personne ne veut lui vendre des semences et du guano à crédit, lui prêter une mule et il ne peut pas aller bosser à l'usine puisque Dieu l'a fait naître sur cette terre et donc, il doit y rester et y faire pousser du coton… mais puisque personne ne lui fait crédit… le chien se mord la queue.
Jeeter Lester, c'est le type même de personne à qui l'on a envie de botter les fesses tant il n'arrête pas de se plaindre, de gémir, d'envier les autres et surtout, de reporter à demain ce qu'il pourrait faire aujourd'hui. le roi de la procrastination, c'est lui ! le plus gros poil dans la main, c'est lui qui le possède.
Sur ses douze enfants vivants, dix sont déjà parti sans demander leur reste pour bosser en ville ou dans des usines. Les deux qui restent sont Dude, un garçon de 16 ans un peu simplet et Ellie May, pauvre fille pourvue d'un bec de lièvre et qui a le feu au cul.
Ajoutez à cela que Jeeter est un pitoyable voleur, un faux croyant doublé d'un roublard avec un petit air lubrique, un prometteur des beaux jours qui ne tient jamais ses promesses… Bref, vous avez face à vous le portrait d'un type détestable et minable. Et pourtant, on a du mal à le détester…
On se demande même ce qu'il va nous inventer comme excuses pour ne pas accomplir le travail et le reporter aux calendes grecques !
Mais qu'on ne s'y trompe pas, sous ses dehors de gros looser, de doux rêveur, de "procrastineur" et d'adepte des excuses faites pour s'en servir, Jeeter ne dit pas que des conneries quand il gémit sur le monde ou sur la vie.
Son discours, sur les banquiers qui prêtent des sous à de pauvres fermiers qui veulent de l'argent pour cultiver leurs terres, a tout de la critique et de la satire sociale : ces avides banquiers réclament leurs intérêts, le montant de la dette, et encore des intérêts et il ne reste qu'au pauvre fermier, après la vente de sa récolte, que quelques dollars en poche, ou pire, il se retrouve avec encore des dettes.
Un roman court dont la plume d'Erskine Caldwell m'a enchanté ! On dit toujours du bien de Faulkner pour parler du Sud Profond, mais c'est injuste de laisser Caldwell méconnu car il a tout d'un Grand et le portrait qu'il nous brosse du Sud durant la Grande Dépression vaut bien Faulkner et Steinbeck !
C'est cru, c'est trash, c'est la misère sociale, la misère morale, la misère crasse et la crasse absolue car cette famille se lave une fois l'an et a des habits qui partent en couilles.
Pourtant, j'ai passé un excellent moment de lecture avec cette famille improbable, mais comme il doit encore en exister, celles qui dans "Aide-toi et le Ciel t'aidera" ne retiennent que "Le Ciel t'aidera".
Un grand roman noir…
Afficher en entierComme le disait si bien Blondin à Tuco dans "Le bon, la brute et le truand" : Toi, tu creuses.
Et ici, pour creuser, ça creuse ! Mais personne ne s’est creusé la cervelle trente secondes pour réfléchir à l’inutilité de faire des trous dans la terre…
Dans la fable de Lafontaine, intitulée "Le laboureur et ses fils", l’homme mourant disait à ses fils qu’un trésor était caché dans la terre et qu’il fallait la retourner.
Ceci pour leur expliquer que le travail était un trésor. Ses fistons le comprenaient à la fin de la fable.
Apparemment, Ty Ty Walden a pris la fable au pied de la lettre, les derniers mots de son grand-père aussi et depuis, il creuse, à l’aide de ses deux fils, pour trouver de l’or, sois-disant enterré là par papy.
Des années qu’ils creusent (presque 20 ans) et ne trouvent rien, mais chaque jour, Ty Ty le sens bien et n’a jamais été aussi proche de mettre la main sur le filon d’or. Un peu comme un jouer au casino qui sent bien que cette fois-ci, c’est le jackpot (qui ne vient jamais).
L’absurdité poussé à son paroxysme : le père et les deux fils creusent depuis des années, les fils creusent là où le père dit de le faire, leurs cultures sont à l’abandon et s’ils n’avaient pas leurs deux ouvriers Noirs, plus rien ne serait planté dans ces terres remplies de trous.
Le petit arpent du bon dieu, lui, désigne en fait un lopin de terre dont la récolte est supposée revenir à l’Eglise, signalé par une croix blanche. Petit arpent qui, au fil des années, à changé maintes et maintes fois de place, puisqu’ils creusement partout et que personne ne voudrait que l’or trouvé revienne à l’Église.
Portraits d’une famille pauvre du Sud des États-Unis, ce roman noir met en scène des cas sociaux, des cas pour la science, des cas irrécupérables dont un père plus borné qu’un troupeau d’ânes qui se fatigue pour rien alors qu’il pourrait dépenser cette énergie à planter quelque chose dans cette putain de terre et faire vivre sa famille.
N’allez pas croire que ce roman noir ne fasse que dans la farce et dans le burlesque, parce qu’il n’en est rien. À un moment donné, le livre bascule dans le concupiscent, dans l’horrible et on comprend que certains aient voulu le faire interdire à l’époque !
Véritable satire sociale, véritable critique sociale car l’auteur va tacler les courtiers qui jouent avec la vie des fermiers en jouant à la bourse le prix du coton, les gros industriels propriétaires des filatures qui paient mal leurs ouvriers et sont prêt à tout pour les empêcher de remettre le courant dans l’usine et faire refonctionner les métiers à tisser.
Ce roman sombre est une véritable descente aux enfers pour les différents personnages qui finiront tous brisés, à divers degrés.
C’est le portrait d’une Amérique Sudiste qui est ouvrière, qui dépend du coton, des filatures, des terres cultivées et qui, une fois qu’elle a perdu son emploi, ne sait plus quoi faire d’autre car elle ne savait faire que ça.
La folie de l’or est une vraie folie et on verra jusque Ty Ty sera prêt à aller pour trouver son filon qui est comme la licorne : il n’existe pas. Il a transformé sa terre en champ de bataille, remplie de trous, comme des tranchées et lorsque la guerre éclatera dans sa famille, tels un bon général, il ne sera bon à rien pour empêcher le sang de couleur sur sa terre.
C’est un récit magnifique, mais horrible, un portrait au vitriol de cette Amérique rurale et pas toujours très instruite, ces paysans incultes, ces rednecks pur jus, de ces fainéants magnifiques (Pluto Swint), de ces travailleurs acharnés qui dépensent leur énergie bêtement (Ty Ty et ses fils, Buck et Shaw), de ces chômeurs qui ne pensent qu’a relancer l’entreprise au lieu d’aller voir ailleurs (Will Thompson), de gens superstitieux au possible et des femmes fatales (Griselda et Darling Jill).
Assurément, la famille Walden, c’est pas la Petite Maison dans la Prairie… Ou alors, sa version white trash.
Erskine Caldwell mériterait d’être mis lui aussi sur le devant de la scène, au même niveau qu’un Faulkner ou qu’un Jim Thompson car il en est digne et ses portrait de l’Amérique rurale et pauvre est aussi cynique que les deux autres, la loufoquerie en plus.
Afficher en entierUn roman d’un rythme assez particulier. Il s’agit plutôt de scène de la vie quotidienne de cette famille du sud des États-Unis.
Le fils observateur est le témoin de tous ces personnages bien particuliers, un père délaissant son foyer pour faire ses petites affaires, une mère qui doit tout gérer, un serviteur noir qui se retrouve toujours dans des situations pas possibles sans avoir rien demandé à personne.
Si au début on peut penser à une écriture à la Mark Twain, on s’aperçoit vite que ces scènes supposées comiques tournent à une sorte de tragi-comique, jusqu’à la scène finale où se demande encore si l’on doit rire ou plaindre ses pauvres âmes… probablement les deux à la fois.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Erskine Caldwell
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Editeurs
Gallimard : 20 livres
LGF - Le Livre de Poche : 6 livres
Belfond : 4 livres
Navona : 2 livres
Buchet-Chastel : 2 livres
Actes Sud : 2 livres
Signet : 1 livre
University of Georgia Press : 1 livre
Biographie
Originaire du Sud des États-Unis, Erskine Calwell a décrit au cours de son œuvre la misère des paysans vivant de la récolte du tabac ou du coton, dans des ouvrages au ton simple et direct, dans un style voisin de ceux de John Steinbeck, Francis Scott Fitzgerald, dont il est un contemporain. Comme beaucoup d'écrivains de son pays, il a eu une vie très aventureuse et a exercé les métiers les plus imprévus tels que : machiniste de théâtre, marin, footballeur professionnel, cultivateur, garçon de café et journaliste. Ses descriptions de la misère crasse, et des comportements à limite de l'humanité, ont choqué les ligues de vertu d'une part, et certains habitants du Sud des États-Unis, qui ont pu ressentir ces portraits comme des trahisons. La violence absurde, l'érotisme, l'humour macabre, le pathétique, toute une panoplie a fait sans doute de Caldwell l'écrivain le plus censuré des États-Unis.
Il a écrit aussi des nouvelles (Jackpot, 1940), et consigné ses observations de correspondant de guerre dans Toute la nuit. Avec sa femme Margaret Bourke-White, photographe célèbre, il a publié en 1937 You have seen their Faces, documentaire sur la misère rurale aux États-Unis pendant la dépression. Il a également compilé les 25 volumes de American Folkways (1945-1955) qui traitent des régions et de leur diversité culturelle.
Ses livres ont été des records de ventes, traduits dans la plupart des langues. En particulier, God's Little Acre (Le Petit Arpent du bon Dieu) s'est vendu à plus de quarante millions d'exemplaires.
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