Elisabeth Barbier

Suite et fin de l'histoire concernant ce personnage qu'est Ludivine, qui a provoqué un accident de chemin de fer pour empêcher son mari de partir à la guerre. Mais un Vernet est un Vernet, il trouvera autre chose pour le distraire...

Une très belle saga qui retrace le destin de trois femmes qui évoluent sous nos yeux du Second Empire jusqu'à la Seconde guerre mondiale, à travers le portrait d'une France provinciale. Pleine de poésie, d'humour, de joies et de peines dans l'intimité de ces femmes dont j'ai eu du mal à me détacher à la toute dernière page. Une série qui traverse et plait à toutes les générations, l'ayant connu grâce à ma mère qui l'a elle même hérité de la sienne.

La mise en appétit de cette série, pour le moins connue, est appréciable. On y rencontre une famille, une atmosphère, un domaine. Au fil des pages, l'auteure nous entraine avec elle dans les mas provençaux. Sa plume n'y est que chant des cigales et terre de propriétés. Julia, une héroïne peu surprenante mais touchante par son humanité sans fard, est le fer de lance de cette épopée familiale. Sa jeunesse, la fougue de sa passion pour Rodolphe et son tempérament sans concession nous la rende similaire a nous, lecteurs. Ses peines, beaucoup de nous les ont éprouvé, ses colères, nous les avons ressentis...oui, un premier tome prometteur et intéressant au plan sociétal.

Et la vie continue....voilà l'image que nous laisse cette deuxième partie de l'existence de Julia Vernet. Ses enfants croissent, autant que son domaine; des rencontres, des épreuves déchirantes, son amour pour Rodolphe, inchangé, et, inexorablement ce temps, ce temps qui passe quoi qu'il en coûte. Style toujours aussi efficace, fluide comme le courant calme mais inaltérable d'une source d'eau vive. Poursuite agréable.

Gâtée, capricieuse, égoïste, vaniteuse, individualiste, la nouvelle héroïne de ce nouveau cycle de Mogador, n'est en reste de qualificatifs peu flatteur... Julia, pleine de flamme, nous touchait par sa dévotion, son amour maternelle... Rien de tel chez l'intraitable Ludivine. Son époux même, n'est qu'un très pale reflet de son flamboyant paternel. Sa psychologie n'est que peu fouillé et il en est de même pour les autres personnages. Dur comme un roc, son épouse n'arrive pas à nous émouvoir et son despotisme ménager n'a que peu d'attrait au bout de 400pages. Personnage sans évolution réelle; il serait souhaitable d'être démentie pour le prochain. dernier point, mais non des moindres : le manque total de développement du personnage d'Adrienne

Un deuxième tome sur le couple Frédéric/Ludivine et, comme précédemment, je dirais que bien que toujours si agréablement écrit et narré, les déambulations de ce couple infernal, n'a su me toucher d'avantage que dans le premier. L'héroïne n'évolue pas réellement, lui reste plat et sans réelle consistance. Elle seule compte : ses malheurs, ses frustrations, ses désirs. Non, définitivement, cette deuxième partie ne m'a pas réellement enchantée. Un petit bémol également pour le laisser pour compte de ses pages, puisque apparemment, il en faut toujours un à l'auteur; Hubert, me semble, à l'instar d'Adrienne, trop peu étoffée à mon goût. Avis mitigé, à suivre donc.

Enfin! Je l'attendait et enfin elle arrive! Une autre présentation de femme: plus douce, plus posée mais pas moins forte que ses deux aînées. L'auteur nous propose enfin un autre schéma et c'est tant mieux ! Il était temps! Une romance différente, des personnages plus touchants, une héroïne attachante... Un prélude qui me replonge agréablement dans cette série que, finalement, je n'aurais pas grand mal à finir!

Nous voici arrivé au terme du voyage provençal et le moins que l'on puisse dire c'est que l'arrivée laisse quelque peu à désirer. La encore, comme dans les 6 bouquins de la franchise, les hommes sont décevants: trompeurs et faibles (ce qui, à mon sens, laisse imaginer un rapport complexe de l'auteur envers la gente masculine...); l'héroïne bien qu'intéressante, finit par devenir irritante par moment; et la fin, bâclée, ne résolu rien. On reste dans un flou artistique des plus frustrant. Dommage....

J'ai beaucoup aimé ce premier tome. J'ai aimé ce saut dans le passé avec son vocabulaire, ses coutumes et son charme désuet.

Julia est rebelle et attachante, tout comme Rodolphe.

L'histoire laisse présager une très belle saga familiale. Je lirai avec plaisir la suite de ce recit

une saga familiale passionnante : beau moment de lecture agréable