Aimee Bender

Un joli roman, assez original et surprenant, à la couverture qui nous fait saliver d'avance! Rose m'a émue par sa tristesse permanent. En soi, tous les personnages sont émouvants. Pas un coup de cœur, mais un roman doux et tendre.

Une idée très originale qui m'a tout de suite attiré, mais je suis resté sur ma faim. Si l'histoire est assez drôle avec certains rebondissements complètement inattendus Spoiler(cliquez pour révéler)(comme cette transformation proprement ahurissante du frère en chaise), j'ai cependant eu du mal à la finir. En effet, je trouve que le récit avance lentement, et qu'on ne comprend pas où l'auteur veut en venir. Le don que se découvre le personnage principal est beaucoup trop peu exploité à mon goût. Au fil du temps, la héroïne s'y habitue, mais cela ne provoque rien de particulier en elle: sensibilisation à la douleur des autres, dépression... Spoiler(cliquez pour révéler)Même la découverte de la liaison de sa mère semble ne lui faire ni chaud ni froid. Dommage, donc... Quelques bonnes idées, mais traitées trop superficiellement, et qui ne suffisent pas à faire de ce livre un bon roman.

Un livre qui m'a totalement emportée par la plume de son autrice, qui a su habilement dépeindre un quotidien familial immersif dans lequel s'est immiscé du fantastique par petites touches.

La fillette qui en fait la narration est très touchante, au point de m'y être beaucoup attachée et de lui souhaiter du bonheur rien qu'à elle, au-delà de l'emprise de sa famille bancale.

Mais, à cause du profond sentiment d'injustice que le final n'a pas su chasser, je n'ai pas réussi à avoir de coup de coeur pour ce livre pourtant si bien écrit.

Voilà tout à fait le genre de roman à propos duquel ma maman dirait : « Il ne s'y passe rien ».

Car effectivement, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman, du moins au début, lorsque l'on suit les pas de ce qui semble être une famille américaine moyenne et tout à fait normale.

Pourtant, bien vite, la normalité cède la place à l'étrangeté. Rose, la narratrice, est dotée d'un étrange don : elle est capable de déceler l'humeur et les sentiments des personnes en goûtant la nourriture qu'ils préparent. Elle a découvert cette particularité le jour de ses 9 ans, en mangeant une part du gâteau au citron et chocolat que sa mère avait préparé pour son anniversaire. Rose a été prise de malaise en dégustant ce gâteau, qui avait un goût de « vide ».

Mis à part les passages durant lesquels Rose évoque ce don (ou plutôt cette malédiction, puisqu'elle l'empêche de manger normalement), le reste de l'histoire est assez normal et l'on se retrouve à nouveau plongé dans les événements quotidiens d'une famille qui, en apparence, semble normale. Même si elle ne l'est pas tout à fait, comme le révèle Rose. Car, une fois plus âgée et plus à même de comprendre ce qui se passe sous son toit, la jeune fille réalise que sa famille n'est pas aussi idéale qu'il y paraît. Sa mère lui préfère son frère aîné, avec lequel elle entretient des rapports pour le moins étrange. Ce frère est distant et bizarre : il a toujours été qualifié de supérieurement intelligent, mais ses résultats scolaires ne lui permettent pas d'intégrer les grandes universités qu'il visait, ce qui va bouleverser son existence. Enfin, le père de famille, s'il est sympathique (en tout cas c'est le plus « normal » de la famille), brille par son absence et par son incapacité à comprendre comment un père doit réagir en présence de ses enfants. La photo de famille n'est pas donc si parfaite : il y a des zones d'ombre et chacun cache des secrets aux autres.

Mais malgré le manque de rebondissements et de suspense, « La singulière tristesse du gâteau au citron » m'a beaucoup plu. C'est un roman qui, contre toute attente, se lit très facilement et se révèle très prenant car, malgré ce à quoi on pourrait s'attendre, la vie quotidienne de ces quatre personnages et de leurs quelques relations est tout à fait intéressante à suivre. Et puis, il y a le don de Rose, qui interpelle également : on se prend au jeu et on se demande comment tout cela va se terminer pour elle.

Et ça se termine plutôt bien, même si l'épilogue est assez inattendu. Quelques révélations nous sont faites au sujet de plusieurs autres personnages. Mais, surtout, ce que l'on retient, c'est l'équilibre enfin atteint par la narratrice : Rose semble avoir atteint un point où, enfin, elle est bien dans sa peau et a trouvé sa place dans ce monde, malgré sa « différence ».

Une belle histoire, tout en douceur et un brin nostalgique !

Très bon recueil de nouvelles sur le thème Zombies. Les histoires sont variées et de qualités équivalentes.

Malgré quelques détails un peu tordus ( surréalistes même ) j'ai bien aimé, voire adoré ce livre. Des réflexions percutantes sur la vie, qui passe par la tête d'une toute jeune fille. On pouvait sentir chaque effluves de gâteau, chaque pensées qu'elle avait, chaque inquiétudes. C'était une belle découverte et une belle surprise puisque au départ le titre m'étonnait plus qu'il ne m'attirait et ce n'est qu'en le commençant jusqu'à la dernière page que je me suis rendue compte qu'il aurait été dommage que je passe à côté de ce roman.

Un roman étrange et déconcertant, une histoire oscillant entre réalité et fantastique, et qui se lit très vite. Le style onirique et fluide de l'auteur ajoute à l'étrangeté, on ne sait plus trop qui conte l'histoire, le style parfois décousu nous embrouille et nous fait douter. Le don de Rose l'héroïne est plutôt une malédiction (quand on est gastronome surtout !), on aurait aimé avoir plus d'informations sur certains personnages, bon nombre de questions restent sans réponses. Un certain malaise et une certaine tristesse se dégage du roman, chacun est au final seul, face à ses problèmes sans personne pour l'aider. A lire si on est d'humeur joyeuse et rieuse, sinon déprime assurée...

Je referme ce livre avec une singulière tristesse...

Il charrie beaucoup d'émotions, beaucoup de questions aussi.

Prologue : L'héroïne a neuf ans et fête son anniversaire, anniversaire qui amènera un gâteau et aussi quelque chose de plus, un "superpouvoir"... Mais les superpouvoirs sont parfois des fardeaux que leur détenteur endure plus qu'il ne savoure...

On va voir Rose galérer, trébucher, se relever...

A côté de son expérience, il y a celle de ses parents et celle de son frère, qui se collettent avec la vie et essaient de faire de leur mieux, mais ne peuvent pas toujours s'empêcher de blesser leurs proches.

Épilogue : chacun a grandi, mûri, encaissé quelques coups... Et on espère que ça va aller pour eux tous. Réaliste, fantastique, déroutant, il m'a un peu rappelé Miroirs et fumée de Neil Gaiman.

Analyse psy bien menée, on s'attache et on s'inquiète pour le personnage principal. Délicat.

Je sors de cette lecture franchement perplexe. Je n'ai pas compris l'intérêt de cette histoire, où voulait nous emmenait l'autrice. Certes, l'idée de ressentir l'émotion des personnes qui préparent la nourriture est très originale et il y a quelques moments drôles (l'exposé sur les Doritos) ou touchants (la scène avec George chez Joe ou la dernière requête de Rose à son frère).

Mais à part ça, tout ce qui s'est dégagé de cette lecture pour moi est de la déprime et de l'ennui. J'ai eu du mal avec les personnages : la mère inconstante et jamais satisfaite, le père inexistant et lâche, le frère génie incompris toujours dans sa bulle et l'héroïne un peu étrange, presque robotique. Le seul que j'ai apprécié est George et il n'est pas suffisamment présent pour sauver l'histoire.

J'ai vraiment dû me forcer pour en venir à bout, d'autant plus que j'ai été gênée par l'absence de marqueurs pour les dialogues - jamais de guillemets ni de tirets, juste des retours à la ligne, et encore. J'imagine que c'était pour donner l'impression d'un flux de pensées mais en ce qui me concerne, ça a juste rajouté une difficulté à une lecture déjà pénible.