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Jérémy Behm

Auteur

73 lecteurs

Activité et points forts

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Biographie

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Quelques chiffres

Note moyenne : 7.24/10
Nombre d'évaluations : 29

0 Citations 22 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Jérémy Behm

Sortie France/Français : 2022-05-04

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par Zoupidou 2021-08-17T19:20:50+02:00
1 million de vues

Bonne lecture.

5 ados, dont leur but est de faire le plus de vues sur leurs vidéos que leurs adversaires, pour ensuite décrocher un contrat.

J'ai été choqué et dégoûté par l'attitude des personnages.De voir à quel point ils peuvent aller loin pour atteindre leur but, c'est horrifiant.

Malgré cela, la morale est très bonne. Je vous laisse la découvrir.

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Commentaire ajouté par Moii_xD 2022-05-01T12:11:39+02:00
Les Chemins de Sancturia

Un roman jeunesse à cheval entre le contemporain et la fantasy ! Une lecture que j’ai vraiment appréciée, même si elle ne fut pas non plus un coup de cœur, car j’ai trouvé que dans l’ensemble on était vraiment sur quelque chose de très jeunesse et même si j’apprécie ce genre de lectures, j’ai très rarement des coups de cœur dans le genre.

Les chemins de Sancturia possède de belles qualités narratives : une écriture fluide, qui fait que les pages défilent sans que nous nous en rendions compte. Je dois vous avouer que ce roman m’a surprise sur plusieurs points : déjà, je ne m’attendais pas à la thématique abordée dans le récit de Nora (je ne vous dirais pas ce que c’est pour vous laisser le soin de la découvrir) ; ensuite, je ne m’attendais pas du tout à la fin qui nous fait relativiser tout ce que nous pensions savoir. J’admets que de mon côté je ne trouve pas la fin hyper crédible, mais au moins elle a le mérite d’être originale et inattendue ! Toutefois, je pense que j’aurais beaucoup plus adhéré à cette fin si j’avais lu ce livre étant plus jeune.

En tout cas ça reste un très beau roman à découvrir si on est fan de littérature jeunesse, qu’on aime les romans qui parlent de thématiques fortes et qu’on apprécie la combinaison contemporain/fantasy.

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Cora : La Légende du lac aux mille visages

Un roman qui va vous redonner foi !

🦦🦦🦦

Cora fait du mieux qu'elle peut pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa soeur. Un terrible accident leur enlèvera leurs parents, il faut bien continuer à se nourrir.

Pourtant sa soeur ne lui facilite pas la tâche !

🦦🦦🦦

J'ai passé une chouette lecture toute en légèreté (ca c'est quand on lit du dark tout le temps :D)

Le fait que l'histoire soit assez longitudinale est pour moi un point assez positif car cela permet un développement de personnages bien plus important qu'un livre se passant sur quelques mois.

J'ai beaucoup aimé Cora et sa dévotion pour sa soeur, elle ferait et fait n'importe quoi pour lui faire plaisir. Par contre sa soeur... Je ne vais pas vous mentir, j'ai eu du mal avec elle et je pense que c'était le but de l'auteur, cela rajoute une couche de gentillesse à Cora

La trame de l'histoire est très bien ficelée avec toujours des évènements pour nous tenir en haleine

J'ai eu un peu plus de mal avec le côté Spoiler(cliquez pour révéler)tout le monde est beau et tout le monde est gentil, surtout avec la soeur de Cora qui est imbuvable et puis qui devient gentil (oui, il y a des évènements qui font que). Tout comme le changement entre ce tyran et puis le gentil "mafieux"...

🦦🦦🦦

J'ai donc passé une chouette petite lecture !

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Cora : La Légende du lac aux mille visages

Dans une ambiance mexicaine bien décrite, nous suivons le parcours de Cora, une jeune fille défigurée par un accident et rejetée à cause de sa difformité de la société dans laquelle elle vit avec sa soeur, Bella.

Si l'héroïne passe d'épreuves en épreuves jusqu'à trouver son apothéose à la fin, le récit a parfois quelques faiblesses quant à la situation de sa soeur. Cette dernière, belle et capricieuse, me semble être un personnage un peu fade, qui reçoit un peu trop d'avantages au dénouement de l'histoire. Je comprends le caractère moral qui s'en détache - fais le bien et tu en seras récompensée comme tu le mérites - mais tout cela m'a paru trop rapide ou trop "happy end". Certes, il s'agit d'un livre jeunesse mais il est bon aussi de rappeler que tout le monde ne trouve pas forcément son compte dans la vie.

Concernant l'ambiance, j'ai bien aimé la montagne dans laquelle Cora se réfugie malgré elle en compagnie de Abuelita. Les passages avec la vieille dame sont intéressants, de même que ce fameux lac aux mille visages qui donne son titre au livre. Par certains aspects, ce court roman m'a rappelé les histoires de Disney : deux orphelines qui finissent par aller au-delà de l'apparence et par vaincre leurs démons intérieurs.

Un seul bémol pour moi dans le paysage mexicain : l'emploi de certains mots en espagnol. Bien que ce soit sans doute pour un côté "couleur locale", j'ai trouvé que c'était un peu inutile dans les dialogues.

Je remercie Babelio et les éditions casterman pour l'envoi du livre.

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Commentaire ajouté par elea_b 2022-06-20T21:16:55+02:00
Les Chemins de Sancturia

Nora, jeune collégienne, vit seule avec son père depuis la mort de sa mère. Psychologue, il n’a pas beaucoup de temps à lui accorder. Mais cela ne la dérange pas : malgré les problèmes de la pandémie, elle a un amoureux génial, et deux meilleurs amis pour la soutenir. Et bien sûr, son super prof d’histoire, Monsieur Martin, qui l’a tant aidé pour développer ses nouvelles, ces univers que son esprit ne cesse de produire. Mais le jour où elle est victime d’un cambriolage, seule chez elle, rien ne se passe comme prévu : elle plonge dans les méandres de son esprit, pour se protéger des événements. Arrivera-t-elle à revenir à elle ?

Sylvann, princesse elfe, vient de perdre sa mère, tuée par l’Orc Gundâg. Son père, le seigneur Rynaven, part aussitôt le trouver, pour venger son épouse et récupérer leur bien le plus précieux, volé pendant cette attaque : le Cœur de sève, Annor, pierre protectrice de la vitalité de leur forêt. Malgré l’interdiction de son père de les suivre, Sylvann, inquiète, décide de partir également à sa recherche. Elle fait la rencontre de Wendell, voleur, et Istar-Lin, magicienne, qui décide contre toute attente de l’aider. S’annonce un voyage compliqué et dangereux, qui va les transformer à jamais."

Lorsque ce roman est arrivé au CDI, j’ai tout de suite été attirée par la couverture, en particulier par ses dorures. J’aime beaucoup la représentation des deux personnages sur la couverture : chacune dans une arche, qui peut évoquer des portes. Les dorures sont très présentes et attirent le regard.

Ce roman est à lire à partir de 11 ans. Tout au long de ma lecture j’ai donc dû me mettre à la place d’un lecteur de 12 ans, ce qui n’a pas été facile. C’est de la fantasy, et j’ai dû mettre de côté mes expériences de fantasy pour les 15-16 ans, ce qui a été un exercice nouveau et intéressant pour le métier que je souhaite exercer plus tard : libraire ou éditrice.

Dans ce récit, on découvre Nora, collégienne rêveuse, à laquelle je me suis beaucoup identifiée, en raison de sa passion pour l’écriture et la lecture. Elle est très attachante, a son petit caractère bien à elle, et l’auteur a parfaitement su retranscrire ses émotions et sa terreur pendant le cambriolage. Suite à celui-ci, on connait ce que Nora traverse à travers le point de vue de ses proches, qui sont très touchants.

Les points de vue de Nora sont entrecoupés par ceux de Sylvann, ce qui m’a beaucoup frustrée, car pendant que Nora souffrait, l’aventure de Sylvann ne connaissait pas de péripétie particulière. Sylvann, au contraire de Nora, est plus terre-à-terre, notamment à cause de la mort de sa mère, au tout début du récit (« ce qui est étonnant car c’est elle qui fait partie du monde imaginaire »). Face à l’interdiction de son père de le suivre pour aller la venger, elle décide tout de même de fuir Ambreverte, la cité des elfes, pour partir aider son père, et venger sa mère. Pour elle, son père, bien que seigneur des elfes, n’a pas le droit de lui empêcher d’accomplir sa quête. Très inexpérimentée, n’étant jamais sortie d’Ambreverte, elle fait la connaissance de Weller et Istar-Lin, deux personnages que j’ai beaucoup aimé. Dans le caractère un peu ronchon d’Instar-Lin (aussi appelée Lin par ses amis), je me suis par moment reconnue. Elle m’a beaucoup faite rire, surtout lorsqu’elle remettait Weller à sa place. Weller m’a également beaucoup amusée, par son humour très sarcastique. Ce que je trouve dommage cependant pour ce personnage, c’est son rapprochement avec Sylvann, qui se passe pendant leur voyage (non décrit dans le roman). On ne connait rien de ce rapprochement, ce qui m’a parfois empêché de croire à sa crédibilité. Malgré cela, j’ai adoré ce personnage, dont l’humour me rappelle celui d’un de mes proches.

L’histoire est originale, bien que je la trouvais un peu simple au premier abord, ayant l’habitude de lire les livres de fantasy bien complexes, même si cela ne m’a pas empêcher d’apprécier l’intrigue. Le dernier acte du récit m’a beaucoup surprise, et a multiplié mon intérêt pour l’histoire : la fin est surprenante, très originale, et on ne s’y attend pas du tout. Avant ce moment, on ne comprend pas le lien entre les deux héroïnes, ce qui est un peu frustrant. À partir de là, le lien entre tous les événements se fait, et c’est un moment fantastique.

Je conseille cette lecture à tous les petits amateurs de fantasy, et à tous ceux qui veulent découvrir ce genre. Cependant, aux lecteurs expérimentés dans la fantasy, je ne le conseille pas vraiment, car l’aspect un peu simple du début peut être décourageant.

Très bonne lecture !

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Cora : La Légende du lac aux mille visages

"Cora, la légende du lac aux mille visages" se présentait bien au début, mais la suite m'a quelque peu découragé, d'abord pour être manichéen ( tout blanc tout noir) ensuite pour être stéréotypé. Ce petit roman Intermédiaire se déroulant au Mexique présente des similarités qui me rappellent le conte de Pierre "Darmancour" Perrault, les Fées, et le reste m'évoque une sempiternelle rengaine de princesses Disney. Je compte étayer mon point alors si vous ne voulez aucuns détails, je vous invite à lire le dernier paragraphe.

Corazone ( "coeur" en espagnol) n'était qu'une enfant quand un soir d'orage, elle et sa famille sont les victimes d'une bande de bandits. En voulant leur échapper, la charrette perd une roue, envoyant la petite famille valdinguer hors de la route. Loxo Sceles, dit "L'araignée" assassine ses parents, qui n'avait aucuns objets de valeur à offrir, et la survie des petites filles est due au plus jeune membre du groupe, Pablo, qui les avait trouvé sous la grosse malle sans les dénoncer. De cet épisode sombre, Corazone n'en garde pas qu'un vide, mais également des marques. Son visage, qui s'est prit la grosse malle en pleine tête, la laisse dévisagée. Néanmoins, elle a couvert de son corps celui de sa petite sœur, qui en sort indemne. Bien des années plus tard, Cora travaille dur dans les champs d'un homme cupide, stigmatisée par son visage et même abusée par sa soeur, qui la traite en domestique. Belleza a grandi en beauté, mais est foncièrement méchante, feignasse et ingrate. Lors d'une soirée, elle est même de mèche avec deux hommes pour l'humilier lors d'un pari. Cora s'enfuit du village, le cœur brisé, et trouve refuge dans les montagnes. C'est là qu'elle fera la connaissance d'une dame aveugle, prête à l'embaucher pour entretenir la grotte qui lui sert de résidence et lui faire ses repas. Seule une consigne prévaut: ne jamais tenter d’ouvrir la mystérieuse porte ronde, la Porte du Destin.

Je viens de réaliser que ce n'est pas seulement le conte des Fées qui m'est ici familier, mais également celui de Barbe Bleue, en quelque sorte. Pour le premier, il s'agit de l'histoire d'une marâtre ( évidement) qui a deux filles. La première, honnête, va au puits et une vieille femme en haillons lui quémande de l'eau. La jeune fille accepte de bon coeur. La seconde, malhonnête, va au même puits et c'est une dame de la haute au beau visage qui lui fait la même requête. Elle se montre désagréable et lui jette l'eau à ses pieds. La première fille reçoit en cadeau pour sa bonté le pouvoir qu'à chaque mot prononcé sorte de sa bouche des diamants et des pièces d'or, tandis que la seconde aura le même pouvoir, mais avec des serpents et des crapauds. Évidement, devant tel don, le prince du royaume épouse la première fille. Fin.

Là, vous vous demandez où est le lien. Je vous explique. Il fait aller un peu plus loin dans l'histoire pour comprendre. Corazon vit un an dans la grotte avec l'abuelita ( la grand-mère), et travaille dur sans se plaindre. Elle ne va jamais tenter d'ouvrir la porte interdite ( Contrairement à la fille dans Barbe Bleue). En récompense de son travail et de sa parole tenue, elle reçoit un nouveau visage grâce à ce qui se trouve derrière la Porte du destin. Un puits rempli de visages. Elle reçoit le visage qui, n'eut été de son geste protecteur envers sa sœur, aurait été le sien. En plus, elle reçoit beaucoup d'argent, à la hauteur du labeur fourni. Quelques péripéties plus loin, après avoir été secourue par sa sœur, Belleza est très jalouse de celle-ci, devenue belle, riche et même convoitée par le plus beau gars du village ( évidement). Elle utilise un sérum de vérité pour faire parler sa sœur, qui devait ne jamais parler de ce qu'elle a vécu sous la montagne. Mais voilà, elle le fait. Ni un ni deux , la sœur jalouse retrouve l'abuelita, en connaissant les récompenses promises. Hélas, Belleza est vite lassée de faire le ménage, elle fait semblant de travailler, poussant la poussière dans les coins. Elle est aveugle après tout cette vieille bique! Elle ne remarquera rien. Quand le "un an" ( en réalité deux mois) sont passées, la grand-mère offre un coffret, supposé dont "le contenu sera à la hauteur de la tâche accomplie". Mais sans même y jeter un œil, la vile sœur veut plus: elle veut voir la salle au puits. À force de cajoleries, elle se fait effectivement amener dans la salle, mais ce qu'elle est convaincue d'y trouver est tout le contraire. Elle gagne le visage qu'elle aurait eu si sa sœur ne l'avait pas protégée. Quand au coffret, il contenait crasse, poussières et toiles d'araignée. Le salaire justement mérité.

Tout comme dans le conte des Fées, la pure, travaillante et gentille sœur est récompensée de richesse, de beauté et même d'amour, alors que la peste de service, vilaine à l'intérieur à tous niveaux et paresseuse, récolte pauvreté, exil et laideur. Je ne peux pas dire que j'apprécie cette rengaine manichéenne. D'abord, parce que des gens comme Cora, ça peut aussi bien se faire qualifier de naïfs, de stupides et de crédules. Grand bien lui fasse d'être empathique et sensible, je ne prétend pas le contraire, mais se faire abuser de la sorte, alors que sa sœur se "pogne le beigne" à la maison, rouspète sur tout, se complet dans sa vanité et va même jusqu'à rire du malheur de son unique et sororale bienfaitrice, quand même! Cora est carrément stupide. Bien sur, elle nous fait un complexe d'infériorité qui la cloue au bas de l'échelle sociale, ça je veux bien le comprendre, mais la suite de l'histoire n'en fait pas un modèle d'intelligence, loin de là. Bref, vanter le travail et l’honnêteté, admettons, mais le faire au détriment de toute logique et de tout discernement, c'est promouvoir la docilité auto-destructrice, et ça je n'approuve pas. D'ailleurs, je n'ai jamais vu ce message promu auprès des garçons, c'est très typiquement destinée aux filles, avec des personnages féminins.

La partie qui traite de la grotte et sa mystérieuse fontaine m'a plût, c'est une idée très intéressante que ce jeu des visages. D'ailleurs, l'abuelita est en réalité le Nahual, entité à double face mythologique d’Amérique du Sud. En toute honnêteté, c'était là qu'il aurait été intéressant de travailler plus.

Car le reste est très convenu, selon moi. Évidement, Cora ne pouvait pas être une fille standard, non, elle est "la plus belle de toutes". Cet espèce d'absolue fixation sur ce concept me rend dingue, tant il est omniprésent dans la Culture. Et le fait de l'associer à la richesse et l'amour est perturbant, comme si pour avoir l'un, il fallait avoir les deux autres. Comme dans les contes des princesses remaniés à la sauce Disney, on a des exemples équivoques. Elles gagnent toujours l'homme de pouvoir le plus beau, le plus riche et le plus puissant. Elles sont infiniment plus belles que les autres, d'une gentillesse confondante et d'une patience infinie.Comme Cora, sauf pour la richesse. Et tout comme elle, des gens en abusent. Prétendre qu'être indécrottablement "bonne" ( notez les guillemets) va se tourner en conte de fée est risible et envoie de mauvais messages aux filles, comme aux garçons.

La valeur d'une personne ne se mesure pas à son physique, c'est ce qui devrait être d'ailleurs la morale du passage dans la grotte. Malheureusement, on tourne l'histoire aux vieux préceptes enseignés aux filles: pour être estimées et méritoires, il fait d'abord et avant tout être belle. L'inverse est aussi vrai. Ce qui est également perturbant est le niveau de cruauté des personnages envers Cora, qui est à peine défigurée. on parle d'un nez plus ou moins droit, trois dents manquantes et une arcade sourcilière informe, pas de quoi devenir dingue! Ce qui m'amène à me dire que finalement, si c'est seulement le côté gauche qui en a prit un coup, le côté droit devrait être très joli...parce qu'elle l'est, non? Enfin, bref, malheureusement, il est vrai qu'on pardonne mal aux femmes d'être moches, parce qu'on ne leur pardonne pas plus d'être "ordinaires". Était-ce nécessaire de le rappeler dans un roman jeunesse?

Il y a enfin la partie où Cora retourne à son village. Elle découvre que le tueur de ses parents a asservi le village à ses caprices. Un des sbires de l'araignée la capture ( quoi, déjà?), l'amène voir son patron et elle devient aussitôt (évidement) la prospecte numéro 1 de ce gros bandit. Plus belle que les 57 filles qu'il a séquestrées au sous-sol. Une "reine", pour reprendre ses mots. Mais cette petite dinde va trouver logique d'essayer de le poignarder et au moment où elle aurait pu le faire, lance une réplique typique des mauvais western américains avant de réaliser qu'elle ne peut pas le tuer. Et bien sur, c'est là que va apparaitre le prince chamr..heu! je veux dire son beau sauveur, qui va devoir gagner un duel pour la sauver. Vous vous souvenez que j'ai évoqué un jeune membre qui n'a pas dénoncé les filles lors de l'attaque? Pablo? Et ben le revoilà et je ne vous surprendrai pas en disant qu'il est super beau et qu'il a des yeux bleus ( en dépit du fait que les latinos et les autochtones sud américains sont majoritairement aux yeux noirs et marrons). Peste soit des beaux gosses aux yeux bleus, on y échappe pratiquement pas! Sur ce commentaire peu pertinent, je poursuis en expliquant que ce beau bonhomme s'est évidement éprit de la belle demoiselle et l'a sauvée. Prévisible. Décourageant. Et je constate qu'encore une fois, le personnage féminin a besoin d'un mâle pour la sauver, car elle est trop faible et stupide pour s'en sortit elle-même.

Je note en outre que l'antagoniste est aussi une raclure de première, comme le sont les vilains les plus clichés. Cruel, sadique, opportuniste, mégalomane, sur de lui, narcissique, il a au moins un élément relativement original avec son souci marqué pour sa chevelure. Oh, coquet, hein? On nous a même fait le coup du "mon enfance a été truffé de crimes contre les animaux avant de passer aux humains", le seul trait que tout le monde semble connaitre du "psychopathe 101", histoire de nous faire savoir que c'est un être irrécupérable. Tout noir, donc.

Et comme un malheur ne vient pas seul, on tente de nous faire croire que Belleza, après une année de captivité dans un sous-sol est restée la belle petite conne égoïste et mesquine qui, en retrouvant sa sœur, ne trouve rien de mieux que d'être ultra jalouse. Non, là, pardon, ça ne prend pas avec moi. La séquestration et la privation des besoins de base sont des traumatismes, je n'adhère pas du tout à cette fille restée détestable après avoir subit les deux. Déjà, j'avais du mal a y adhérer au début, avec sa sœur qui l'a protégée sa vie durant, qui fait tout pour elle et qui est son seul proche encore en vie. Je n'adhère pas aux extrêmes, et Cora, tout comme Belleza, et même "L'araignée" et "Pablo, sont des extrêmes irréalistes. Des "tout blanc tout noir",qui ne montrent ni les nuances, ni la complexité des rapports humains. Non, ce que ça crée, ce sont des "gentils méritants" et des "vilains châtiés". Mais Cora "méritait" de se faire remettre les idées en place pour pouvoir aller de l'avant, tout comme Belleza à été "châtiée" d'avoir été rusée à de mauvaises fins. La bêtise gentille récompensée, l'intelligence égoïste condamnée. Je sais, je suis cynique. Ce n'est pas le propre de ce roman seulement, c'est le propre de toutes les histoires qui glorifient des qualités qui sont aussi des défauts et qui condamnent des défauts qui sont aussi des qualités. Si l'histoire avait été nuancée, on aurait peut-être pas ce problème. J'extrapole trop, oui, mais c'est le propre des critiques d'extrapoler.

Un autre élément qui me semble singulier est cette façon de faire dépendre la cadette de l'aînée. Je conçois que dans certaines cultures, la plupart en fait, le premier né prend soin des autres membres de la fratrie. Mais ici, je trouve que nous sommes dans un cas extrême. En psychologie relationnelle, il est souvent évoqué que dans une saine relation, les besoins de la personne aimée ne devrait PAS être remplis au détriment de la personne qui aime. Cela vaut autant pour les relations amoureuses que sororales. Cora passe TOUS ses besoins après ceux de Bella, cette fille profondément ingrate qui est sa cadette. Et j'aurais cru qu'à la fin, après avoir souffert de ses viles combines et de son incapacité à éprouver de l'empathie, elle aurait peut-être évolué. Mais non, n'oubliez pas, c'est une princesse Disney, elle pardonne tout, elle est la bonté incarnée, c'est une fille rare de chez rare: canonisez-la quelqu'un! Alors bien sur, elle a pardonné à sa sœur et bien sur elle l'a acceptée dans sa maison, son nid familial. Le problème n'est pas le fait de pardonner: le pardon peut être le stade ultime d'un processus de guérison d'un évènement traumatique ou d'une relation conflictuelle, mais était-ce nécessaire d'en faire autant et si vite? Arf! Ces sœurs me décourage. Tant pis pour la beauté des relations entre sœurs.

Donc, vous résumer, si j'ai apprécié l'épisode de la grotte, qui m'a fait connaitre une petite part de la culture mexicaine, le reste m'a semblé cliché, stéréotypé et désuet. C'est le genre d'histoire qui, comme certains contes oraux devenus contes écrits, envoient des messages pas très pertinents. Ç'aurait peut être été plus évident de traiter de l'importance de l'honnêteté sans tout ce bazar de "beauté suprême" et de jalousie maladive. Le volet "gros bandit" contre "Prince Charmant" est vraiment de trop. La rigueur psychologique est assez basse. La représentation des femmes est elle aussi désuète. La plume est bonne, néanmoins, mais les deux-trois répliques sorties des western n'étaient pas nécessaires. Je dois dire que je me demande si l'auteur a voulu rejoindre le conte de Pierre Perreault, ce qui expliquerait l'étrange dichotomie entre les personnages.

Pour un lectorat du troisième cycle primaire, 10-12 ans.

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Les Chemins de Sancturia

Whoa ! Pour une surprise, c'est une surprise ! Je ne m'attendais pas à autant aimer cette lecture ! Et pourtant, j'ai parcouru les chemins de Sancturia et ai participé à cette quête avec un pur bonheur que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Le retournement de situation amène une intrigue inattendue et très appréciée par les thèmes qu'elle soulève et le développement de l'histoire suivant.

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Commentaire ajouté par Rinne 2022-08-06T10:20:55+02:00
Les Chemins de Sancturia

https://tempsdemots.wordpress.com/2022/08/04/les-chemins-de-sancturia-jeremy-behm/

Les chemins de Sancturia nous présente deux jeunes filles : Sylvann jeune elfe qui décide de prendre son destin en main pour aller récupérer la pierre d’Anor, volée par un orc monstrueux et Nora, adolescente de nos jours qui partage sa vie entre le collège, ses amis et l’écriture. Toutes les deux ont de nombreuses choses en commun, notamment la perte de leur mère et l’incompréhension de leur père concernant leurs envies et leurs rêves.

C’est un véritable roman d’aventure que propose cette histoire, en compagnie de Sylvann et de la troupe éclectique qui va l’accompagner dans son périple. On y retrouve des rencontres plus ou moins amicales, des bagarres et des moments épiques, des trahisons mais aussi de l’amitié et de la magie.

Du côté du monde contemporain, c’était le premier roman que je lisais qui incluait le confinement et les gestes de barrière ainsi que leur incidence finalement sur les habitudes des adolescents.

A la lecture du résumé, je ne m’attendais pas à ce roman et je dois dire que je suis restée perplexe une bonne partie de ma lecture car la rencontre décrite en quatrième de couverture, tardait clairement à arriver. Mais, au fil des chapitres, j’ai fini par comprendre et je dois dire que je ressors de ma lecture plutôt agréablement surprise ! Néanmoins, si le dénouement l’a fait pour moi, je peux comprendre que cela ne soit pas le cas de toute le monde, notamment si on s’attend à un roman de mondes parallèles et de fantasy mais l’originalité de ce roman vaut le coup !

En bref un roman surprenant, qui aborde les bienfaits de l’imagination, du courage et de l’amitié.

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Cora : La Légende du lac aux mille visages

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir changer de visage ? Dans Cora : la légende du lac aux milles visages c’est possible ! Sauf que ce n’est pas chose aisée.

Je suis assez mitigée face à cette lecture. D’un côté, c’était mignon, une petite lecture pour enfants. Je ne suis pas habituée à en lire mais c’était agréable, sans prise de tête. C’était aussi un court roman (105 pages contrairement aux 400 pages que j’ai l’habitude de lire). De l’autre, l’histoire ne m’a pas convaincue. On est littéralement sur la légende : sois bon et tu auras tout, sois mauvais et tu seras puni. Cette dichotomie est représentée par Cora et sa sœur Bella. Déjà rien que les prénoms veulent tout dire : Corazon = coeur, Belleza = Beauté. A partir de là, sans surprise, Cora est la gentille, défigurée par un accident, que tout le monde déteste/craint et qui se tue à la tâche. Bella est belle, acariâtre, tout le monde l’aime et elle est incapable de faire quoi que ce soit.

L’écriture de l’auteur, Jeremy Behm, est très agréable. Son choix d’insérer des mots en espagnol nous plongeait davantage dans l’univers mexicain. Univers qui est très bien décrit.

J’ai davantage préféré le passage où Cora est sous la montagne que tout le reste du livre que je trouvais stéréotypé au possible.

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Cora : La Légende du lac aux mille visages

Cora, alias Corazón, est défigurée à cause du bandit qui a tué ses parents. Avec sa jolie petite sœur, elles grandissent dans un petit village, mais Cora est rejetée… La magie peut-elle la sauver ?

😊 Bonne lecture

En trois mots : conte - Mexique - revanche

➡ L’immersion dans le folklore mexicain est rapide et bien réalisée. Des mots espagnols sont également utilisés et expliqués via des notes. On retrouve un aspect fantastique agréable et bien dosé.

« Cette journée s’annonçait plus difficile que celle de la veille… et probablement moins que celle du lendemain. »

➡ Ce roman m’a semblé plutôt addictif, j’ai eu beau comprendre où l’auteur voulait en venir, j’ai toujours eu envie de découvrir la suite. La plume est fluide, les chapitres courts, l’ensemble est réellement bien rythmé.

« Une larme roula le long de sa joue. Le miroir avait gagné, une fois de plus. Le miroir gagnait toujours. »

➡ On s’attache forcément à Cora, une jeune fille d’une bienveillance à toute épreuve malgré toutes ses peines et souffrances. Sa sœur Bella est en revanche son exact opposé… Les prénoms parlent d’eux-mêmes !

➡ Ce qui m’a un peu gênée c’est le côté manichéen des personnages, les gentils sont dévoués et les méchants vraiment cruels, sans aucune qualité ou presque. Le thème de la beauté, qu’elle soit physique ou intérieure, est l’élément déclencheur, il est donc très présent… mais aussi assez commun.

C’est surtout le côté conte du livre qui peut le faire paraître cliché. On le remarque mais cela n’empêche pas d’apprécier ce doux moment de lecture.

« Le monde est là, il t’attend. Tu es jeune. Parcours-le, fais des rencontres, aime - pleure, oui, peut-être -, mais surtout vis, Corazón ! »

Un conte se termine par une morale certes, mais celui-ci finira-t-il bien ?

Merci à Casterman pour ce titre dans le cadre du PLIB 2023.

#PLIB2023

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Syros : 3 livres

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