Leslie Kaplan

Je suis sortie déroutée à la fin de la lecture, ne sachant toujours pas si j'avais aimé ce livre ou pas. Il faut dire que malgré une belle écriture et un très bel hommage à Kafka ou à Charlot, certains passages sont exaspérants ou tellement clichés. Je n'ai pas compris où l'auteur voulait me porter mais peut-être parce que je ne me suis pas laissée mener.

Bref, je sors une fois de plus convaincue qu'une belle écriture ne suffit pas à me toucher.

L'écriture est fluide, légère, tout autant que l'est Marie qui court et rit, ne s'arrête jamais. Les personnages, multiples, uniques, se croisent, s'observent, se méconnaissent ou s'apprennent. À la fois tendre, joueur, Les Amants de Marie marque par sa force, sa maturité et sa liberté.

Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en entamant cette lecture donc, je ne peux pas dire que j'ai été déçue. Cependant, je dois admettre que cette lecture fut longue et peu réjouissante. J'ai dû sauter plusieurs passages concernant certains personnages exaspérants (Rita et Josée). Le rythme général est assez lent. l'atmosphère est réellement pesante. On suit, à travers le point de vue de différents narrateurs, tantôt zéro tantôt externe, les patients de Simon, un psychanalyste.

J'ai trouvé ce livre barbant, parfois ennuyeux; la relation qu'entretient Simon avec ses patients est plus que dérangeante. Il apparaît comme un psychanalyste incompétent, agaçant d'après ses patients mais ça n'a pas l'air de les déranger plus que ça, puisqu'ils continuent le travail de thérapie avec ce psychanalyste.

Ce roman très court m'a un peu déstabilisé ! J'avoue que je ne m'attendais pas du tout à ça. Et même si je n'ai pas accroché des masses sur le moment, il faut avouer qu'il apporte une certaine réflexion. Le tout est tourné de sorte que le récit est un côté un peu loufoque alors que les thèmes abordés sont complètement des sujets de sociétés actuelles. Encore plus en ce moment. Je trouve qu'il y a beaucoup de phrases profondément vrai dedans, mais je n'ai pas adhéré à la manière dont ça été tournée, même si je pense avoir compris le message avec ce "fou".

Ce n’est pas un livre qui est vraiment agréable à lire, puisque le sujet est assez difficile. Il est question du travail aliénant à l’usine et des conditions de vie des travailleuses. Tout comme le travail à l’usine, l’écriture est très répétitive et les mêmes phrases reviennent souvent. Malgré tout, le message transmis par l’auteure est très fort et m’a touchée.

À travers six textes aussi différents sur le fond que sur la forme, les autrices et auteurs illustrent ce qu'est la littérature politique, ce qu'elle n'est plus dans beaucoup d'oeuvres auxquelles le terme est associé et totalement dissous, car quand tout est politique, plus rien ne l'est.