Lucie Quéméner

Ma rencontre avec cette BD était hasardeuse. Je discutais avec les profs-docs de mon bahut et un moment, l'une d'elle m'a recommandée ce titre en me le vendant très bien. Bien que ce soit très éloigné de mes habitudes livresques, je l'ai emprunté par curiosité. Puis, je me suis lancée dans cette lecture en ayant aucune attente particulière.

Et ... quelle claque ! Je n'ai pas compris ce qui se passait. Déjà, l'histoire est juste haletante.

Nous suivons Edda ainée de trois soeurs qui a été selectionnée dans une école de médécine. Venant d'une famille asiatique rattachée à ses traditions, son grand-père, tyrannqiue sur le mode de vie de ses petites filles, la renie. Edda fuit alors avec ses soeurs le cocon familial. Nous les suivons dans cette nouvelle vie où elles apprrennent à s'épanouir et en parallèle, nous assistons à cet héritage familial plus complexe qu'il n'y paraît.

Ce récit m'a totalement dépaysée. Je me suis totalement immergée dans ma lecture. Le rythme ne s'essouffle pas. C'est terriblement addictif et prenant tant le sort des personnages ne laisse pas indifférent le lecteur.

Les thématiques qui ressortent de ce texte, ont résonné en moi comme un cri de guerre. Sur certains aspects, je me suis reconnue. C'est sûrement pour cette raison que j'ai été autant interpellée et profondément touchée par le récit. L'autrice évoque l'émancipation du cocon familial, l'épanouissement vers sa nouvelle vie, un appel au féminisme et à la liberté, le rejet et l'incompréhension des parents face aux projets personnels et/ou professionnels qu'on entreprend, le conflit conjugal, le devoir envers ses traditions ... C'est surtout l'amour fraternelle qui unit une famille malgré ses différents.

L'autrice l'aborde d'une telle finesse qu'on ne peut qu'être profondément émus par cette lecture. Les mots sont choisis avec soin pour percuter le lecteur en plein coeur. Le graphisme très minimialiste a intensifié mes émotions. C'est tellement beau que je suis ressortie de cette lecture les larmes aux yeux. Jamais une bande dessinée m'a fait ressentir un sentiment pareil, même un roman.

Cela est dû à la profondeur de chaque membre de cette famille. Nous découvrons leur passé et nous comprenons les motivations et les raisons d'être des personnages. Les destins se rejoignent et s'imbriquent pour clôturer un final certes prévisible mais totalement en adéquation avec l'atmosphère douce et tragique du récit.

Vous l'avez compris. Ce livre est, pour moi, un coup de coeur, un coup au coeur, le numéro un depuis le début de cette année. Vraiment, j'en ai été retournée. Si avec ça, vous n'êtes pas convaincus de vous plonger dans ce roman introspectif, je ne sais pas quoi faire de plus. Foncez !

Un roman graphique, magnifique !

Avec une histoire profonde de liberté où est retracé la vie de chaqu'une, la liberté des femmes de la famille voulant vivre leur rêve, certaine y sont arrivées et d'autres on du rebrousser chemin.

On nous fait découvrir une histoire touchante à travers cette famille asiatique immigrés, mais plus encore une émancipation avec le détachement de l'emprise des hommes !

Ici nous retrouvons Violette, petite fille souvent seule. En effet son papa à un travail à responsabilité dans à l'observatoire de Paris. Elle enchaine les baby-sitter qui sont toujours absente. La solitude la force à devenir indépendante et parfois imprudente pour son jeune âge. Jusqu'au jour ou désemparé, son père demande à Esmée, une collègue de travail, de venir s'occuper de sa fille un soir. Esmée est un peu magique, elle réussira à apprivoiser la jeune fille en manque d'amour et d'attention. Elle lui transmettra ses rêves au point que lorsque son père lui dit qu'elle n'a plus de raison de la voir, Violette va paniquer.

Je pense que cette bande-dessinée n'était pas une lecture pour moi. Je n'ai pas été transporté par la poésie des graphiques et de l'histoire. J'ai eu l'impression d'être resté sur le bord de la route. Cette histoire émouvante qui parle de liens familiaux et intergénérationnels ne m'a malheureusement pas conquise.