Richard Price
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Note moyenne : 6.22/10Nombre d'évaluations : 9
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On plonge petit à petit au coeur d'une famille qui, au fil des pages, montre ses sombres secrets. Au départ, on ne comprend pas bien en quoi les De Coco ont des problèmes : violences, tromperies, alcool... Pour une famille des seventies, ça reste dans la norme. On ne sait pas non plus qui sera le personnage du livre qui va être réellement suivi... Et puis on comprend qu'en fait, Stony, l'adolescent qui devient un homme, est le personnage central, mais que les autres ne sont pas mis du tout au second plan. Les femmes ne sont pas dans le lot, on se penche réellement sur les deux fratries : Albert et Stony, Tommy (le père) et Chubby (l'oncle).
Stony est un jeune touchant. On comprend ses interrogations, ses doutes. Il est à peine plus jeune que moi ce qui m'a permis de transposer mes questions face à l'avenir aux siennes. Il est violent mais bon. La violence, il a grandi avec donc c'est en quelques sortes sa façon de résoudre les problèmes : son père et son oncle ont souvent régler des différents avec leurs poings. Chubby est un homme doux, gentil mais il pète souvent des plombs sans retour en arrière : si on le pousse à bout, il devient un autre, une sorte de bête. Le passage où il vient sauver la mise à Stony est effrayant : on ressent la surprise et l'inquiétude de son neveu quand Chubby frappe sans s'arrêter. Tommy a du mal à être tendre avec ses enfants. Il hait sa femme, elle est horripilante et on le comprend. Seulement, il met des œillères et vit sa vie sans se soucier de ce qu'il se passe entre sa femme et Albert... Albert qui est incapable de manger sans vomir et qui subit la pression de sa mère pour qu'il avale toujours quelque chose : elle s'acharne, elle ne l'aide pas mais l'enfonce dans sa façon de faire et se fait passer pour la victime. Quand Albert fait une crise et est hospitalisée, Stony pète un plomb et tape sur sa mère... On ne peut s'empêcher de se dire qu'elle le mérite sans pour autant cautionner la violence : en se mettant à la place de ce jeune qui vit dans les coups, on se dit que c'est une réaction normale à ses yeux même s'il s'en veut. Il s'en veut non pas d'avoir frapper sa mère mais de s'être laissé emporter. On souhaite à Stony de réussir à se défaire de sa famille et de leurs attentes pour enfin pouvoir choisir son avenir et faire ce qu'il aime et surtout ce en quoi il est doué !
Ce roman est poignant. Je ne pensais pas autant accrocher, surtout qu'il est classé dans le domaine policier qui n'est pas mon genre favoris. Seulement, j'ai été prise dans l'histoire de suite. Le langage cru ne m'a pas gênée, il m'a au contraire permis de mieux m'immerger dans tout ça et surtout, de calquer sur une réalité : franchement, est-ce qu'on s'exprime clairement et surtout poliment dans la vie de tous les jours à chaque instant surtout entre copains? Pour ma part, non. Et là, c'était un moyen comme un autre se se laisser aspirer par l'époque et l'ambiance du quartier. Certaines scènes sont explicites (scènes de sexe) et d'autres plus choquantes (scènes de violence poussées) mais ce n'est pas un mal selon moi, bien au contraire : on est plus touchés par ces images, ces détails, ces précisions.
Cette famille m'a touchée, enfin, surtout les enfants et Chubby. Ils sont cassés de l'intérieur mais ne s'en plaignent pas. Ils prennent la vie comme elle vient et tentent d'en profiter autant que possible : seulement, ils restent meurtris et leurs failles donnent des résultats dévastateurs...
Je ne regrette absolument pas cette lecture, bien au contraire. Si je n'avais pas gagné ce concours, je n'aurais jamais lu ce livre et j'aurais raté quelque chose de grand et de beau. Je le conseille à un public averti qui veut se pencher sur un quartier sensible comme le Bronx.
Afficher en entierCe roman noir tourne autour, d'une part, de la justice et de la vengeance.
Au fur et à mesure de la lecture de ce polar, on assiste à l'élimination de "whites" : coupables, qui malgré les preuves, ont réussi à se tirer d’affaire. Billy soupçonne sa bande d'amis de faire justice eux-mêmes.
L'autre thème abordé par l'auteur est celui de l'héritage.
Tout d'abord, Billy accueille son père atteint d’Alzheimer, qui lui lègue aussi, par petites touches, toute son expérience.
Il y aussi Ramos dont la vie entière est complètement conditionnée par l'héritage d'une vengeance.
Ainsi que Carmen, la femme de Billy, qui est porteuse d’une vieille et destructrice culpabilité.
J'ai apprécié ce livre fort, qui décrit la vigueur des sentiments, le questionnement moral des personnages et la description de la vie nocturne de New York avec ses quartiers qui évoluent en marge de la société.
Afficher en entierpas terrible ce livre, je me suis ennuyer, j'ai quand même réussi a le lire jusqu'au bout mais le titre n'a rien a voir avec le contenu, je suis déçu
Afficher en entierOn parle de Richard Price ici :
2010-01-26T18:41:34+01:00
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Biographie
Ecrivain et scénariste américain
[Littérature étrangère]
Né en 1950
Ayant passé son enfance dans le Bronx, Richard Price connaît à la perfection les nombreuses cultures qui composent ce quartier et les rapports entre les différentes communautés. Phénomène littéraire aux Etats-Unis, il est salué par la critique dès son premier livre paru en 1974. Ses romans, comme 'Ville blanche, ville noire' et le 'Samaritain' évoquent les rapports entre les Blancs et les Noirs dans les cités. Scénariste reconnu à Hollywood, Richard Price travaille notamment pour Martin Scorsese sur le film 'La Couleur de l'argent' Oscar du meilleur scénario en 1988, 'Clokers' de Spike Lee, d'après son propre roman, et 'Mélodie pour un meurtre' avec Al Pacino.
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