Emmanuel Carrère

Une chronique judiciaire racontée par l’auteur avec soin et délicatesse. On sent sa sincérité et son désir de s'abstenir de tout jugement. Un récit en plusieurs parties, d’un côté une tristesse redoutable et de l'autre, une volonté de compréhension qui équivaut à essayer d'arrêter les vagues avec nos mains.

Un livre à lire absolument pour comprendre l'âme russe et ce qui se passe en Ukraine.

Je suis assez mitigé dans l'ensemble pour ma part

Était plusieurs fois perdue dans ensemble du roman avec des passages un peu long avec beaucoup de description parfois inutile à mon gout.

Même s'il y a une histoire en deux qui sont tristes et perturbants, mais assez complexe a décrit ce qu'on ressent. Bien que le récit soit pour moi comme un journal de vie, ce n'est qu'apprécié dans ce roman.

Le Royaume est plein d'esprit, d'intimes révélations, d'interrogations... On y apprend des informations historiques très précises sur les débuts du christianisme, la genèse de cette puissante théorie religieuse, la création d'un mythe par les hommes et pour les hommes. Mais il entre dans des niveaux de détail excessifs où nous risquons le décrochage, seules les références à l'histoire réelle nous permettent de rester accrochés. Avec quelques doutes récurrents car on ne sait pas toujours si l'auteur a fait de véritables recherches historiques et s'appuie sur des références ou études (j'entends études historiques, oubliez le point de vue archéologique dans l'histoire, malheureusement!), ou s'il donne juste son opinion et son ressenti.

Bref, au final, cela laisse un petit arrière goût de "tout ça pour ça" à la fin...

Roman bouleversant qui m'a été recommandé par un magistrat du parquet.

C'est l'histoire de deux juges boiteux qui se sont battus pour le respect de la loi dans un domaine si inéquitable qu'est le surendettement. C'est aussi l'histoire d'une femme pas épargnée par la maladie puisqu'elle contractera deux cancers au cours de sa vie, l'un l'a rendra boiteuse, le second la tuera. Il s'agit de l'histoire de la mort mais surtout l'histoire de l'amour que peuvent porter les proches qui restent et qui accompagnent dans la douleur les malades.

Lire ce roman permet de se rendre compte encore plus à quel point on est chanceux quand on est pas malades.

Dans le cadre de ce roman, j'hésite entre deux termes pour le définir : ascenseur émotionnel ou tourbillon de sentiments.

J'ai été complètement bouleversée.

De plus, j'avais lu un autre livre, du même genre, qui évoquait l'acteur Vincent Lindon et, par conséquent, "d"autres vies que la mienne" faisait écho. Je me souvenais avoir vu "l'adversaire". Tout ces rappels me chamboulaient un peu.

Après le premier drame du livre, je me suis demandée si l'auteur allait ne me parler "que de lui" et cela m'énervait un peu.

Il se désigne comme un auteur cruel et, j'avoue, j'ai partagé son avis. J'ai pensé qu'il n'avait pas du se faire que des amis en écrivant avec une plume aussi acerbe.

Mais c'est son style. C'est sa façon de planter le décor. Et il plante aussi sûrement qu'il peut être cruel.

La seconde partie du roman, dans lequel il évoque sa belle-soeur, m'a retournée.

Je trouve que c'est une lecture dont on ne sort pas indemne.

C'est un livre qui fait mal mais qui fait du bien.

Il me semble qu'à sa sortie, ce livre avait été encensé par la critique. Pourquoi ?

Des pages remplies de vide et de narcissisme.

C'est une impression où cet auteur est incroyablement imbu de sa personne ?!

Emmanuel Carrère raconte donc d'autres vies que la sienne (mais sans oublier cette dernière), celles de sa belle-sœur, de gens rencontrés pendant le tsunami. Il se met à la marge pour raconter le deuil, la violence de la mort. Le livre parle des sentiments de manière réelle sans occulter le soulagement ressenti parce que c'est l'autre qui est mort, pas moi, l'enfant de l'autre et pas le mien. De l'humain.

J'avais déjà beaucoup aimé D'autres vies que les miennes du même auteur et j'ai retrouvé beaucoup de questionnements qui traversaient ce livre : le sens que l'on donne à sa vie, à ses accidents, à sa mort. Emmanuel Carrère retrace ici dans une langue limpide le procès des attentats du Bataclan et nous emmène avec lui dans la "boite" où se déroule le procès. Un récit fort et puissant, plein d'empathie et d'émotions sur le travail de la justice.

Je n'ai pas pu le lire. Pas accroché.