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Louise Erdrich

Auteur

203 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par TerverChante57 2021-11-20T14:50:52+01:00

Biographie

Née dans le Dakota en 1954, Louise Erdrich est, avec Sherman Alexie, l'une des grandes voix de la nouvelle littérature indienne d'outre-Atlantique. Si elle écrit, c'est pour réinventer la mémoire déchirée de ces communautés qui, aux confins des États-Unis, vivent sur les décombres d'un passé mythique. Mais l'auteur de L'Épouse antilope n'est pas seulement une ravaudeuse de légendes. Elle sait aussi marcher sur les brisées de ses illustres aînés, Faulkner ou Toni Morrison.

Source/La Fnac

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Quelques chiffres

Note moyenne : 7.26/10
Nombre d'évaluations : 95

0 Citations 61 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Louise Erdrich

Sortie France/Français : 2023-09-06

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par NicolaK 2023-09-14T09:08:14+02:00
LaRose

LaRose est le dernier roman du cycle initié avec La malédiction des colombes et Dans le silence du vent.

J'ai commencé par Dans le silence du vent, qui m'a envoûtée comme rarement on m'envoûte, et je n'avais qu'une hâte, découvrir les deux autres opus.

Très déçue par La malédiction des colombes, j'attendais beaucoup de LaRose.

Le thème en était alléchant et je subodorais un chef-d'oeuvre.

Après un début palpitant, lorsque Landreaux voulant abattre un cerf qu'il surveille depuis des mois tire malencontreusement sur Dusty, le fils de son voisin et meilleur ami, le soufflé retombe.

Les deux familles pourraient être proches, mais Emmaline et Nola, demi-soeurs, se détestent.

Alors lorsque Landreaux donne à Peter et Nola son enfant de 5 ans, LaRose, pour remplacer Dusty, selon les coutumes ancestrales, l'enfant est littéralement arraché des bras de sa mère qui ne pourra plus le voir du tout.

Toutes les parties concernant LaRose m'ont passionnée, mais les personnages se sont multipliés, l'auteur a jonglé avec les époques, les générations et les événements, à mon grand désarroi.

J'étais perdue et n'arrivais pas à m'intéresser aux histoires des uns et des autres.

La plume de l'écrivain n'a pas suffi pour sauver le roman, me concernant.

LaRose est très très lent, malgré l'avalanche des péripéties que j'avais du mal à suivre.

Très grosse déception, et je ne pense pas tenter à nouveau de lire Louise Erdrich, malgré mon enthousiasme pour Dans le silence du vent, ce dont je suis sincèrement désolée.

Ceci est un avis personnel, qu'il ne vous empêche pas de vous lancer si le livre vous tente.

.

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Commentaire ajouté par Fabior 2023-10-28T18:09:19+02:00
Le Jeu du silence

Le sang du peuple Ojibwe coule dans les veines de Louis Herdrich, ce qui lui permet de nous emmener sur les traces et l’histoire de ce peuple qui sera, aussi déplacé de ses terres ancestrales.

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Commentaire ajouté par Kiki1744 2023-12-20T12:10:54+01:00
La Sentence

Un livre certainement bien mais je n'ai pas accroché même si ces fantômes qui hantent la narratrice sont bien ceux de l'Amérique.

A relire

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Commentaire ajouté par Fanfan_Do 2024-01-28T12:48:11+01:00
La Sentence

Dès les premières lignes il y a quelque chose de facétieux dans la façon d'envisager la vie et les événements de la part de Tookie, la narratrice, qui, bien que trentenaire au début du roman, semble totalement immature et déconnectée. Sans doute est-ce lié à sa toxicomanie. Son manque de discernement va l'amener à commettre une énormité qui l'enverra directement en prison, pour les 69 ans à venir. Par chance, elle sera libérée au bout d'une dizaine d'années.

Lors de son incarcération, sa rencontre avec un dictionnaire va déclencher en elle une passion pour les mots et la littérature.

À sa sortie elle trouve une place dans une librairie, dans laquelle nous, lecteurs allons passer de nombreux moments délicieux. Flora, une de ses clientes, "la plus agaçante de fidélité", meurt puis revient la hanter. Et Tookie entend des bruits de pas, de froissement, les sons que produisait Flora durant les heures qu'elle passait à la librairie. Et voilà que Tookie hérite d'un livre, ou plutôt d'un journal intime, très ancien, légué par Flora. Et là, c'est le malaise…

Tookie est une autochtone et le racisme ordinaire elle connaît. La culture de ses origines ainsi que ses ancêtres et leurs rituels sont omniprésents en filigrane. C'est un personnage que j'ai trouvé très attachant. Elle est drôle, humble, généreuse, altruiste, magnanime et ne se prend pas au sérieux. Elle nous parle d'elle, de son amour pour Pollux son ami de toujours et ancien flic de la police tribale, qui l'avait arrêtée et qu'elle a épousé, de sa vie avec toujours une pointe d'ironie qui affleure et j'ai vraiment trouvé ça réjouissant. De plus, ce roman est imprégné de l'amour des livres, que dis-je ? De la passion des livres !! Chose étonnante, Tookie travaille dans la librairie de Louise qui est autrice de romans et qui a notamment écrit "Celui qui veille". Bizarre, bizarre…

🪶

La présence éthérée de Flora traverse le roman tout en perturbant Tookie qui aspire au silence et à la tranquillité. Mais plus que tout, cette présence invisible la terrifie. Jusqu'au moment où ça devient complètement obsessionnel. Viendront le covid, puis les émeutes après la mort de George Floyd, cette guerre des opprimés, contre le racisme et les violences policières dans une communion de tous ceux dont la peau n'est pas blanche, la ville à feu et à sang, événements qui réveillent les vieilles angoisses et rancœurs de Tookie.

L'écriture est belle, les pensées, les réflexions, les idéaux, les rêves et désirs simples, tout est beau, j'ai tout aimé dans ce roman qui parle de croyances et superstitions, de racisme, de violences, mais aussi et surtout de passion littéraire, d'amour et d'amitié, de solidarité, de sororité, de famille.

Mentionné plusieurs fois, le nom du président en fonction à cette période, le gros orange avec un renard crevé en guise de moumoute, n'est jamais dit. Une des appellations pour le nommer m'a bien fait rire : Orangino.

Et ce livre infernal donne furieusement envie de faire exploser sa carte bleue tant il provoque des envies de lecture avec tous les romans mentionnés. Cela dit, un certains nombres se trouvaient déjà dans ma wishlist, d'autres déjà en ma possession.

Deuxième livre que je lis de cette autrice après 𝐋'𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐚𝐮𝐫𝐨𝐫𝐞 que j'avais moyennement aimé, celui-ci m'a conquise. J'ai passé des heures passionnantes avec ce roman, avec ces personnages. J'ai eu la chance de le gagner avec @lemoisamericain et son partenariat avec les Editions Albin Michel lors d'un des concours quotidiens du mois d'octobre sur Instagram.

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Commentaire ajouté par BooksFan-ny 2024-02-25T23:40:55+01:00
La Sentence

J'ai fait connaissance avec Louise Erdrich grâce à "Celui qui veille", il n'y a pas si longtemps. Je savais que je reviendrai vers elle un de ces jours, d'autant que j'avais pris note de quelques-uns de ses romans. "La sentence" n'en faisait pas partie mais une dame à la bibliothèque me l'a si bien vendu, que j'ai vite succombé.

L'autrice garde son sujet le plus cher, en nous dévoilant une fois encore une partie de son histoire culturelle, celle des Amérindiens. Et elle passe ici par le personnage de Tookie pour nous y transporter. Tout commence lorsque cette dernière est en prison, condamnée à 60 ans d'enfermement. Heureusement pour elle, elle n'en fera pas autant, ce qui lui laissera l'opportunité de devenir libraire. Tookie a eu un vécu plus que tourmenté, mais elle a aujourd'hui une vie mieux rangée et plus tranquille. Elle est mariée, a une fille adoptive avec qui le courant passe difficilement mais qui est en passe de s'arranger, et elle exerce un métier qui la passionne au milieu des livres qu'elle dévore. Mais ce petit train-train va se retrouver un peu bousculé lorsqu'une de ses clientes décède et se met à hanter la librairie. Et si le fantôme de Flora n'est pas le plus inquiétant des fantômes, il finira tout de même par aller trop loin...

Ne vous méprenez pas, nous ne sommes pas dans un livre dit de "fantastique". Il y a effectivement une dimension surnaturelle mais elle est là pour mieux servir l'histoire et les croyances autochtones. Parce que le récit est hautement réaliste, bien ancré dans la réalité actuelle. Après que Tookie nous ait raconté son passé familial et les raisons de son incarcération, c'est son quotidien à la librairie qui prend le pas, avec sa vie de famille, ses relations avec ses collègues et la clientèle. Elle-même amérindienne, elle est entourée de personnes ayant le même héritage culturel. On est donc au fait de certaines croyances, traditions et rituels, d'autant que la librairie (dont la propriétaire se nomme Louise et est auteure d'un roman s'intitulant "Celui qui veille"...) s'est spécialisée dans la littérature amérindienne.

Ancré dans la réalité vous disais-je, oui, ce roman l'est sans aucun doute. En-dehors de tout ce qui tourne autour de Flora et de ce qui la lie à Tookie, bon nombre de sujets d'actualité ont leur importance dans le déroulement des événements qui touchent les protagonistes, tels que les difficultés des librairies indépendantes et plus globalement des commerces de proximité, la Covid-19 et les émeutes survenues suite au meurtre de George Floyd. Et c'est au milieu de tous ces faits réels que nous suivons les protagonistes dans leur propre histoire, protagonistes tous plus intéressants les uns que les autres.

Tookie a évidemment une place centrale, puisque tout (ou presque) nous est conté de son point de vue. J'ai aimé ce personnage, sans vraiment m'y attacher. Elle dégage une certaine aura rendant le récit de plus en plus happant, alors qu'à bien y regarder il ne se passe pas grand chose. Les autres personnages sont tout aussi énigmatiques et intéressants. J'ai particulièrement aimé Pollux, qui dégage une forme de sagesse et de sensibilité qui ne laisse pas indifférent. Il y a tout un petit monde qui gravite autour de Tookie, certains sont davantage mis en avant que d'autres mais tous apportent quelque chose à l'histoire.

"La sentence" n'est pas un livre d'action. Les personnages sont ancrés dans un quotidien routinier, quelque peu perturbé par les événements sociétaux (pandémie et émeutes) et évoluent peu au final. D'ailleurs, nous ne sortirons pas de Minneapolis, tout et rien s'y déroulent et je m'en suis contentée avec plaisir. La plume de l'autrice est à mon sens et par moments un peu trop détachée de ses personnages, non pas qu'elle manque de sentiments, disons plutôt qu'elle est sans doute trop implicite. Toutefois, elle écrit merveilleusement bien et je ne lui en ai pas tenu rigueur bien longtemps.

Je viens de passer un très bon moment grâce à ce roman lent et riche tout à la fois, qui fourmille de références littéraires en tout genre, qui prône les bienfaits de la lecture, qui aborde des sujets divers mêlant fiction et réalité et dont les personnages ont su s'imprégner (culture autochtone, racisme, amour, amitié, famille, passé douloureux ou honteux, covid, émeutes et violences policières).

Et pour finir, il me faut prévenir que ce roman est à lire le ventre déjà bien plein. Il y a une telle profusion de plats et de nourriture qu'il a vite fait de vous ouvrir l'appétit. D'ailleurs c'est simple, j'ai eu faim tout au long de ma lecture, et ça fait deux jours que j'ai des envies de gâteau au chocolat !

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Commentaire ajouté par Petraea 2024-03-15T22:28:39+01:00
Celui qui veille

Une vue sur l'histoire récente des états unis,1953, sur la manière américaine d'éliminer les populations amérindiennes, sans état d'âme, à la recherche du profit au-dessus de tout. C'est l'état d'esprit qui fonde aujourd'hui leur politique internationale.

C'est aussi la belle histoire d'une famille indienne, de personnes bienveillantes et qui ont conservé le sens des vraies valeurs qui font (ou devrait faire) l'humanité.

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Commentaire ajouté par Jenilana 2024-03-28T23:06:55+01:00
Dans le silence du vent

J'étais très intéressée par le sujet du livre, parce qu'il met en lumière un sujet qui me touche - les violences faites aux femmes - en l'abordant au travers d'un contexte dont j'étais, je l'avoue, totalement ignorante et sur lequel j'étais curieuse d'en apprendre davantage : les réserves indiennes aux États-Unis.

J'ai aimé suivre l'intrigue à travers le regard et les mots de Joe, adolescent amérindien qui voit sa vie bouleversée. Je me suis rapidement attachée à lui et j'ai trouvé que l'autrice retranscrivait avec beaucoup de justesse ses préoccupations adolescentes, son quotidien et ses habitudes au sein de la réserve, ses réactions face au drame. Le fait de suivre l'histoire de son point de vue entretient aussi un certain suspense, étant donné que les adultes font tout pour lui cacher la vérité dans le but de le préserver ; Joe va donc devoir enquêter pour découvrir la vérité par lui-même.

Le rythme m'a semblé assez lent parfois, et j'avoue avoir eu du mal à rester captivée par certains passages. J'ai eu l'impression d'être plongée dans la même temporalité que les personnages, d'avoir vécu des mois avec eux et suivi pas à pas l'évolution de leur situation...le sentiment de réalisme m'a paru très réussi, avec ce que cela peut avoir d'ennuyeux parfois.

J'ai aussi mis un moment à m'adapter au style de l'autrice, en particulier à l'absence de ponctuation spécifique pour les dialogues, qui ont tendance à se confondre avec la narration. Cela crée je trouve une forme de distance, de pesanteur qui nous enfonce dans cette même léthargie qui caractérise la mère de Joe pendant une grande partie du roman.

C'est une lecture intéressante qui sensibilise à une réalité malheureusement existante et pose de nombreux questionnements, sur la légitimité des lois humaines et celle de se faire justice soi-même, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner. Néanmoins, il m'a semblé que le point fort de ce livre résidait surtout dans sa capacité à conserver une certaine fraîcheur et des moments de légèreté divertissante malgré la lourdeur des sujets abordés.

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Commentaire ajouté par Hanayu 2024-04-26T23:32:51+02:00
Dans le silence du vent

Lors de ma première découverte ce roman m'a laissé une impression si vivace que je n'ai pas réussi à le commenter.

Par rapport à mes lectures habituelles il sortait complètement de ma zone de confort et m'a toutefois happé direct.

Une agression ne fait jamais qu'une victime. Les proches aussi changent après qu'un des leurs se soit fait attaquer.

Comment réagir ? Comment agir ? Soutien, colère, culpabilité de n'avoir pas pu protéger se mêlent.

Placer ce fil dans une réserve indienne pendant les années 80 nous éclaire tristement sur les inégalités raciales et judiciaires.

Joe va devoir grandir plus vite que prévu, s'interroger, ouvrir les yeux sur la réalité peu reluisante qui l'environne.

Il a tout juste 13 ans, une vie heureuse, des amis vaillants, des croyances ancrées, il a foi en son père...et sa mère revient à la maison traumatisée. Son monde explose.

De là découle une enquête qui lève le voile sur les abus notoires des blancs sur les indiens de souche, et les lois infâmes qui le leur permettent ! Oo Racisme hargneux, passe-droit effarant...au risque d'une enquête bâclée et poussée sous le tapis ?

Nous suivons Joe dans ses moments d'enfant débrouillard, dont les hormones bouillonnantes ne l'empêche pas de gagner en maturité au fil des pages. S'il ne fait pas toujours les corrélations entre les éléments récoltés c'est dût à sa jeunesse et sa naïveté, pas à son intelligence qui est au contraire sagace.

Les rêves de Mooshum qui nous donnent accès à des légendes tribales, c'est extrêmement bien vu comme procédé. Cela crée une pause dans le récit principal tout en nous dépaysant toujours un peu plus.

Bien qu'averti, dès le départ, d'un événement tragique bien spécifique, y assister nous retourne le cœur. Si l'on sait que Joe deviendra adulte (puisque c'est de ce point de vue qu'il raconte le passé et ce qui s'y est produit)...on le quitte au moment où son enfance se brise définitivement. Bien que rassuré sur son sort futur, son deuil nous touche et nous assomme.

La fin abrupte achève donc de nous pousser dans nos retranchements, et notre émotivité nous prend à la gorge.

L'autrice fort bien documentée nous livre ici un roman fort et éclairé. (Elle-même étant originaire d'une réserve du Dakota.) Le rendu est cru car réaliste. Je recommande !

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Commentaire ajouté par marie-nel 2024-05-02T11:33:49+02:00
La Sentence

J'ai découvert Louise Erdrich avec son roman "La rose", j'avais été conquise alors par sa plume et par le récit. Louise Erdrich est une autrice américaine d'origine indienne, elle raconte dans ses romans la vie de son peuple, leurs légendes, leurs racines, que ce soit dans le passé ou au présent. 

Ici, dans ce livre, j'ai fait la connaissance de Tookie, d'origine amérindienne. C'est une gentille personne Tookie. Elle rend personne à des amies en acceptant de déplacer un homme mort. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que de la drogue était cachée sur ce corps. Et voilà Tookie arrêtée et emprisonnée. Pendant sa vie en prison, une ancienne professeure lui envoie un dictionnaire qui sera alors un moyen pour Tookie de s'évader intellectuellement et de mieux supporter ses années enfermée. Condamnée à 60 ans de prison, elle sortira bien avant, heureusement pour elle. À sa sortie, elle est embauchée dans une librairie, la lecture est devenue une passion pour elle, elle s'épanouit dans ce travail. Elle s'est mariée avec Pollux, le policier qui l'a arrêtée, celui-ci a une grande fille, avec laquelle Tookie essaie de tout faire pour s'entendre au mieux. Tout se passe bien pour Tookie, jusqu'au décès d'une fidèle cliente, Flora. Tookie est persuadée que son âme hante la librairie, elle l'entend marcher, des livres tombent seuls, elle se demande ce qu'il peut bien se passer pour l'âme de Flora pour qu'elle vienne hanter les murs de la librairie. 

À ce moment de l'histoire, j'avoue avoir eu peur que le surnaturel prenne beaucoup de place dans le récit, et que l'autrice ne parle que de ça. Mais je me suis totalement trompée. Le fantôme de Flora aura la même place dans l'histoire que les autres amies de Tookie, comme si c'était naturel de parler avec un fantôme. Bien sûr, avec les origines amérindiennes, tout prend une autre dimension, mais cela ne m'a pas dérangée plus que cela, j'ai trouvé que cela s'imbriquait très bien dans le reste de l'histoire. On continue de suivre Tookie dans sa vie de tous les jours, entre son travail, ses relations avec des clients parfois pas faciles, ou avec ses collègues, on la suit aussi dans sa vie privée avec Pollux, la fille de celui-ci, Hetta, qui va devenir maman, Tookie fond littéralement pour ce petit-fils d'adoption, elle qui n'a pas connu les joies de la maternité. J'ai beaucoup aimé suivre cette femme qui essaie de se faire une place entre ses origines et sa vie de tous les jours. 

L'histoire se passe de nos jours, dans les années 2020. Il était tout naturel que l'autrice parle donc du Covid, cela ne peut pas être autrement, par rapport au travail de Tookie. Les confinements successifs ont tout de même bouleversé les vies, la fermeture de la librairie, puis la réouverture en magasin dit essentiel. C'est un événement qu'on ne peut éviter dans un livre qui se passe dans ces années là. J'ai trouvé que l'autrice le faisait le plus naturellement possible, et cela n'alourdit nullement l'histoire. Je dis ça, car je sais que certains lecteurs ne veulent pas entendre parler de cette maladie dans les livres, mais elle a fait partie de notre histoire commune, bouleversant notre quotidien, et c'est tout à fait logique qu'elle apparaisse. Pour moi, ne pas en parler serait idiot et anachronique. 

J'ai beaucoup aimé comment l'autrice ancre l'histoire de Tookie dans la vraie vie, la rendant ainsi tellement réelle. Après le Covid, va arriver un autre drame dans cette ville de Minneapolis, c'est l'assassinat de Georges Floyd, cet homme noir tué lors d'une arrestation par un policier qui lui a mis un genou dans la nuque, l'étouffant. Tout le monde se souvient de ce que cela a ébranlé la société américaine, les manifestations, les arrestations, le mouvement Black Lives Matter. C'est l'occasion pour l'autrice de parler du racisme, que connaissent bien les amérindiens, de la place de ces personnes dans la société, que les gens d'origine blanche ont tendance à mettre sur le côté. Cela me révolte à chaque fois, et je trouve important que des romans actuels parlent de ces sujets, si cela pouvait ouvrir les yeux à certains. 

L'autrice a fait évoluer ses personnages dans tout ce contexte réel. C'est aussi ce qui donne la force de ce roman. Je me suis attachée à Tookie, car elle est une femme comme tout le monde, avec ses joies, ses peines, ses rêves, ses espoirs, ses envies. Je l'ai considérée comme une amie, et j'ai eu de la peine de la quitter à la fin. La narration à la première personne aide également à créer ce rapprochement. Je suis rentrée dans la tête de Tookie, j'ai vécu ses émotions, elle m'a profondément touchée. J'ai aussi beaucoup aimé les autres personnages. Hetta par exemple, est une jeune femme moderne et actuelle, qui aime son enfant, mais a peur pour son avenir. Les amies de Tookie à la librairie amènent parfois cette dose d'humour qui allège la lecture, surtout que Tookie invente parfois des mots qui sont sources de drôlerie. Même Trump y passe, avec un surnom que je ne lui connaissais pas, mais qui lui va tellement bien. Flora est aussi un personnage à part entière, on découvre petit à petit ses secrets de sa vie, et j'ai trouvé le lien entre elle et Tookie très beau. La nourriture a aussi une place particulière, il y a des moments où les patisseries faites donnaient faim. Et j'ai adoré ces moments de tendresse entre Tookie et le bébé d'Hetta, c'était très émouvant. 

J'ai passé une nouvelle fois un très bon moment avec ce roman de Louise Erdrich. Cela me conforte dans mon envie de continuer à la lire. Son style est tellement beau, pas de lourdeurs dans les descriptions, elle retranscrit très bien les émotions de chacun, les décors, les lieux. Et l'histoire de ce dictionnaire m'a rappelé mon grand-père qui aimait lire une page de dictionnaire le soir avant d'aller se coucher. Le récit est dense, le rythme est lent, ce n'est pas du tout un défaut pour moi, au contraire. J'ai aimé cette lenteur, qui a permis de mieux m'imprégner des personnages et de leur histoire. Lenteur dans le rythme du récit, mais pas du tout dans la lecture, que j'ai trouvé très fluide et rapide, bizarrement. C'est le genre de livre où on a envie de rester, de ne pas quitter, où le lecteur se sent intégré au récit, en plus dans un milieu de librairie, le rêve pour moi. Le livre se construit en parties plus qu'en chapitres. Et à la fin, j'ai apprécié que l'autrice fasse la liste des livres préférés de Tookie selon leur genre, ceux sur la gestion des fantômes, ceux à lire pendant une pandémie, ceux sur les amours interdites, sur les autochtones, des romans courts parfaits. En somme, plein d'idées de romans à noter et à prendre le temps de lire. J'ai trouvé cela très original et très bien pensé. Je n'ai pas été étonnée d'apprendre que Louise Erdrich est elle-même propriétaire d'une librairie indépendante à Minneapolis, Birchbark Books, spécialisée, entre autre, dans la culture amérindienne. Ce n'est pas étonnant que sa culture livresque soit si grande et hétéroclite.

Je ne peux que vous recommander ce roman. C'est pour moi, un emprunt à ma médiathèque, mais je vais me l'acheter dès qu'il sera sorti en poche, pour l'avoir et pour pouvoir retrouver Tookie. Il a reçu le Prix Fémina Etranger en 2023 et il le mérite. Si vous ne connaissez pas encore Louise Erdrich, je ne peux que vous encourager à la lire. C'est ce que je vais continuer à faire de mon côté.  

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Commentaire ajouté par Linavy 2024-05-07T15:02:28+02:00
Celui qui veille

J'ai eu grand peine à terminer ma lecture. Le style d'écriture n'est pas des plus simple ni agréable à lire. On se fait balader de personnages en personnages qui sont peu attachants et dont on ne comprend pas vraiment les liens au début.

J'ai une sensibilité au sujet mais la récit ne m'a pas chamboulée.

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Dédicaces de Louise Erdrich
et autres évènements

Aucun évènement prévu

Editeurs

Albin Michel : 19 livres

LGF - Le Livre de Poche : 8 livres

Robert Laffont : 4 livres

L'Ecole des loisirs : 1 livre

Harper Perennial : 1 livre

le temps des cerises : 1 livre

HarperCollins : 1 livre

Le Livre de Poche : 1 livre

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