Les Révélations des dryades, Tome 2 : Yossi

Les Révélations des dryades, Tome 2 : Yossi de A. L. F.

Yossi

Après une longue descente douloureuse, Greg voulu repartir. Silèas était faible, il avait réussi à la protéger pendant la chute, mais réussirait-il à l’emmener en sécurité et surtout, réussirait-il à la garder en vie ? Mais déjà, les elfes se dressaient autour d’eux. Immédiatement, Greg se positionna entre Yossi et la jeune femme, toujours inconsciente sur le sol. Armé de sa mitraillette, le jeune homme pointa son arme, prêt à trouer la peau des elfes qui approcheraient.

- Ne t’approche pas d’elle ou je t’explose la cervelle ! lança Greg en notant le regard de l’elfe sur Silèas

- Elle est blessée, répondit-il en continuant à dévisager la jeune femme. Elle risque de mourir.

- Et tu vas me faire croire que tu vas la regretter ?

Yossi ne répondit pas. Il avait honte de lui-même. Cette femme était une menace pour son monde et aussi absurde que cela puisse paraître, à cet instant, il se sentait responsable de l’état de la jeune femme.

- Tu ne pourras pas tous nous tuer avec ce truc. Avant que tu ne fasses un geste mes hommes t’embrocheront, répliqua Yossi.

- Détrompe-toi, ce joujou peut tous vous trouer la peau d’une seule rafale. Et crois-moi, avant que tu n’approches de Silèas, tu auras de sacrés dégâts dans tes rangs, rétorqua Grégoire prêt à tirer.

- Elle a perdu beaucoup de sang, elle n’en a plus pour longtemps. Laisse-moi regarder.

Extrait ajouté par abelia-1200 il y a un jour

Les Révélations des dryades, Tome 2 : Yossi de A. L. F.

Grégoire sursauta. Ainsi, Silèas les avait bien rejoints, ce qui le rassura et l'effraya à la fois. Il avait refusé de penser qu’elle se soit égarée, ou pire, qu’elle soit morte quelque part dans ce monde hostile. Mais ce qui l’inquiétait réellement, c’était qu’elle ait partagé avec Colas sa relation avec Anaïllë. Elle était proche de Colas et elle le connaissait mieux que quiconque ; il était sans pitié, et en révélant sa liaison, enfin son ancienne liaison, car depuis son départ, Ana l’avait repoussée avec force, elle mettait en danger la jeune femme. Pourquoi ?

- Où est Silèas ? questionna à son tour Grégoire.

- En sécurité, ne t’inquiète pas. Je veille sur elle puisque tu sembles occupé avec une autre, répondit Colas.

- Si tu lui fais le moindre mal, je te tuerai, tu le sais ça ?

Colas se fendit d’un nouveau sourire.

- Lèa a moins à craindre à mes côtés qu’avec ses elfes, et tu le sais parfaitement.

- Ils ne lui feront aucun mal !

- Blablabla. Tu es pathétique. Lèa va bien, et ne t’inquiète pas. Cet elfe ne mettra jamais la main sur elle, car elle est loin. Très loin d’ici.

- Duncan va lui faire du mal ! Tu le sais parfaitement, je pensais qu’elle était ton amie. Comment peux-tu le laisser se servir d’elle ? Elle a assez souffert !

- Il ne lui fera jamais de mal, car il le sait : moi, je n’hésiterais pas à le tuer s’il ose lever la main sur elle. Alors finissons-en, dis-moi où sont ses foutus bouquins et je retourne près d’elle, ça te va ?

- Je n’en sais rien ! Crois-tu vraiment à cette connerie du graal ?

- Ce que je pense n’a aucune importance ! Ce qui compte, c’est ce que Duncan veut.

- Attends, tu étais là au-dessus de ma tête ? Tu aurais pu nous tuer des dizaines de fois, Yossi et moi, pourquoi ?

- Pourquoi quoi ? l’interrogea Colas.

- Pourquoi tu ne nous as pas tués ? Tu es un sanguinaire, Colas, tu agis sans scrupules, alors pourquoi nous avoir épargnés ?

- Mort, tu ne me serais d’aucune utilité.

- Je ne te suis d’aucune utilité. Je ne sais rien de ces livres, et tu le sais, car si Silèas t’a parlé, alors elle t’a dit que les elfes n’ont pas confiance en nous.

- Ce n’est pas l’impression que vous m’avez donnée, tous les deux. Vous semblez assez proches pour partager vos peines de cœur.

- Non, tu ne nous as pas tués parce que tu sais que Silèas en souffrirait.

- Pour toi, je n’ai aucun doute là-dessus, Lèa souffrirait, mais je sais aussi qu’elle me pardonnerait. Elle le fait à chaque fois. Mais pour l’elfe, elle n’a même jamais prononcé son nom. J’en suis désolé pour lui, mais elle ne rentrera pas avec lui.

- Je te rassure, elle ne m’a jamais parlé de toi non plus, dit Yossi avec rage, en se dressant non loin d’eux, la dague à la main.

Ses yeux étaient remplis de fureur, et Grégoire sentit la tension monter chez l’elfe. Colas se tourna à demi, veillant à garder les deux hommes dans son champ de vision. Yossi avait sûrement appelé la cavalerie, et Colas était coincé. Il ne pouvait plus fuir, il le savait certainement. Mais en homme d’action, aucune trace de doute ou d’inquiétude ne se dessina sur son visage, et c’est avec sa légendaire moue diabolique qu’il s’adressa à Yossi.

- Pourquoi l’aurait-elle fait ? S’est-elle déjà confiée à toi ? demanda-t-il en touchant sciemment un point sensible.

- Où est Herumor ? le questionna Yossi en ignorant l’attaque de Colas.

- Avec Lèa, répondit celui-ci calmement, et je vais devoir les rejoindre. Je lui passerai le bonjour si tu y tiens.

- Et qui te dit que tu partiras d’ici vivant ?

- Tu as une arme braquée sur la tête, l’elfe. Crois-tu vraiment pouvoir agir avant que la balle se niche dans ton crâne ?