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Description ajoutée par lequenne 2021-07-23T11:26:10+02:00

Résumé

L'Angleterre est à l'apogée de sa gloire. La reine Victoria règne sans partage sur un pays ou la richesse et l'opulence côtoient la misère la plus terrible. Londres, le plus grand port du monde est la plaque tournante du commerce mondial, mais aussi de tous les trafics.

Cette immense cité était représentée comme une ville ambivalente : ville des spectacles et des fêtes, elle était aussi celle de tous les vices, la Babylone Noire d’après Victor Hugo, la ville du jeu, de la prostitution, de la drogue, de la délinquance, du crime. Une cité noire dominée par un brouillard constant et des puanteurs liées aux multiples activités industrielles.

C'est dans les bas fonds de ce cloaque que grandissent deux frères et une sœur, après la disparition de leurs parents. L'ainé finira comme toute une génération de garçons livrés à eux même, en prison. La petite sœur sera asservie et sera prostituée pendant des années pour le compte d'une maquerelle aussi avide de richesse, que peu regardant sur l'origine de ses pensionnaires. Seul le frère cadet, recueilli par les œuvres de la paroisse, mènera ses études à leur terme et finira médecin.

Mais une ombre plane sur la disparition de leurs parents, et il ne cessera jamais ses recherches.

Avec pour seules alternatives, la prison, le trottoir, ou une existence miséreuse, cette famille livrera une lutte sans merci pour survivre, mais aussi pour retrouver une dignité depuis longtemps bafouée.

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Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par lequenne 2021-07-23T11:26:04+02:00

James pensait tous les jours à son arrivée, et évitait de penser à sa sortie, tant l’attente lui était insupportable. Depuis plus de mille huit cents jours, il était réveillé à l’aube. Il sortait dans la galerie centrale. Sous une verrière triangulaire, presque totalement recouverte de suie et de crasse, une lumière blafarde et grise éclairait les quatre niveaux de cellules. Avec des portes à perte de vue, une simple balustrade séparait les coursives supérieures du vide. Tout en bas, il fallait être particulièrement attentif. Toutes les semaines, des détenus se défenestraient, incapables de supporter une journée de plus cet enfer. Un grand pas, il suffisait d’empoigner la rambarde, et avant que les gardiens aient le temps de réagir, un grand plongeon d’une vingtaine de mètre apportait enfin le réconfort tant attendu d’une mort instantanée. Du reste la rambarde de l’étage inférieur était vrillée et tordue en maints endroits à cause de ces bombardements tragiques. L’année dernière, James en avait vu un plonger sur lui. Par reflexe, il avait empoigné le gardien et s’était abrité avec lui pour éviter de prendre le « voleur » sur le coin de l’œil. Cela lui avait valu deux semaines de mitard pour violence envers le personnel. Il s’en était voulu, amèrement ! Il avait juré en toute bonne fois que cela ne se reproduirait jamais et son for intérieur il se promit : « tu te feras écraser comme une fiente la prochaine fois, et sans que je bouge un petit doigt ». Chaque détenu devait répondre à l’appel du matin en hurlant : « présent ». Les plus faibles, ceux qui n’avaient plus la force de crier, étaient renvoyés dans leurs cellules pour insubordination. Pour la plupart, dans les jours qui suivaient ils étaient « libérés avec anticipation ».

Ce concept de libération précoce pour rejoindre notre créateur faisait beaucoup rire les gardiens qui gloussaient en reniflant les plus faibles, les plus malades, et tous ceux dont la dernière heure était proche : « Ça sent la liberté par ici » faisaient-ils en se bouchant le nez aussitôt.

Une fois l’appel terminé, James partait à la promenade. En file indienne, à intervalle régulier, et surtout dans un silence absolu que même un bruissement de semelle ne venait pas déranger, la colonne de détenus se dirigeait vers un long couloir bordé de murs sombres ou une épaisse couche de crasse avait réussi à obscurcir la teinte naturelle des briques. La lente procession avançait paisiblement ; pour la seule fois de la journée, il n’était pas obligé de courir. Une grille métallique barrait la voie des airs et était profondément scellée dans la maçonnerie. Si elle dissuadait forcément les grimpeurs, elle ne laissait passer que quelques pâles rayons de lumière, que la brume, la fumée et ce froid soleil d’hiver libéraient déjà avec parcimonie. L’endroit tenait plus de l’égout et mieux valait ne pas avoir à s’y arrêter, ce qui était du toute façon parfaitement interdit, car des rats d’une dimension imposante se seraient rués sur eux après quelques secondes, croyant pouvoir profiter d’un grand festin. Sur cent mètre de conduits, ils arrivaient à faire rentrer jusqu’à deux cents promeneurs. Avec les conditions d’hygiène en vigueur, tous exhalaient une odeur pestilentielle qui faisait partie du programme pédagogique de prévention de la récidive. Autant dans sa cellule, il était encore possible d’oublier sa propre crasse, mais voir ces hommes dépenaillés, puants, vêtus de haillons que la poussière et la sueur agglomérées avaient rendus rigides comme du carton était vraiment de nature à retourner les estomacs les plus solides. Au fond de ce que les gardiens avaient baptisé avec ironie « la promenade rafraichissante », il fallait revenir et croiser ses codétenus en rasant les murs. Si le couloir était assez large pour s’y croiser, les rivalités entre prisonniers dégénéraient dans cet endroit exigu, ou les gardiens ne pénétraient jamais. Un bon coup dans l’épaule ou dans le tibia, et la victime se retrouvait collé au mur ou piétinés par le reste de la colonne. Celui qui ne ressortait pas sur ses deux jambes était immédiatement envoyés à la manivelle ou à la roue à aubes, pour apprendre l’obéissance.

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