Frédéric, Instants de grâce

Bonjour à toutes et à tous ! Aujourd’hui, l’heure est grave, j’ai un terrible aveu à vous faire !

François, auteur, était invité à une émission radiophonique, tout comme Frédéric, pianiste ! Les deux ont le trac, mais François ressent une forte attirance, et ils se retrouvent au restaurant après l’émission. Pour résumer, ça va être le coup de foudre, et François va très vite inviter Frédéric à son domicile !

Et vous savez quoi ? Je suis restée l’œil rivé derrière le trou de la serrure, et j’ai tout épié jusqu’à la fin ! Vous voulez savoir, bande de curieux ? Alors je vous raconte !

Frédéric porte sur ses épaules le poids d’un terrible traumatisme de son adolescence, qui aujourd’hui encore le poursuit et le rend malheureux et réticent en amour.

François, depuis le début est tombé sous le charme de Frédéric, il l’aime mais plus que son corps, c’est le personnage qui l’a ému, et il lui voue une admiration et un amour sans borne, c’est presque de l’adoration ; François adore Frédéric sans rien demander en retour.

Dès le début de leur relation, François qui découvrira peu à peu les souffrances de Frédéric, va décider de l’aider, de le sauver et de lui réapprendre à s’aimer. Il va noter dans un carnet leurs échanges verbaux mais aussi leurs étreintes ; tout y est consigné, les espoirs, les doutes, les propos tenus, les caresses, les espoirs, les déconvenues. Nous assistons donc à un florilège d’émotions, le doute quand Frédéric semble s’éloigner, l’attente, le désir, la joie quand Frédéric accepte le rapprochement, la crainte de l’abandon…

Au cours de cette relation, vont revenir à François, par touches, des souvenirs liés à l’enfance et qu’il n’avait pas compris ou qu’il avait refoulés.

Nous assistons à un combat contre la violence des corps abîmés, traumatisés, pris sans consentement, des corps confisqués sur lesquels ont été laissées des traces indélébiles mais aussi à un amour, un don de soi exceptionnel.

Dominique FAURE écrit à la perfection, ceci dit, avec un Doctorat-es-lettres, elle n’a aucun mérite. Par contre, il se dégage de ce récit, une telle délicatesse, une sensualité à fleur de peau, un panel d’émotions tels que nous ressortons de cette lecture chamboulé(e)s, ravi(e)s, ému(e)s et il faut le dire légèrement émoustillé(e)s.

L’œil toujours rivé au trou de la serrure, j’ai partagé leur histoire et j’ai formé comme un trio ! Je les ai aimés tous les deux, pour ce qu’ils ont traversé, pour ce qu’ils représentent et pour cet instant magique où l’amour est au-dessus de tout.

Bref, un roman tout en finesse, sur un amour sublimé par une écriture délicate et sensuelle traitant de l’homosexualité et des traumatismes de l’enfance avec intelligence et beaucoup de talent ! À lire de toute urgence !

À lire en écoutant des airs de piano, langoureusement installé(e)s à deux, c’est mieux, sous une couette, en dégustant des crêpes Suzette accompagnées d’un chocolat chaud. Bonne lecture !

Un roman à l’émotion pure et intense, à la plume précise, juste, intelligente, recherchée et fluide. Je suis encore sous le coup de l’émotion, la lecture tout juste terminée. Dominique Faure nous délivre un roman rare, prenant, qui à mon sens peut déjà rejoindre la grande littérature dite classique. La prose est d’une qualité certaine. Je recommande, non, j’invite fortement tout à chacun à se plonger dans ce récit rare et beau.

Ce roman est particulier, sensuel et intime. La construction de ce récit est très originale, le style est rythmé de douceur et de tendresse .

Sous forme d’un journal intime, l’auteure nous relate un récit à la première personne. François note ce qu’il vit avec Frédéric dans un petit carnet. Au début, il le vouvoie et par la suite il le tutoie ce qui permet au lecteur de s’identifier à leur relation.

Dominique Faure nous transporte dans un décor raffiné et sensuel. Les protagonistes sont parfaitement bien décrits. Le lecteur ressent une forte alchimie entre ces deux âmes, on ressent également leurs failles, leurs fragilités, leurs souffrances psychologiques néanmoins, ils sont forts ,beaux et attachants. Comment ne pas s’attacher ? Les thèmes sont douloureux, modernes et viennent percuter cette écriture profonde. Quant à la plume, elle est singulière, incisive, envoûtante et délicate. Au fil des pages, non seulement, j’ai été bouleversée, mais j’ai ressenti une multitude d’émotions très fortes et avec énormément de douceur.

J’ai tourné les dernières pages avec un sourire aux lèvres et une larme qui coulait. La fin de ce récit est magnifique et bouleversante.

C’est un hymne à l’amour ! Une ode à l’espoir et à la tolérance ! Tous les ingrédients sont réunis dans cette lecture. C’est doux, c’est beau, c’est fort, c’est bouleversant, c’est intense et c’est lumineux.

Ce roman est une réussite que je vous recommande de glisser entre vos mains.

Pour moi il y a une phrase qui résume parfaitement ce roman : Avant toi, je survivais. Avec toi, je vis !

Sous les doigts de François, Frédéric va renaître et apprendre la bienveillance, l'affection, l'adoration, l'effusion et le respect du corps . C'est un éveil des sens, la découverte des sensations et du plaisir.

Tous les deux vont s'apprendre, s'aimer et se réparer avec une intensité bouleversante et émouvante.

Que j'ai aimé la douceur, la tendresse et la patience de François face à un Frédéric apeuré et meurtri dans sa chair, sa dévotion est juste sublime. C'est tellement beau de voir Frédéric s'abandonner et lâcher prise.

Et que dire de cette plume magistrale et élégante qui nous enveloppe de délicatesse et de sensualité.

Une histoire forte et magnifique que j'ai adoré découvrir et qui m'a fait ressentir une multitude d'émotions.

- L'amour de quelqu'un est-il capable, seul, de réparer ? De réparer en partie ? En partie, oui, je le crois.

Comment vous parler de ma lecture, comment vous transmettre les émotions que ce roman m’a donné, je n’ai pas le talent de l’auteure, je n’ai pas la beauté des mots, je ne suis qu’un lecteur touché en plein cœur.

Tout y est dans ce livre, d’abord le style, original, particulier… On est surpris au début puis on s’y attache, ensuite la narration tout en douceur, comme le dit le titre un instant de grâce ! tout est parfait, rien n’est déplacé, ou comment parler d’amour, d’acte d’amour, sans employer les mots usuels, en suggestions, en proses, en poésies…

Bien entendu la plusieurs se font une idée du livre, en s’imaginant que je leurs vend une énième histoire d’amour, mièvre et guimauve, oh que vous êtes loin du compte, que vous êtes en train de vous fourvoyer, nous sommes loin du thème, celui-ci est dur, éprouvant émotionnellement, et c’est justement la plume tout en douceur de l’auteur qui nous rend le récit encore plus prenant, touchant, brisant.

Je sens votre frustration, mais il va nous la donner cette thématique ! eh bien non, il vous faudra la découvrir, et si la parole se libère chez les femmes, elle est encore bien muette chez les hommes, voilà vous l’avez à demi-mot.

Quant aux personnages ils sont très juste dans leurs souffrances, leurs fragilités, leurs blessures… Qui ne guériront jamais complétement. On a envie de de serrer fort fort Frédéric, et de soutenir François qui est un ange tombé du ciel, tous les hommes devraient être comme lui.

Alors je rassure, s’il y a de la souffrance, il y a aussi de l’espoir, vous savez comme je suis, mais on ne sort pas indemne de ce livre, on tourne la dernière page avec un sourire et une larme.

J'ai fini ce roman il y a quelques jours et je l'ai quitté tout doucement, sur la pointe des pieds, en un souffle ténu. Je me demande d'ailleurs si je n'ai pas parfois un peu oublié de respirer. J'ai une certitude cependant, il me sera très difficile de trouver les mots. Les mots pour dire la beauté et la délicatesse de cette œuvre, sa musique déchirante mais également son chant d'espoir. Les notes cristallines de l'Amour comme les sons discordants des drames et des souffrances. Car ce livre s'écoute, se touche, se respire, et se goûte tout à la fois. Et si j'ai un conseil, lisez-le avec un fond sonore de mains caressant les touches d'un piano... il n'en sera que plus délectable. Ce sera un vrai instant de grâce. Le vôtre.

Pour comprendre l'infinité des émotions qui m'ont traversé en lisant ce sublime récit, il faut savoir que chaque souffle est imprégné de musique, poésie, danse et peinture. C'est un ballet de Rudolf Noureev ou le Cri d'Edvard Munch. Ça commence comme un nocturne de Chopin et ça finit en impromptu. Des accords majeurs pour une infinité d'instants de grâce... Les mains sur un piano pour accompagner la douceur des mots, l'élégance des phrases comme autant de notes qui glissent sur la peau. Une infinité d'instants magiques aussi : ce sont leurs mains qui se font l'amour, ce sont les caresses d'une plume pour dire "je t'aime". C'est un cri déchirant et des bras qui se referment tendrement, mais fermement. Car ce roman, c'est de l'Amour avec un grand A. Il est parsemé de drames et de souffrances indélébiles mais pour moi, c'est avant tout un chant d'Amour, une aria dont le narrateur unique compose une variation sur le thème de la reconstruction, mêlée à une berceuse pour âme déchirée.

Un hymne à l'Amour qui jaillit d'une infinité d'instants de grâce.

Des instants de grâce qui nourrissent cet Amour.

De l'affection et du dévouement porté à son paroxysme et qui façonnent chaque instant avec grâce.

Cela ne m'arrive pas souvent mais dès les premiers mots, les premières phrases, j'ai su que j'allais être envahie par l'histoire de François et Frédéric, submergée par ses notes troublantes et sensuelles où le toucher tient un rôle primordial. Caresser les touches du piano, caresser l'épiderme si fragile, effleurer une courbe, faire monter un frisson. Caresser l'âme du lecteur . Evidemment le style est déroutant mais on s'y habitue très vite tant il donne un charme désuet au récit. C'est ce style qui apporte toute la douceur à la voix de François qui nous livre avec une tendresse émouvante sa rencontre avec Frédéric, musicien, et les jours et semaines qui ont suivi. 

Et si dans tout autre récit, j'aurais pu m'émouvoir de François, narrateur soliste, ici il n'en est rien. Au contraire, il se raconte, nous raconte, te raconte. Toi, Frédéric, brisé, aussi fragile que le cristal le plus pur, aussi beau et émouvant que cet amour qui lentement éclot. Un amour qui imprègne chaque page de cette histoire, chaque mot, chaque geste. L'amour de François pour Frédéric, qui chaque jour se raconte dans des petits carnets. Et celui, plus subtil, de Frédéric pour François, celui qu'on doit lire entre les lignes du narrateur. Le récit en est incroyablement émouvant, servi par une plume raffinée, aérienne et d'une rare élégance. C'est tour à tour fragile et fort, doux et dur. Mais je crois que ce qui définit le mieux cette sublime histoire est "délicat". Aussi délicat qu'un pétale de rose ou la plume d'un ange.  

Et si finalement notre ange à nous était celui qui m’avait transportée auprès de ces deux hommes bouleversants, au creux de cette histoire poignante ? Celui qui m’avait ému le cœur et l’âme jusqu’à l’impossible ? Et si cet ange s'appelait Dominique ? 

Je remercie les Éditions Ex Æquo qui continue à me faire confiance en me proposant leur roman !

Frédéric et François se croisent par hasard. Ce sont deux artistes, l’un écrivain et l’autre musicien. Leur rencontre va bouleverser leur vie tantôt par des moments de grâce, tantôt par des moments de désespoir…

Dominique Faure nous offre avec « Frédéric, instants de grâce », une histoire très belle et émouvante. Je me suis laissé emporter par la lecture de ce roman et j’ai aimé faire la découverte de nos deux héros. C’est tout en délicatesse et poésie que l’auteure nous raconte la rencontre de Frédéric et François ainsi que la découverte l’un de l’autre. C’est une lecture bouleversante avec des thèmes durs qui nous retourne le cœur… Mais malgré ces sujets, Dominique Faure arrive à nous présenter les choses avec émotions et finesse.

J’ai beaucoup aimé la manière dont est racontée l’histoire. On suit le flot des pensées de François au moment même où elles arrivent dans son esprit, on est littéralement plongé dans ce qu’il perçoit et ressent. Il parle de lui, mais surtout de Frédéric. Il relate leur histoire, celle de l’homme qu’il vient de rencontrer et qui prend déjà énormément de place dans sa vie. Il va aussi parler des fêlures de Frédéric, de ce qui a pu le briser, broyer son âme et qui explique parfois sa manière de se comporter dans l’intimité…

Le tout est raconté grâce à une plume envoutante et tellement délicate, précieuse qui est parfaitement associée à notre narrateur, François. Elle permet de nous plonger complètement dans la vie, les pensées de notre héros. Mais nous ne prenons pas le rôle de voyeur. Dans cette manière d’écrire, il y a aussi une grande sensualité qui se dégage dans les scènes.

François et Frédéric sont deux êtres brisés, deux êtres que la vie n’a pas épargné. Deux personnes délicates qui ont une volonté de se reconstruire, mais ce ne sera pas un long fleuve tranquille. Certaines embûches vont se mettre en travers de leur route, retardant leurs moments de bonheur.

En bref, une belle histoire que j’ai aimé découvrir. Il faut le lire pour comprendre et ressentir toute cette délicatesse et pour appréhender au mieux les personnages, donc n’hésitez pas et foncez !

Très joli moment de lecture :

Je vais sortir de ma réserve encore une fois (En partie grâce à Gabriel Kevlec et ses avis éclairés) , pour vous livrer mes impressions suite à la lecture de "Frédéric, instants de grâce" de Dominique Faure. J'ai abordé ce livre prudemment, la forme narrative m'a surprise, et peu habituelle dans le choix de mes lectures, mais François m'a transporté et je me suis laissée guider et emporter. J'ai suivi le cours d'eau tout en douceur, porté par l'écriture tout en finesse de Dominique, franchi les obstacles des moments intenses durs, douloureux vécus par Frédéric, mais toujours avec le juste dosage d'emphase livrés par l'auteur. Le maître mot de cette histoire c'est la douceur, la douceur des émotions, des corps à corps, de la peau contre la peau, d'une plume, de l'amour passionnel, fusionnel de François pour Frédéric et de Frédéric pour François. Moi aussi, "j'aimerais bien être ton Frédérico", pouvoir se transcender, comme François est prêt à le faire pour offrir la lune à son Frédéric. Merci Dominique pour cet instant de grâce plein de douceur que vous m'avez fait vivre au fil de vos pages, mais aussi pour toutes les émotions intenses.

Avec une couverture et un résumé aussi intrigants, j’étais bien obligée de satisfaire ma curiosité ! J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire au début, surtout qu’un passage déstabilise, on se demande qui que quoi ? Après, on comprend mieux la construction, et certaines réflexions nous paraissent familières. Entre l’attente, l’excitation, la patience, la renaissance et l’Amour, tout y passe. Ou presque. Il faudra y aller crescendo, muy alto.

Nous faisons la connaissance de François, puis Frédéric, que le destin a réuni. Après tout, l’interview tombe à pic, contrairement à la sole, meunière évidemment. Ne soyez pas trop quiches avec Marlène, la mer, elle ne connaît pas vraiment.

Côté univers, la musique, le monde artistique (je vais quand même citer le faux peintre, car l’histoire m’a fait sourire), les sentiments, l’identité, la famille… et aussi des thèmes plus sombres. Sans spoiler, cet ouvrage évoque des violences, une reconstruction, un besoin de plonger (pas en haut de la falaise) pour remonter à la surface. De très belles descriptions, une plume assez fluide et des scènes olé olé bien menées vous attendent. Le parcours des doigts est parfois chaotique… Je parle du piano, bien entendu ! Tout de suite !

Côté personnage, François et Frédéric sont très bien, y a rien à dire, ils sont profonds, y a de l’émotion, de la déchirure, des retours, une pincée de jalousie, des moments nostalgiques, bref ils construisent leur Histoire.

Après tout, que sont-ils ? « Deux hommes amoureux l’un de l’autre. Et c’est tout. » J’ai plus de réserves concernant Manon, Marlène, contrairement à JB qui certes, est plus présent, mais tout de même. J’aurais apprécié que Marlène soit moins en retrait.

Côté histoire, on va au-delà de l’histoire romantique et constructive entre Frédéric et François. On se replonge amèrement dans le passé, on écrit pour ne pas oublier, on ment pour se venger, on joue pour se libérer. Entre l’appartement des uns et des autres, les voyages (Lyon reste la meilleure ville ahah), les rencontres et l’éclairage sur le passé, cette histoire vous touchera sûrement. Par sa sincérité et cette note intime je dirais. L’idée qu’on entre dans un boudoir et que l’on confie ce qui nous pèse.

Y a des passages difficiles dans le sens où, ça peut raviver des mauvais souvenirs. Après, l’idée de la douce vengeance, c’est une excellente idée pour rompre la linéarité de leur histoire.

J’ai aimé, l’originalité de la construction, les intitulés des chapitres, le récit, l’histoire finalement. L’enquête aussi menée par F qui relance, qui permet d’ajouter un peu de rythme. Un peu de prévisibilité vite oubliée par certains plats qui m’ont donné faim !

J’ai moins aimé, les enchaînements similaires, les répétitions et le rythme, parfois très lent.

Un dernier mot ? La sensualité des descriptions, avec par exemple celle-ci :

« J’éloigne de vous ma paume et du bout des doigts j’effleure l’ongle de votre index pour lentement remonter jusqu’à votre poignet. […] de votre main que je frôle, pour venir et revenir, de vos ongles à votre poignet, jusqu’à sentir sous mon toucher une onde parcourir votre peau comme un frisson fugitif »

J’ai juste tronqué un bout, qui je trouve manque de fluidité.

La suite sur ma page :

https://www.facebook.com/maritzajaillet/posts/4846009322123406

Découvrir « Frédéric – Instants de grâce » c’est comme laisser de côté son enveloppe corporelle pour ne ressentir qu’avec son cœur et son âme. Le lecteur est à nu.

D’une écriture minutieuse l’auteur traite d’un sujet sérieux, violent mais aussi avec un grand espoir de rédemption, d’acceptation de soi. Un chemin de résilience pour enfin trouver la paix, la lumière éblouissante de l’Amour, oui Amour avec un grand A car c’est ça qui va lier férocement François et Frédéric.

Au-delà de l’histoire très poignante que nous relate Dominique Faure c’est sa plume qui m’a envoutée, cette écriture que je qualifierais de précieuse comme les manières de François. Ces vouvoiements qui pourraient paraitre désuets de prime abord dont cet écrit de François en est le parfait exemple et qui a un tel écho en Moi :

« Le non-retour. Nous pourrions nous vouvoyer longtemps. Ce n’est pas de la distance. Nous en avons parlé. Le passage au tu n’est pas infranchissable. Nous le franchirons un jour. Mais il sera irréversible. Pas de retour possible en arrière, de retour au vous. C’est un chemin de non-retour. Dans une relation, les rapprochements, particulièrement ceux qui touchent au physique, aux corps, sont sans retour. Peut-on toujours concevoir, éprouver, le désir de la découverte lorsque l’on a déjà tout découvert ? »

Ca m’a fait penser à Crébillon ou Chaderlos de Laclos dont l’écriture du 18ème siècle est un régal et qui en justifie à elle seule la lecture, avec « Frédéric – Instants de grâce » c’est le même sentiment, cette même fascination pour une plume riche et exquise, des mots antédiluviens (effleurante, de guingois ..) dont la musicalité transporte, transcende le lecteur. Les thèmes traités comme la fluidité des genres sont modernes et viennent percuter cette écriture ciselée, profonde et un tantinet surannée.

L’écriture est à l’image des deux personnages : délicate, masculin-féminin dont le genre exact importe peu, tendre, fragile, raffinée comme cette Frivolité faite au crochet ou à la navette mais tellement résistante. Oui je l’avoue plus que l’histoire (même si ça peut ne pas plaire à l’auteur et à l’éditeur) c’est la phraséologie, le style qui m’ont bouleversée. On ne trouve plus d’auteurs de nos jours qui ont ce style si particulier, si élégant avec cette finesse dans les dialogues, dans les échanges, la seule description des personnages laisse notre imagination s’envoler et visualiser Frédéric et François ; François et Frédéric.

La description des scènes de cœur et de corps sont poétiques, pleine d’émotions, de candeur, de grâce, des moments « plumeux » pris dans l’instantané, la douceur du toucher, du ressenti de leurs rencontres, de leurs rapprochements. J’ai vécu cet écrit épisodial de façon intense en étant tour à tour François et Frédéric, portant avec eux leurs peines, leurs apprentissages cordiaux et cardiaques, l’horreur des révélations de l’un et de l’autre et enfin le chemin lumineux des Sentiments Amoureux, ensuquée par votre récit.

Je terminerai par ses paroles de Frédéric : "J'apprends tellement avec toi qui me dis avoir si peu d'expérience. J'apprends de toi sans besoin d'expérience. C'est l'affection, l'amour qui te sert d'expérience. Avant toi, je survivais. Avec toi, je vis !"