Dominique Faure

Bonjour tout le monde! J'ai lu ce livre en quelques jours. Dominique Faure écrit si bien... Et m’a fait vivre le quotidien de son personnage, Théo, étudiant en lettres à la Sorbonne, qui vit dans une chambre de bonne et gagne quelque argent en étant « animateur » sur un site de rencontres virtuelles.

C’est un jeune homme qui est mal dans sa peau et s’invente plusieurs êtres. S’invente, pas vraiment. Théo se fait appeler Théa mais il se sent profondément Théa, Théa est une autre nature, malgré une apparence de Théo.

Il se fait passer aussi pour Florian, jeune romantique, et Arthur, homme mûr. Dans les messages à ses lecteurs, j’avais toujours peur qu’il se trompe de destinataire…

Théo est très habile à jouer avec ses personnages, et manie parfaitement la langue française.

Et puis j’ai revécu la pandémie, j’ai ressenti aussi cette chaleur estivale abominable dans la chambre de bonne. On poursuit la lecture avec impatience. On se demande si finalement Théo trouvera la personne à aimer. Et qui l’aimera. Tout le long du livre, on découvre de nombreux personnages : j’ai beaucoup aimé la grand-tante, Ange-Lise, Julien, qui découvre avec merveille son autre genre, enfoui bien loin en lui, mais qui en a peur, le curieux Guillaume, le vieux René, j’ai été inquiété par Sami, et je me suis attendri en lisant les souvenirs de Théo avec Hugo. Mais il y a le suspens avec Rodolphe. On espère, mais il y a la pandémie avec l’hospitalisation…..

Un livre où le binaire n’existe pas.

Finalement dans la vraie vie, de plus en plus fréquemment, on peut remplir la case « autre » pour se définir ni homme ni femme. Pourquoi donc devoir afficher un genre qui ne correspond pas à ce que l’on ressent au plus profond de soi?

Hep, ça vous dit un petit tour chez la Duchesse ? Alors, attention, n’oubliez pas les patins lorsque vous marchez sur le parquet, il ne faudrait pas s’attirer l’ire de Marie-Ange, la cuisinière aussi aimable qu’une porte de prison. On y va !

Maxime, dit « P’tite tête » était en repérage chez la duchesse pour un futur cambriolage, quand il s’est fait pincer par les voisins : Juliette, femme de chambre de la duchesse et son mari Bébert. Les deux escrocs se servent déjà à l’occasion chez la patronne, notamment les bouteilles de la cave, ils proposent à Maxime de s’associer à eux pour vider le coffre du duc. Ils ont un plan génial, il suffit de faire embaucher Maxime, qui sera dans la place avec Juliette pour mener à bien leur petite affaire ! Jusque là, tout va bien !

Inutile de vous dire que nous allons très vite comprendre pourquoi Maxime est surnommé « P’tite tête »… D’abord, il n’aurait peut-être pas dû adopter « le clodo », un chien qui lui faisait de l’œil dans la rue et qui va lui poser quelques problèmes, mais que voulez-vous, ce jeune homme a bon cœur ! Ensuite, il y a Élodie, nièce de la duchesse qui va débarquer pour quelques jours, puis, un malheur n’arrivant jamais seul, vont arriver Archibald Simpson, associé du duc et Guy la Grufferie, cousin de la duchesse. Avec tout ce beau monde, difficile d’aller fouiner dans le bureau du duc et d’aller mater le coffre !

Malgré tout ce brave et naïf garçon va tenter d’aller au bout de sa mission, et il y met beaucoup de bonne volonté ; apparemment ça ne suffit pas toujours.

Pas de bol, avant qu’il n’ait eu le temps de faire les repérages nécessaires, ce cher duc est retrouvé complètement refroidi dans son bureau, avec un couteau planté dans le dos ! Évidemment, ça complique la tâche !

Qui dit cadavre, dit enquête ! La police ne va pas tarder à débarquer et à fureter dans toute la maison, ainsi qu’à poser un tas de questions à tout le monde ! Là, je me suis dis, on est dans la panade, manquerait plus que nous fassions partie des suspects !

Vous l’aurez compris, Dominique FAURE nous a concocté une enquête, dont le but est de nous divertir et surtout de nous faire rire. Entre situations cocasses, jeux de mots et autres loufoqueries, l’autrice nous fait passer un joyeux moment, mais le suspense est toutefois présent, car il faut démasquer le coupable, ce qui n’est pas une mince affaire !

Alors, qui a trucidé le duc ? Allez-y, je prends les paris !

Bref, un vaudeville avec une enquête menée tambour battant, sous le signe de l’humour, à lire pour le plaisir et éventuellement à offrir (petit rappel, noël approche…)

À lire en se tenant éloigné des armes blanches, installé(e) dans votre salon (inutile de prendre les patins) en dégustant du cassoulet avec une bonne bière ! Bonne lecture !

Lire Dominique Faure est une telle joie! L’amour des mots, la précision, la justesse, un certain lyrisme, une habileté intelligente, un maniement parfait de notre langue française. J’aime sa poésie! Un roman qui nous emmène vers cette définition de soi, cette envie et surtout ce besoin d’exister en étant fidèle à notre identité, même la plus enfouie. Se réaliser, malgré. Malgré l’Autre, malgré ce qu’une réflexion manipulée pourrait nous faire choisir. Il est question d’identité, mais avant tout d’humanité, d’espoir et de bonheur dans cette réalisation de soi. Encore un très beau roman! Merci!

Un roman tout en délicatesse, finesse, sensibilité et humanité.

La plume est douce, poétique.

L'auteure nous livre l'histoire d'un jeune homme, Théo, le personnage principal. De ses échanges avec de multiples personnages secondaires qui ont chacun leurs particularités, l'empathie qu'il éprouve à leur égard. Le tout le menant à des introspections, le faisant réfléchir sur qui il est vraiment ou pense être, lui, les autres... Existe-t-il une vérité ? Est-elle possiblement multiple ?

Théo m'a beaucoup touchée, il est de ces personnages qu'on a envie de blottir dans nos bras pour lui faire un gros câlin.

Merci, chère Dominique, pour ce très beau roman.

Coucou toutes et tous ! Vous souvenez-vous de « P’tite Tête » ? Mais, si, le jeune Maxime Terrier qui avait réussi (un peu malgré lui, et surtout grâce à Clodo, son chien) à résoudre l’enquête au sujet du décès du Duc !

Vous me suivez dans une nouvelle virée ?

Voilà, Estelle de Gropoix la Duchesse, désormais veuve, la pauvre, décide de se remettre de ses émotions et de se changer un peu les idées ; oui parce que, être veuve c’est un peu ennuyeux quand même ! Alors, hop ! Elle embarque toute la troupe, chien compris, dans le castelet prêté par une amie, à Castel-les-eaux…

Par la même occasion, Estelle aimerait bien se dégoter un nouveau mari et si possible qui soit attiré par ses nombreux attraits (dixit la Duchesse) et non par son magot !

Bon, là, il y a un hic ! Figurez-vous que le cousin Guy et l’ami Archibald s’étaient déjà portés sur les rangs, alors quand la Duchesse leur préfère Armand Delanoix, ça n’arrange pas leurs bidons !

Mais qu’à cela ne tienne, en s’associant, ils arriveront peut-être à s’arranger pour se débarrasser de cet importun !

Ah, il y a un autre problème ; figurez-vous que Juliette, Bébert et la Fouine n’ont pas abandonné leur projet d’alléger la Duchesse de quelques valeurs (des bijoux, pourquoi pas?)… Un malheur n’arrivant jamais seul, Élodie, la nièce de la duchesse, que tout le monde adore à condition qu’elle se trouve à des kilomètres, va débarquer également !

Pauvre « P’tite Tête », il ne va plus savoir où donner de la « tête » justement ! Déjà, il commence à regretter son association avec les malfaiteurs ; ensuite, que voulez-vous, il l’aime bien la Duchesse, alors il veut la protéger…

Afin d’amuser tout son petit monde, la Duchesse va nous entraîner dans quelques visites touristiques qui ne vont pas être piquées des hannetons !

Encore une fois, Dominique FAURE nous embarque dans une histoire rocambolesque avec des personnages un brin loufoques pour notre plus grand plaisir. Entre situations saugrenues et jeux de mots à foison, nous avons l’assurance de passer un agréable moment. Vous n’avez pas lu le premier tome ? Grave erreur, vous avez perdu une occasion de vous distraire ; toutefois, d’une part il n’est pas trop tard pour vous le procurer, d’autre part, la seconde partie peut-être lue indépendamment de la première (mais c’est dommage).

Bref, c’est avec plaisir que vous allez retrouver Maxime Terrier, ce charmant « P’tite Tête » qui nous charme avec sa naïveté, et tous les autres personnages, hurluberlus mais attachants, malgré leurs défauts !

À lire dans une voiture première classe (près de la tablette) ou à l’arrière d’un véhicule avec chauffeur, en dégustant des fruits secs accompagnés d’un pastis ou bien d’un verre d’eau (n’oubliez-pas de mettre le pastis avant!). Bonne lecture !

Bonjour à toutes et à tous ! Aujourd’hui, l’heure est grave, j’ai un terrible aveu à vous faire !

François, auteur, était invité à une émission radiophonique, tout comme Frédéric, pianiste ! Les deux ont le trac, mais François ressent une forte attirance, et ils se retrouvent au restaurant après l’émission. Pour résumer, ça va être le coup de foudre, et François va très vite inviter Frédéric à son domicile !

Et vous savez quoi ? Je suis restée l’œil rivé derrière le trou de la serrure, et j’ai tout épié jusqu’à la fin ! Vous voulez savoir, bande de curieux ? Alors je vous raconte !

Frédéric porte sur ses épaules le poids d’un terrible traumatisme de son adolescence, qui aujourd’hui encore le poursuit et le rend malheureux et réticent en amour.

François, depuis le début est tombé sous le charme de Frédéric, il l’aime mais plus que son corps, c’est le personnage qui l’a ému, et il lui voue une admiration et un amour sans borne, c’est presque de l’adoration ; François adore Frédéric sans rien demander en retour.

Dès le début de leur relation, François qui découvrira peu à peu les souffrances de Frédéric, va décider de l’aider, de le sauver et de lui réapprendre à s’aimer. Il va noter dans un carnet leurs échanges verbaux mais aussi leurs étreintes ; tout y est consigné, les espoirs, les doutes, les propos tenus, les caresses, les espoirs, les déconvenues. Nous assistons donc à un florilège d’émotions, le doute quand Frédéric semble s’éloigner, l’attente, le désir, la joie quand Frédéric accepte le rapprochement, la crainte de l’abandon…

Au cours de cette relation, vont revenir à François, par touches, des souvenirs liés à l’enfance et qu’il n’avait pas compris ou qu’il avait refoulés.

Nous assistons à un combat contre la violence des corps abîmés, traumatisés, pris sans consentement, des corps confisqués sur lesquels ont été laissées des traces indélébiles mais aussi à un amour, un don de soi exceptionnel.

Dominique FAURE écrit à la perfection, ceci dit, avec un Doctorat-es-lettres, elle n’a aucun mérite. Par contre, il se dégage de ce récit, une telle délicatesse, une sensualité à fleur de peau, un panel d’émotions tels que nous ressortons de cette lecture chamboulé(e)s, ravi(e)s, ému(e)s et il faut le dire légèrement émoustillé(e)s.

L’œil toujours rivé au trou de la serrure, j’ai partagé leur histoire et j’ai formé comme un trio ! Je les ai aimés tous les deux, pour ce qu’ils ont traversé, pour ce qu’ils représentent et pour cet instant magique où l’amour est au-dessus de tout.

Bref, un roman tout en finesse, sur un amour sublimé par une écriture délicate et sensuelle traitant de l’homosexualité et des traumatismes de l’enfance avec intelligence et beaucoup de talent ! À lire de toute urgence !

À lire en écoutant des airs de piano, langoureusement installé(e)s à deux, c’est mieux, sous une couette, en dégustant des crêpes Suzette accompagnées d’un chocolat chaud. Bonne lecture !

Un roman sociologique à lire sur la différence

C'est un roman très original, avec lequel je découvre la plume très agréable de l'auteur-e. Tous les personnages secondaires sont bien campés, notamment Chris, qui est irrésistible avec son parler fautif et son absence de tabous ; et la mamie de Théo, absolument adorable, tellement ouverte !

J'ai beaucoup aimé suivre les réflexions de Théo sur ses "impostures", mais aussi ses dialogues avec ses différents interlocuteurs, les principaux ayant tous un côté touchant : le vieux René, si seul ; Julien, et son désir, inavoué jusque-là, de se déguiser en femme ; Roddy, plus âgé, qui le 'voit' comme Théa, et auquel il s'adresse au début du roman, pour tout lui avouer.

Un roman vrai sur les relations humaines et sur le droit à la différence.

Je vous le conseille fortement !😍

Le récit est fluide avec des chapitres courts, un roman pas très long, mais captivant et qui va à l'essentiel. Des écrits qui touchent nos émotions et suscitent de s'ouvrir encore plus à la compréhension des autres, mais encore plus de soi.

J'ai sincèrement eu plaisir à rencontrer et connaitre Théo, le narrateur. C'est un jeune homme génial, qui grandit au fil du récit. De la même manière, que le lecteur peut grandir avec lui.

Sans le savoir ou sans y prêter attention, la différence fait partie de notre quotidien. Il suffirait d'ouvrir un petit peu plus les yeux 👁, d'écouter un petit peu mieux 👂🏼... Et peut être que la perception et les ressentis seraient différents et nous feraient tous grandir. On doit se servir de nos differences pour s'entraider et avancer !

C'est une magnifique leçon que donne ce roman 🙏🏻.

La plupart des étudiants ont des fins de mois très difficiles. Ils sont ainsi à l’affût du moindre travail alimentaire. Et c’est le cas de Théo, un jeune étudiant en lettres. Ces petits jobs lui permettent de payer son loyer. Aussi, quand une amie lui propose un job sur un site de rencontre, il accepte. Il sera animateur. Se créer plusieurs profils est très amusant pour lui. Qui n’a pas rêvé de se faire passer pour quelqu’un d’autre? Pour quelqu’un qui n’existe pas? De plus, avec l’anonymat garanti derrière l’écran, il peut dire et inventer sa vie. Alors, Théo s’amuse et se lâche Chris, son amie américaine, le Conseille et le guide. Parfois. C’est si fun. Théo, sous ces différentes identités, échange avec toutes sortes de profils. Certains plus marquants que d’autres. Comment tout cela finira t-il?

L’anonymat permet de se désinhiber. C’est ce que découvre Théo/Thea. Il ne s’en prive pas. Cela risque de se révéler plus difficile que prévu. Théo a ses habitués. Peu à peu, les discussions prennent un tour que qu’il n’imaginait pas. A-t-il le droit de mentir à ces personnes? Peut-être que ces derniers ne sont pas, eux aussi, ce qu’ils prétendent? Peut-on faire ce job sans y laisser une part de soi? Une part que l’on est loin de s’imaginer. N’est-il pas en train de jouer avec le feu? Est-ce dangereux? Peut-on rester indifférent aux situations rencontrées? Jusqu’où est prêt à aller Théo? Sa remise en question quant à ce job aboutira t-elle à quelque chose? Théo va-t-il continuer à faire ce job?

C’est l’histoire d’anonymes qui vont jusqu’au bout de leurs fantasmes. Des fantasmes parfois dérangeants, mais si faciles à partager derrière un écran. L’auteure nous raconte ces personnes avec des mots simples. Puissants. Le monde de la misère sentimentale. Théo se brûlera t-il les ailes? Va-t-il arriver à s’arrêter à temps? En a t-il vraiment envie? Le lecteur assiste aux échanges de Théo. A ses questionnements concernant sa propre sexualité et ses fantasmes. J’avoue avoir ressenti beaucoup de tendresse, d’empathie pour ces personnages dont l’auteure parle avec une grande justesse. Sans a priori. Théo devrait peut-être veiller à ne pas se perdre. A ne pas perdre son âme. Est-ce possible? Que lui réserve l’avenir? Quelle sera l’incidence sur sa vie? C’est un simple job alimentaire …

Imaginez un voleur sans cervelle qui tente de passer au crible son prochain lieu de vol. Il doit en référer à son chef. Malheureusement, sa sortie en fanfare lui fait rencontrer un autre couple de voleurs. C’est ce qui arrive à Maxime Terrier, dit p’tite tête. N’aimant pas trop la police, il suit la voisine chez elle. Il se retrouve à planifier un vol et un rôle lui est proposé. P’tite tête est heureux de ne plus dormir à la belle étoile. Il intègre le manoir avec la bande et la bénédiction de la Duchesse. Malheureusement, p’tite tête a à peine le temps de poser ses bagages que le Duc rend son dernier soupir, aidé par un couteau entre ses omoplates.

Qui a osé faire ce crime de lèse-Duc ? Pourquoi ? L’auteur nous décrit la scène de manière hilarante. « Laurel et Hardy », les policiers, sont en goguette, pour trouver celui qui a porté le coup fatal au maître de maison. Il faut dire que chacun a un squelette dans son placard. La veuve est théâtrale, dans sa prestation. Chacun s’exprime selon son rang. P’tite tête, cache un chien dans sa chambre. Aurait-il fait taire le Duc pour que ce dernier ne divulgue pas son secret ? Et l’invité anglais? Aurait-il occis le Duc pour hériter de ses parts de leur société ? Voici une enquête qui nous apprend beaucoup sur les habitants des lieux. Lequel est coupable? L’auteur a beaucoup d’humour et nous fait rire durant toute notre lecture.

Les personnages atypiques terminent ce tableau digne d’un vaudeville. La Duchesse, une Castafiore sans la chanson, assume son veuvage avec classe et un chouïa de peine. Elle est à deux doigts de s’évanouir. Dans un fauteuil de luxe, de préférence. Une enquête sera menée tambour battant. Tout le monde aura son idée bien arrêtée sur l’assassin. C’est l’avantage du vivre-ensemble. La maréchaussée n’a qu’à bien se tenir car la relève a des idées lumineuses. Ce polar est truculent et pourvoyeur de crises de fou-rire. Dans ce vaudeville ducal finira-t-on par trouver l’auteur du crime de lèse-Duc? Le dénouement sera à la hauteur des personnages hauts en couleur.