Élisabeth Roska

Cela ne pouvait pas mieux commencer pour une fan comme moi du pays de Marcel PAGNOL. Ce thriller qui se déroule dans les années 60 se passe à Aubagne et ses environs. Les descriptions sont tellement précises, que je m’y voyais presque, il ne me manquait que le chant des cigales pour que l’illusion soit complète (et un peu de la chaleur du soleil).

Ici, ce n’est pas un roman bourré d’action, mais bien une enquête minutieuse qui va être menée par Louis Lambert qui va démêler par les indices qu’il trouvera plusieurs histoires… Le rythme est complétement adapté à l’histoire et à l’ambiance globale. Le commissaire va réussir à force de persévérance et avec les moyens de l’époque à trouver la vérité sur la disparition de sa femme et de son bébé ainsi qu’au meurtrier d’un cadavre retrouvé 50 ans plus tôt.

Il y a beaucoup de personnages, mais ils sont amenés intelligemment par l’auteure, car ils arrivent au fil de l’histoire, dans le contexte et sans que l’on se demande d’où ils sortent. A noter, il y a également à la fin un récapitulatif des personnages principaux et de leurs liens les uns avec les autres. Et pour une Dory comme moi, ce n’est pas un luxe.

J’ai lu ce thriller en deux jours, et j’avoue avoir écourté ma nuit afin de connaitre la fin. Il ne me restait que 70 pages et même si je suis une marmotte, je préférai perdre un peu de sommeil, plutôt que de me coucher sans connaitre le fin mot de l’histoire.

C’est le second livre de l’auteur que je lis et pourtant il est bien différent du premier. L’histoire se déroule une dizaine d’années plus tard et le rythme est plus soutenu. J’avais aimé l’ambiance Pagnolesque mais j’adore ce côté polar plus sombre, plus contemporain.

Qui a bien pu tuer Armand Jussian? L’enquête paraît insoluble car c’était un chirurgien imbus, un homme infidèle et un collègue désagréable. Mais quand les meurtres s’enchaînent, on pense à un tueur qui veut tuer des personnes liées entre elles. Quel est l’élément qui lie toutes ces personnes? Qui peut être le meurtrier? Un homme? Une femme? Sont ils plusieurs? Nous retrouvons Edith qui va mener l’enquête en parallèle de son histoire d’amour débutante. Son père sera présent également pour l’aider à mener l’enquête.

Une enquête plus rythmée qui suit le premier livre “Les ombres du rocher”,mais qui à mon sens peut se lire indépendamment sans perturber le lecteur. Ici, les enquêteurs n’ont pas les moyens modernes pour résoudre plus rapidement l’enquête. J’ai trouvé à un moment quelques longueurs, mais j’ai passé un très bon moment de lecture. J’ai aimé suivre cette enquête menée par Edith et Guy. J’ai aimé l'ambiance, plus sombre de ce second tome.

Je vous conseille vivement de lire ce polar.

L'histoire

1953 : Didier et Jean-Christophe sont livrés à eux-mêmes alors que leur mère a sombré dans l'alcoolisme suite au décès de son mari. Un soir de tempête, c'est l'accident, le cadet se retrouve coincé sous un arbre, luttant pour survivre !

Nous sommes propulsés 16 ans plus tard. Alors que les frères ont avancé dans la vie, l'aîné étant juge et Didier artiste, une série de meurtres atroces sont perpétrés à Marseille et Aubagne, selon le même modus operandi.

Un couple de flics de la PJ de Marseille est sur l'affaire. Alors qu'ils pataugent dans ce dossier, faute d'indice ou d'élément probant, même l'arme du crime restant un mystère, les cadavres s'accumulent, laissant suspecter un tueur en série !

Avec les moyens de l'époque, loin des technologies modernes, vont-ils réussir à débusquer le ou les tueur(s) ?

Mon avis

Je me suis laissée happer par cette lecture addictive, les chapitres sont courts et s'enchaînent rapidement.

L'auteure sait manier la plume pour nous entraîner dans cet imbroglio, où notre duo d'enquêteurs perd lui-même son latin.

Plusieurs histoires s'entremêlent avec des flash-backs nous aidant à cerner les personnages. Nous passons par diverses hypothèses, le suspense étant maintenu jusqu'à la fin.

J'ai apprécié Didier et Pauline, très attachants avec leur passé compliqué. Un duo de flics sympa, j'ai juste trouvé Guy un peu lourd avec ses "ma puce" à tout-va quand il s'adresse à Edith, ce qui n'engage que moi bien sûr 😉

Un bon polar que je recommande vivement aux amateurs.