Tess Annzu

Un univers étonnant que créée Tess Annzu pour ce roman. Un monde à part, situé en Ardèche, à la fois complètement décalé de notre monde et y faisant référence : surprenant...

Pour autant, ce n'est pas un monde de Bisounours qu'elle nous décrit mais bien un monde empli de fange et de corruption. L'ambiance est glauque, de par la vie peu amène de Lyle. Mais je n'ai pu m'empêcher de plonger tête la première dans cette histoire.

Nos nerfs sont mis à rude épreuve, et la construction du roman, entre le témoignage d'une greffière sur un procès en cours, et la vie de Lyle, nous tient en haleine tout le long, à chercher comment et pourquoi le tout se raccorde, ce qu'il s'est passé exactement...

Extrêmement bien construit, avec des personnages, aussi bien principaux que secondaires, forts et à la psychologie très bien travaillée, je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans cette découverte...

Dominic doit partir à Cannes avec son équite pour présenter les avancées de leurs recherches à la fondation qui finance leurs travaux. Ces 3 jours se passent le week-end de la St Valentin et son petit-ami mécontent le quitte. Il arrive donc le vendredi dans un hôtel de luxe en attendant la présentation du dimanche gardant précieusement sur lui la clé USB qui détient toutes les données. Au bar de l’hôtel, il fait la connaissance de 3 copains collègues et commence à boire avec eux. Il se réveille le lendemain matin, seul, dans une chambre qui n’est pas la sienne, ne se souvenant de rien, avec une douleur sur la fesse qui s’avère être un tatouage représentant le visage de Rémi, l’un des 3 hommes rencontrés, et sa clé qui a disparue. Il part donc à la recherche de sa clé et doit découvrir ce qu’il a fait pendant la soirée. Il commence donc par rechercher le tatoueur… Un court roman à la « very bad trip » où l’on découvre petit à petit ce qu’il s’est passé et tout ce qu’on fait les 4 hommes. J’aurai aimé avoir un prologue du point de vue de Rémi pour connaitre un peu de leur futur. Mouais, vite lu, vite oublié.

Honnêtement, je ne me serais jamais intéressée à se livre au départ. Cependant, l'originalité du scénario m'a vraiment attiré et je ne regrette pas un seul instant mon choix. J'ai vraiment beaucoup aimé le concept et comment l'auteur nuance les notions de bien et de mal. Et aussi, le retournement ou l'humain passe de plus grand prédateur de tous les temps au statut de simple bétail ^^

Je n'en dirais pas plus mais j'ai vraiment adoré cette histoire qui sort des sentiers battues.

Je remercie les Editions Ethen pour ce SP mais également l'auteure pour m'avoir offert l'opportunité de découvrir sa plume.

Dominic est un jeune homme qui pensait avoir tout planifier dans sa vie, jusqu'au jour de la Saint-Valentin il se fait larger par celui qu'il pensait être sa moitié. Mais ce n'est pas le pire, Dominic va vivre quelque chose d'impensable, il se retrouve à boire des verres avec des inconnues à t-elle point qu'après cette nuit bien arrosé il se voit à devoir retrouver la clé USB où tout sont travaille ci trouve. Mais le voilà à être obligé de ce souvenir de cette soirée avec un seul indice le tatouage sur ses fesses... Arrivera t-il à ce souvenir de cette soirée pour retrouver la clé USB ?

L'auteure a une façon bien à elle de nous présenter le vécu de Dominic avec une point d'humour du début à la fin et j'ai adoré. Les personnages sont tous très attachants avec un caractère bien différent les uns des autres. L'histoire est bien ecrite, fluide et entraînante.

Je peux que vous le recommander, et encore très jolie découverte merci à l'auteure.

Ce livre ressemble un peu à la série Métahumain tout en étant légèrement différent. Les personnages ont de vrais caractères et l'intrigue est bien ficelée. J'ai aimé ma lecture

Bien plus qu'une romance, ce livre est un vrai roman d'anticipation.

Tess Annzu n'hésite pas à placer l'Humanité en victime impuissante, et à remettre en question sa manière d'agir sur le monde.

Sans toutefois tomber dans le travers du livre à message écologique ou redresseur de torts sur le comportement des hommes, elle en vient pourtant à nous faire nous interroger sur la manière dont nous réagirions à une invasion, à une civilisation plus avancée et implacable que la nôtre.

En nous démontrant que les choses sont rarement toutes noires ou toutes blanches, elle dépeint avec justesse une palette de gris dans laquelle se fondent ses personnages, humains comme extraterrestres. Une étude de la nature "humaine" qui nous bouscule, mais qui, pour ma part en tout cas, m'a vraiment séduite, autant par l'histoire originale et très bien développée, que par une écriture fluide et soignée que j'espère retrouver dans de futures lectures de l'auteure...

Je suis très partagée concernant cette histoire.

D'un côté j'ai adoré l'univers et la race des Worms, la façon dont le monde s'est adapté à eux en les intégrant tout en formant des unités pour les déviants.

J'ai apprécier les petits retour en arrière concernant l'histoire des personnages de l'équipe.

En revanche, j'aurais aimé plus de développement sur qui sont les Worms. Alors oui ils sont remontés à cause de la pollution et après ? Leur mode de vie, de fonctionnement, la politique, ce genre de chose ? A part les Adorateurs, nous n'avons aucune info, pas même sur leur apparence.

Concernant la relation entre Martin et Robert... je suis assez perplexe. J'ai apprécié leur dynamique durant les 3/4 du livre, mais la fin, pas du tout.

Je pense que cela est dû en partie à un gros problème que rencontre beaucoup d'auteur, les histoires qui se passent en quelques jours à peine.

L'histoire aurait mérité de s'étendre sur un ou deux tomes de plus. Spoiler(cliquez pour révéler)Là, en deux jours Robert accepte un Worm dans son unité et couche avec et pour la fin... il a du se passer quoi, tout juste un mois et déjà le gars semble avoir oublié tout ce qui fait qu'il était agent. Pour moi cela aurait été plus crédible après une relation plus longue et travaillé. Là, ils sont à peine un plan cul l'un pour l'autre, il y a même pas de sentiments. Et il n'y en aura pas jusqu'à la fin, ce qui m'ennuie encore plus sur cette fin justement.

Bref, tout ça pour dire que ça aurait mérité plus de développement.

Encore, encore, encore !!! Oh que j'ai adoré ce livre ! Ce n'était pas assez long, mais juste assez pour apprécier cette belle histoire !! Je vais voir ce qu'elle écrit d'autre.

Une œuvre sublime d'une rare profondeur !

On pourrait facilement classer ce livre comme étant un roman d'anticipation, avec une pointe de romance, mais il est tellement plus que ça.

Il n'y a pas vraiment de repère temporel quant à quel moment se déroule l'histoire, ni dans quel pays terrien, avant de s'élever dans l'espace, mais cela ne gêne en rien le développement.

Les personnages principaux sont particulièrement bien travaillés, et on arrive à avoir une réelle empathie pour eux, même pour "les méchants" de l'histoire.

Les décors sont relativement détaillés, ce qui permets une projection facile, ajouté à une légère marge pour que chaque lecteur puisse s'approprier cet univers.

Quant à la trame, je dois dire qu'au delà du style d'écriture élaboré et de l'imagination qu'il a fallu à l'auteur pour nous sortir cette pépite, j'ai été littéralement soufflée et bien incapable d'arrêter ma lecture avant le point final du livre. À travers son histoire, Tess Annzu nous propose une réelle remise en question du genre humain, en douceur, par l'énonciation de faits et sans véritable jugement. Elle place l'humanité en victime, réduisant les Hommes à l'état de bétails mais sans pour autant minimiser l'impact psychologique de ses personnages ou des lecteurs. Les Kharnniliens, "les méchants", sont quant à eux placés en dominateurs et persécuteurs des humains. Pour autant, j'ai aussi fini par ressentir de l'empathie pour eux, et à l'instar du personnage d'Atanassee, je suis devenu de plus en plus curieuse à leur propos, allant même jusqu'à me demander comment on pouvait impunément les qualifier de "méchants". Au final, il n'y a pas vraiment de bons ou mauvais personnages, seulement différentes couches de vision, amené en toute délicatesse.

Je peux dire sans honte que ce livre m'a fait rire et pleurer sur certains passages. Quand j'ai fini de le dévorer le jour même(les lecteurs apprécieront le jeu de mot), j'ai éprouvé un sentiment en demi-teinte. D'une part, l'œuvre est magnifique et propose un véritable enrichissement culturel et social. De l'autre, cela avait un goût de trop peu, même si, pour ma part, la fin claire et bien située par l'auteur n'implique pas ce sentiment désagréable de "rester sur sa faim", comme on dit. En effet, l'auteure termine sur une note positive à bien des niveaux et laisse le choix aux lecteurs d'imaginer ou non, ce que pourrait être la suite des aventures de nos héros.

En bref, j'ai A.D.O.R.É !!!!

France, Ardèche, ville fictive de Crowfery, de nos jours...

A quelques mois de sa majorité (21 ans), Lyle suit des études de lettre en fac, comme un étudiant lambda. Mais Lyle n'est pas un étudiant lambda : son père est parti il y a 6 ans de ça, les quittant sa mère et lui pour une pouf à peine plus âgée que lui, et il faut payer les factures. Le boulot de caissière dans une station service de sa mère sert tout juste à payer le loyer, Lyle a du se résoudre à trouver un job, deux ans plus tôt : mais qui peut accepter d'employer un gamin mineur, pas disponible le jour...

Lyle a trouvé un job dans un night club, le Satyr's Nest, situé dans l'un des coins les plus pourris de la ville, une zone de non-droit où la police ne passe jamais. Et il a vite compris pourquoi : le patron, Epsilon, fait la loi. Et tous ceux qui bossent au Satyr's lui appartiennent. Lyle, avec sa belle gueule, a vite eu une promotion : d'abord serveur, puis très vite sur la scène, à s'exhiber accroché aux barres de pole dance, puis en coulisses, pour des shows privés, ou ce ne sont pas ses talents de danseur qui intéressent les clients, et puis enfin dans la rue, tout ça pour un salaire de misère, l'essentiel de ce qu'il rapporte allant dans la poche du patron... Le fait qu'il ne soit pas d'accord, qu'il ait essayé de quitter son job n'y change rien : il appartient à Epsilon, qui n'a pas hésité à envoyer son gorille le chercher chez lui et le ramener au club par la force, son corps se rappelle encore des coups reçus et des menaces proférées ce jour-là... mais il y en a eu tellement d'autres depuis. Et si sa mère pleure tous les soirs en le voyant partir habillé pour faire le tapin n'y change rien : ils ont besoin du peu d'argent qu'il gagne.

Mais l'entrée en lice d'Ethan Lence, jeune policier à peine plus âgé que lui, dans la vie de sa mère pourrait bien changer les choses. Ethan est idéaliste, il rêve de protéger, de faire respecter la loi, de justice, mais aussi d'une vie bien réglée : mariage, enfants, maison, un chien et la barrière blanche... Le fait que Carol soit plus âgée que lui et ait un fils presque majeur ne le gêne pas, c'est signe de maturité, de stabilité, de sérieux...

Par contre, il ne comprend pas pourquoi Carol est aussi laxiste avec Lyle, pourquoi elle n'insiste pas pour qu'il reste à la maison le soir pour étudier, pourquoi elle ne l'empêche pas de sortir habillé de façon provocante, pourquoi elle lui dit de ne pas s'en mêler, avec un regard si triste et résigné... mais quand il va croiser le regard de Lyle un soir, à l'occasion d'une patrouille à un endroit où il n'aurait pas du aller, il va commencer à comprendre.

Et tout va changer, le faisant plonger dans une vérité tellement crue et barbare, ou il risque de se perdre, déterminé à sauver Lyle par dessus tout.

Premier roman que je lis de cet auteur et c'est une grosse claque que cet univers qu'elle a créé : une zone de non-droit "à l'américaine" mais située en Ardèche. Un monde de corruption, de violence, d'argent, de trafic d'êtres humains, de prostitution, de désespoir, de meurtres, de sadisme (et pas des clubs normés mais de véritables sadiques), où un jeune homme tente de survivre malgré la peur, la terreur, le dégoût de lui-même, et ou un jeune flic va réussir à rallumer la petite flamme d'espoir qu'il pensait éteinte à jamais, et lui donner envie à nouveau de se battre, de s'en sortir...

J'ai aimé ce découpage en dix parties, aux titres percutants, chaque partie commençant par un moment d'un procès pour meurtre, vu par une greffière, qui va dévoiler peu à peu le final de l'intrigue.

J'ai été complètement embarquée par cet univers, j'ai souffert avec Lyle, en vivant son quotidien, j'ai été assez écœurée par l'attitude de Carol (d'abord pour sa résignation, et puis pour une de ses réactions, qui peut aussi malgré tout se comprendre), j'ai aimé le lent cheminement d'Ethan, qui va se révéler au contact de Lyle, ne semblant admettre et comprendre toutefois qu'à la toute fin ce qu'il ressent, j'ai espéré en voyant le comportement de certains des collègues d'Ethan, notamment Gregory le taiseux...

Un roman très dur, à ne pas mettre dans toutes les mains, certaines scènes sont dures, insupportables, ce que vit Lyle est insoutenable, cette violence, cette peur permanente, cette tension, ce dégoût de lui-même, de ce qu'il est forcé de faire. Si vous cherchez une romance toute douce, avec une fin heureuse, clairement, ce roman n'est pas pour vous... la fin est ce qu'elle est, beaucoup ne s'en satisferont pas, moi j'ai compris et ça me va.

Bonne route, les lutins.