Luca Tahtieazym

《Je suis un tueur, un assassin, un meurtrier, un criminel. Et je ne me définis pas ainsi puisqu'avant tout, je suis un artiste》

Voilà comment Achille se définit. Un personnage imbu de sa personne. Au-dessus du commun des mortels, supérieur à nous tous. Et je ne vous raconte pas ce qu'il pense des flics et de la manière dont il en parle.

En plus il est tellement modeste qu'il se permet durant tout le livre de s'adresser à moi personnellement !

Non mais et puis quoi encore !!!

C'est un psychopathe dans toute sa splendeur et il aime cela.

Il est l'Artiste.

Avec ce livre on entre dans les méandres du cerveau d'un détraqué. Une autre manière d'appréhender et d'approcher les désordres psychotiques d'un criminel.

"Nous sommes atypiques, asociaux, misanthropes, revêches et marginaux selon les critères établis par la société pour juger les individus qui la composent. Tant pis, on fait avec."

Romain : "on m'a toujours ignoré ! On m'a toujours snobé ! J'ai toujours été invisible ! Regardez-moi, merde ! Comment pouvez-vous ne pas vous rendre compte que je suis là"

Elsa : "Bipolaire. Lunatique. Cyclothymique. Des mots, pour la définir, il y en a des tas. Mais aucun n'est suffisant pour capter sa pluralité.

J'ai su dès que je l'ai vu que cette femme m'emporterait dans sa folie."

Tel sont les descriptions de Romain et Elsa.

Ces deux êtres se complètent dans leur différence. Ils n'ont besoin de personne ne vivent que pour eux-mêmes.

Mais car il y a un mais tout ne fini jamais bien.

C'est un roman, ou peut-être pas, qu'en savons-nous ? Tant que le roman est inachevé !

Encore un magnifique thriller. Le début de l'histoire se déroule en douceur, puis quand le roman commence on est emporté par la vague, un tourbillon. Plus on avance moins on sait on nous en sommes.

La réalité du roman !

Le roman dans le roman !

La réalité du roman dans le roman ?

On en est-on ?

On se perd.... Serait ce la folie ?

Quand sera la FIN ?

À avoir absolument dans sa bibliothèque

Trop de neige, trop de blanc, trop de froid pas le meilleur livre pour moi de l'auteur

Je ne peux malheureusement pas placer ce livre en coup de coeur : en effet la personnalité trop décalée et volatile de Juliette m'a empêché d'accrocher avec ce protagoniste.

Toutefois l'idée de commencer par la fin est très originale et permet une autre sorte d'approche du thriller. Je dois également avouer avoir adoré la plume de Luca Tahtieazym qui est juste sublime !

Cette histoire a été tout de même agréable à suivre.

Nous allons suivre ces adolescents livrés à eux même qui, dans un premier vont tout faire pour sortir de cette forêt. Leurs échecs vont créer des tensions au sein du groupe et va faire ressortir le caractère, parfois violent, de chacun. Petit à petit ils vont se faire une raison et s'organiser pour survivre tant bien que mal avec le peu de matériels et de nourriture qu'ils trouvent.

Une ambiance "survivaliste" qui m'a bien plu !

J'ai adoré ce thriller fantastique dans lequel on se sent aussi captif que les personnages ! L'auteur a clairement un don pour tenir en haleine ses lecteurs ! Une lecture parfaitement addictive, haletante et passionnante ! J'ai dévoré les 2 dernières parties d'une traite. Je voulais absolument comprendre ce qu'il se passait, si les personnages allaient s'en sortir... Un livre impossible à lâcher !

En revanche, je suis peu frustrée de ne pas avoir plus d'explications sur certains phénomènes. Ça ne me dérange pas qu'un auteur laisse une part de mystère, mais pour le coup, il y a trop de questions restées sans réponses, c'est dommage ! Mais ça n'en reste pas moins un super lecture !

Si vous ne connaissez toujours pas la plume de Luca Tahtieazym, je vous invite chaudement à découvrir ce roman surnaturel ainsi que "La mante nue", qui est une vraie pépite !

Le livre est vraiment jubilatoire en début de cette histoire ..... il finit aussi par faire pleurer en fin de ce récit. Vraiment un très beau livre que j'ai vraiment aimé lire.

Ce roman noir est d’une extrême originalité dans sa construction. En effet, le premier chapitre est en fait l’épilogue. Très vite, cela m’a immergée dans l’histoire, car ma curiosité a été attisée. Dès la fin de cet épilogue, je n’avais plus que deux questions en tête, comment et pourquoi les deux protagonistes évoqués en sont arrivés là. Tout au long du récit, je me suis mise à élaborer toutes les options possibles qui s’offraient à moi. Mais il n’y a pas que le début qui est original, car tous les chapitres sont mélangés dans leur temporalité. L’action va se dérouler de 1983 à 1986 entre Paris, La Rochelle essentiellement et un détour par le Maroc. Le 4 septembre 1983, un meurtre horrible est commis. On retrouve une jeune fille décapitée et démembrée dans une décharge. Toute l’histoire va tourner autour de ce crime. Dans le contexte de cette époque, que l’auteur rappelle par petites touches disséminées, avec une plume affinée, Luca Tahtiezym assemble son puzzle avec habileté. J’ai beaucoup aimé et j’ai très envie de découvrir d’autres titres.

Voilà un livre dont j'ai beaucoup apprécié la structure narrative qui se fait en 3 temps.

La perception que le personnage principal a de lui-même. Pourquoi et comme il agit ainsi et enfin sa traque pour trouver l'imitateur.

L'auteur tisse peu à peu son intrigue, parfois un peu trop lentement pour moi, mais ça ne m'a pas ennuyé grâce à la plume incisive.

J'ai passé un bon moment macabre.

Achille est l’Artiste, un tueur en série hautement intelligent, traçant des œuvres sur le corps de victimes se comptant à travers toute la France. Mais tout bascule lorsqu’un copycat vient à sévir à Montpellier. Tandis que la police tombe dans le panneau en attribuant le crime à l’Artiste, Achille, lui, n’a qu’une idée en tête : trouver ce copieur qui cherche à lui nuire.

Sous un style à première vue banal (puisque le narrateur s’adresse tout du long du roman au lecteur pour relater ses exploits), Luca Tahtieazym se montre à plusieurs reprises capable de jolies tournures. Je retrouve bien ici l’auteur de La forêt, que j’avais déjà loué pour cette qualité. Cela rend le récit agréable à suivre, en nous plongeant dans les pensées les plus intimes d’Achille.

Problème : je n’ai pas trouvé la trame à la hauteur.

Achille, enivré par la mythologie grecque, se met donc en quête de son “Hector”, le copycat qui pourrait bien précipiter sa chute. Une recherche peu engageante (mais qui nous permet au moins d’en apprendre plus sur le personnage) où les “Hector” potentiels ne m’ont amené aucune surprise quant à leur véritable nature.

Une enquête en eau de boudin, jusqu’à ce fameux twist final. Inattendu, certes, mais seulement parce qu’il fallait vraiment oser user de cette ficelle pour justifier l’aventure. D’ailleurs, nous passerons sur cette justification, qui tourne court.

Vous est-il arrivé de perdre l'envie de lire ? de n'être tenté par aucun livre à votre disposition ?

Sûrement, mais c'est tout de même une drôle de sensation, surtout si, comme moi, vous ne pouvez laisser passer une journée sans lire.

Pour choisir la lecture idéale en ces temps de fatigue et de morosité, je me suis fixée un objectif : retrouver le plaisir de prendre un livre, de l'ouvrir, de me plonger dedans. Pour cela, j'avais besoin d'une lecture pas trop longue, dépaysante et distrayante, agréable et sans complexité. J'avais aussi envie d'une intrigue addictive, pleine de rebondissements.

En regardant ma pal, mon regard s'est posé sur ce roman repéré suite au billet de Nicola (@NicolaK) et relu il y a peu. Je ne regrette pas mon choix, « Chaos » a été tout cela à la fois. Dès les premières lignes, le talent de narrateur de Luca Tahtieazym m'a emportée dans ce monde implacable qui s'est figé peu à peu dans le froid et la neige. L'ambiance est étrange, glauque, violente, changeante : apaisante et silencieuse, elle est l'instant d'après d'une extrême violence, plongeant les lecteurs dans un véritable chaos.

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Pour une raison inconnue, sans doute le dérèglement climatique, le ciel s'est assombri de nuages épais et sinistres, il y a de cela un an déjà. Les températures ont chuté brusquement, puis les flocons de neige se sont mis à tomber sans discontinuer, de manière drue, même sur des régions du monde où il n'avait jamais neigé auparavant.

Une femme, seule, marche dans la neige, animée par la volonté farouche de rattraper le groupe de rescapés dont elle faisait partie. Elle tiendra debout jusqu'au bout, pour se venger d'un de ses membres, l'Autre. Nous n'en savons guère plus au départ. Même son prénom nous est inconnu, elle se fait appeler de manière assez cynique, Blanche-Neige.

« La vie est devenue une torture. »

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J'ai aimé cette première partie dans laquelle il y a peu de personnages.

Luca Tahtieazym se concentre sur cette femme. Sans nom, sans vraiment de passé très clairement défini, elle a conservé pour moi une aura de mystère. Mais, malgré cela, ses émotions et ses sentiments nous la rendent proche.

« À présent, ne subsistait plus que deux catégories d'êtres : les prédateurs et les proies. On n'était pas un prédateur à vie. Une proie en revanche, si, parfois ; souvent. J'étais une proie qui refusait gauchement sa condition. »

A travers ses pensées, on fait connaissance avec ce monde anormal et monochrome, ce Blanc cauchemardesque qui aspire la vie, qui laisse les loups pulluler et s'attaquer aux hommes qu'ils ne craignent plus.

Les paysages immaculés s'étendent à l'infini et pourtant leur aspect livide diffuse insidieusement un sentiment d'oppression, de captivité, de claustrophobie. Dans cette ambiance chaotique, hostile et blafarde, les hommes vivent, survivent, endurent, souffrent, meurent, pleurent.

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Si je vous parle d'une première partie, c'est que l'auteur m'a prise au dépourvue par une sorte de « fin » abrupte en plein milieu du roman.

On comprend très vite que cette deuxième partie nous entraîne maintenant à l'intérieur du groupe que la femme poursuit. Mais à quel moment de l'intrigue sommes-nous ? La femme est-elle présente au milieu de ces individus, l'auteur nous ayant propulsé dans le passé afin que nous comprenions l'origine de cette haine ? Est-on dans le présent et va-t-on assister à la confrontation entre la femme et l'Autre sous un autre regard ? Est-on dans le futur et alors il nous manque un morceau du puzzle pour tout reconstituer ?

J'ai aimé être bousculée par la narration, ne pas pouvoir anticiper les revirements de l'intrigue. Les personnages sont beaucoup plus nombreux dans la deuxième partie mais l'auteur les décrit suffisamment bien pour nous les rendre attachants ou odieux. L'écriture est simple, très fluide, efficace.

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L'auteur a retenu mon attention par une bonne caractérisation des personnages : les évènements, l'absence de droit et de règles, le désordre social vont révéler leur vraie nature.

« Nous étions la lie de l'ancienne humanité, des croisements félons entre rats et hyènes. »

Dans cette atmosphère glaciale, brutale et écrasante, c'est la loi du plus fort qui prédomine, l'homme devient un loup pour l'homme. Pour survivre à la neige et au froid, à la faim et aux maladies, aux loups et aux hommes, certains sont capables des pires horreurs.

« La paranoïa permettait de survivre, pas la crédulité. »

J'ai évoqué la place des personnages et de la nature à l'état brut parce qu'elle est l'enjeu de réflexions et de nombreux thèmes sur la survie et le dépassement de soi, sur la nature humaine et le rapport à l'autre, sur la morale et l'humanité. Il est question de solitude et de deuil, de résistance et de courage, de confiance et d'entraide, d'individualisme et de barbarie, de solidarité et de compassion, de combativité et de lâcheté, de folie ou de résilience.

« La compassion rend moins apte à survivre. »

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Entre le roman post-apocalyptique, le récit d'anticipation et la dystopie, « Chaos » joue avec les codes avec une parfaite maîtrise de l'intrigue et des décors, ainsi qu'une réelle profondeur dans les personnages.

Un thriller psychologique prenant, sans temps mort, qui laisse le lecteur indécis jusqu'à la toute dernière page. A découvrir.