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Julien Lastere

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Note moyenne : 8.5/10
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0 Citations 4 Commentaires sur ses livres

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de Julien Lastere

Sortie France/Français : 2023-05-28

Les derniers commentaires sur ses livres

Memento Non Mori, Tome 1 : Divide

Bienvenue au pays des licornes et des bisounours en tout genre... Non, cela ne va pas ! Bienvenue dans le monde des difformités ! Cela pourrait aller, mais pas assez à mon gout, mdr. Et pourquoi pas... Quiconque osera entrer risquera sa vie à ses périls ? C'est pas mal, non ? Ce tome est véritablement un O.L.N.I., un objet livre non identifié tant il recèle de thèmes différents. J'en profite pour remercier l'auteur pour l'envoi de cette petite pépite. Quand je dis OLNI, il s'agit surtout du fait que l'auteur mélange les thèmes de la science-fiction avec plein d'autres sans que l'un d'entre eux ne prennent véritablement le pas dessus. Divide ne peut pas vraiment être classé et j'adore la façon de faire de l'auteur. J'y ai retrouvé des traces de science-fiction bien entendu, de thriller, de... en fait, je pourrais le qualifier de dystopie : un futur où l'apocalypse serait presque aux portes de certains cantons, où les villes sont divisées en parcelle où il fait bon vivre pour ceux et celles qui sont de la haute société et où les rats auraient plus de places que la population dénigrée. Sans oublier quelques augmentations sur certains humains.

Nous démarrons avec Jess, Jezebel Aysun et son ami Sylvain. Tous deux sont de cantons différents, car ils ont été catalogués différemment. Jess est une conforme quant à Sylvain un irradié. Deux êtres humains que la société a déjà séparés bien avant leur naissance. La société est très bien expliquée et le pourquoi également. Bien entendu, nous nous révoltons de la façon dont nous le percevons ce monde. Pour ceux qui y vivent, les deux ont des rancœurs, des haines profondes sans vraiment savoir pourquoi. Entre l'herbe qui est plus verte d'un côté et le manque de milice de l'autre qui laisse plus de liberté... Parce que oui, le monde coupé en plusieurs parcelles, les pays en cantons et les gens en groupes d'activistes ou non... Mortels ou Immortels... Pas des immortels buveurs de sang, non des êtres humains qui dès l'âge de 21 ans ne vieillissent plus, ne prennent pas un coup de vieux et vivent éternellement (enfin sauf si on les tue bien entendu). Les mortels comme les immortels ne vivent pas leur vie de la même manière et pour savoir dans quel "camp" ils sont, un test est obligatoire. Un test qui marquera à jamais sur la pièce d'identité de chacun d'entre eux. Les mortels qui haïssent les immortels pour ce qu'ils sont et l'inverse est aussi vrai. Deux "peuples" qui se cachent les uns des autres, parce que le gouvernement a une mainmise sur tout et tous. Un monde scindé en deux pour quasiment tout et même un peu plus. Avec la milice qui rôde de plus en plus pour obtenir son quota de prisonniers (vive les couvres-feux !) afin d'avoir de l'énergie pour les autres, la population est sur les dents. Pas tous bien entendu, mais dès que quelqu'un s'écarte du chemin, qu'il le veuille ou non, c'est le pugilat !

Jess est une jeune femme qui doit passer son test, afin de savoir qui elle est. Maman est mortelle, mais son père ? Nous ne le voyons pas. Un test qui va définir sa future vie, avec ce qu'elle aura le droit de faire en plus de sa caste. Nulle ne peut échapper au monde régit par les plus grands, ceux qui pensent bien faire, pour eux, probablement, pour un monde plus sur ? Peut-être bien. Mais pas au détriment de la population. Écraser les plus faibles pour monter plus haut dans la tour du pouvoir est un mécanisme non pas de défense, mais une nécessité pour certains. Jess est un personnage intéressant, nous la suivons et découvrons ce qu'elle fait (d'où la couverture du livre). Nous pouvons voir de ses yeux le monde tel qu'elle le perçoit, la méchanceté, la compassion, la haine, les bousculades, la vie, le manque de liberté, la mort. Un drame va la plonger dans un nouveau monde, celui de la vengeance. Bien entendu, elle n'en est qu'à l'ébauche, mais il lui faudra plusieurs déclics pour se reprendre. Durant ce temps, nous suivons d'autres personnages. Atlas, qui est un Immortel, ayant appartenu à un groupe, celui de Xanthos. Il fut une époque où les actes n'étaient que violence et son départ suite à un mauvais coup du sort l'a mis à l'écart. Il vivote, tente de ne pas trop se faire remarquer. Un personnage complexe car il a dû faire des choix et doit encore en faire, pour la survie des immortels. I n'est pas catégorique sur le fait de tuer tous les autres, la vie est précieuse. Contrairement à Vesna qui elle cache beaucoup de choses en elle. De lourds secrets probablement, des déceptions aussi et puis cette envie de tuer tout ce qui passe sous sa main... Il faut reconnaitre qu'elle est très douée.

Comme je suis sur les personnages autant continuer. Nous avons Connor qui va prendre cher et je pense qu'on n'en a pas fini avec lui vu la fin de ce tome. Le professeur Samuel, le médecin Arthur, Richard Villipande Chef du parti contre les immortels, Killian, Orlando, Rachel, et bien d'autres encore. tous ont une vie à nous montrer, un passif ou un avenir, des histoires à nous raconter, des moments de doutes, d'espoirs, de religions, de souffrances, de politiques. Ah la politique est menée d'une main de maitre dans ce récit. C'est par ces hommes et femmes politiques que tout bascule depuis des années. Rien n'est laissé au hasard, les complots pour enfoncer le candidat le plus dangereux, les mensonges mis en lumière pour que tous y croient, la manière dont les médias diffusent les informations dans tel ou tel cantons, car ils savent bien que certains sont prêts à mettre les quartiers à feu et à sang. Les révélations, les oublis, les coups-bas, les actes manqués... Dans ce royaume où tous pourraient devenir fou, il faut garder une petite lumière d'espoir, un brin de soleil d'amitié qui risque de ne pas s'éteindre. Le moteur est souvent la haine, parfois la vengeance. C'est un récit qui mêle habilement les intrigues politiques et le désespoir des habitants de chaque canton, français ou non. La mort rôde à chaque coin de rue, il est impossible de ne pas le comprendre. Pas d'étoile jaune au bras, mais un simple contrôle, des laissez-passer et une pièce d'identité qui est capable de vous faire voir le meilleur de l'homme comme le pire. Ces personnages évoluent avec l'entourage qui se fait et se défait, les amitiés, la famille, la solitude. Cette solitude qui est touchée du doigt par certains d'entre eux, laissant des mirages, des envies d'en finir de ne plus savoir comment avancer. La perte d'un être cher par la mort ou l'absence complète n'est pas de tout repos, surtout lorsqu'elle est brutale.

L'auteur appuie là où cela fait mal. Il n'y a de repos qu'une fois mort et nous comprenons que certains actes ne s'arrêteront qu'une fois que la mort ai tout emportée. Les mots sont plus violents qu'un coup, nous le ressentons avec l'un de ces personnages qui fait une véritable descente aux enfers. Les émotions, les sentiments sont mis en valeur qu'ils soient positifs ou négatifs et traités avec respect (même si le personnage ne nous pliait pas pour diverses raisons, comme le fait qu'il cache quelque chose de malsain). Si au début j'ai vu Jess comme une petite fille gâtée de 21 ans (tout est relatif, bien entendu) elle a une manière bien a elle d'aller u-devants des autres et des ennuis. Pas de gâtée, juste une femme qui voudrait que le monde se réunisse de la bonne manière. Mais le coup qu'elle prend lui fait faire des choix. Des choix que la plupart des personnages n'ont pas voulu, mais pour la famille, un enfant, une vie un peu meilleur pour un autre qu'eux, que seraient-ils prêts à faire ? Tout ! Nous le constatons avec certains trafics qui donnent envie de vomir (non je vous rassure pas d'enfants). Des choix qui changent toute une vie et celles qui les accompagnent. Sylvain est un ami pour Jess et je regrette de ne pas le voir sur la fin du livre, à voir dans le tome 2 s'il revient. J'ai cru que nous n'aurions personne dans l'un des pénitenciers et au final, nous avons deux visions, aussi affreuses l'une que l'autre, mais nous comprenons que pour que certains vivent "normalement" il faut qu'une partie de la population s'éteigne. Le destin de chaque personnage n'est pas forcément de rencontrer les autres et de rester avec eux. Certains feront un long chemin, d'autres non, mais le plus important est ce qu'ils peuvent apporter aux autres et à eux-mêmes.

En conclusion, je pourrais continuer un long moment avec les émotions transmises par les personnages, une quête de savoir impressionnante, un monde crée de toutes pièces avec des explications plausibles pour les conséquences qui en découlent, le contexte politique qui de toute façon est une véritable fourmilière totalement pourrie de l'intérieure. Complots, trahison, le monde est devenu un véritable terrain de jeux pour les hommes politiques afin d'asseoir un semblant de pouvoir sur la population. Les erreurs du passé se reproduisent à l'infini ! Des rebondissements, de l'action, un peu de violence également, nous sommes en présence d'un monde de dystopie où règne l'égoïsme de savoir, de pouvoir et où les coups physiques et mentaux sont les seuls à fonctionner correctement. L'auteur a su me transporter dans ces cantons où plus rien ne va (non mais c'est quoi ces plats ? Qu'est-ce que j'ai pu rire au début du livre) et où il vaut mieux être du bon côté. Oui, mais lequel ? À vous de choisir !

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Memento Non Mori, Tome 2 : Impera

21 ans et l'éternité devant soi, si on est un immortel, pas un être assoiffé de sang, non, juste un humain qui vit longtemps, éternellement. La mort est pour tous, mais pour eux, c'est plus difficile dans le sens où l'Humanité ne les voit ni vieillir ni mourir et cela fait peur. Pourquoi certains vivraient plus longtemps que d'autres ? Je ne parle pas de dix ou quinze ans, mais de centaines d'années ? Voire plus, voire éternellement. La jalousie ? La peur ? Peu importe les raisons, ici dans ce second tome tout est bon pour éradiquer les différents, les immortels, les gens de Xanthios, les Irradiés. Autant dire celui qui a un nez de travers a bien intérêt à se cacher et vite ! Le pouvoir change de mains, une nouvelle marionnette ? Peut-être, le pouvoir fait monter des idées farfelues et dangereuses à certain et ce n'est pas Richard qui dira le contraire. Obliger tout le monde de plus de 21 ans à effectuer le test pour savoir s'il est mortel ou non relève, à mon sens, d'une prise de pouvoir massive sur la liberté de chacun, car les résultats ne sont pas anonymes. Bien entendu, ils seront compactés dans un recoin d'un ordinateur qui va vite s'amuser à donner les informations aux plus... forts. Et ce n'est que le haut de l'iceberg. Les jeux de politique sont tenaces, criminels même et impossible de penser que tous vont survivre d'un côté ou de l'autre de la barrière. Chacun veut vivre mais différemment. Les persécutés ne demandent qu'un logement décent, un endroit tranquille et surtout un ensemble de paix. Les persécuteurs, eux ? Ils veulent le terrain, le pouvoir et les yeux plein de soleil et non de créatures qu'ils trouvent monstrueuses. Autant vous le dire de suite, ces derniers je les trouve pire que n'importe quelle créature inexistante dans ce récit. Tant de monstres parcourent les pages, cachés ou à découvert. Les cachés ne sont pas les pires, ceux qui sont en pleine lumière montrent leur vrai visage et personne ne voit que du feu ! Des mots, des actions, des gestes et le pire ? Le fait de se servir de sa propre famille alors que d'autres ne font que se battre pour eux, d'autres les piétinent pour mieux asseoir un pouvoir de pacotille. Une réelle contradiction dans les esprits qui ne fait que se creuser un peu plus à chaque page tournée.

Il suffit de peu pour basculer dans la folie. En suivant les personnages nous comprenons que le savoir peut donner la folie, ce sentiment de ne plus s'appartenir. Une obsession d'avoir la science (pas infuse, mais presque) entre les mains et ne pas quoi savoir en faire. Le professeur Simon, nous le suivons depuis le début et les péripéties qu'il découvre sur son chemin du savoir est aussi grandiose que les recherches qu'il effectue. Comprendre comment les immortels sont nés, sont-ils vraiment des erreurs de la nature ? Ont-ils un but précis ? Qui les a mis là ? La science, ou la nature ? Descendre du singe est un regard problématique dans notre propre monde, alors qu'est-ce qui a bien pu se produire il y a des centaines d'années, des siècles même pour que des êtres tells qu'eux tous soient nommés immortels ? Le sont-ils vraiment ? (Je pense à la série Highlander en écrivant ses mots, parce qu'il n'en restera qu'un, mouahahah). Bref tout cela pour indiquer que le fait de ne pas comprendre fait faire des choix à un scientifique allant au-delà de ce qu'il peut avoir le droit. Je sais, je suis difficile à comprendre en parlant à demi-mots, mais il faut découvrir ses recherches, en comprendre l'importance et le comment il parvient à avoir des pistes pour comprendre ce que je veux indiquer. C'est passionnant ce côté recherches, tel un archéologue, il fouille dans les entrailles de la terre pour en percer des mystères jusqu'alors inconnus de tous, ou presque. Seule une poignée d'immortels auraient peut-être une idée, qui sait ? Ah Orlando, cet être qui déjà dans le premier tome nous laissait sur des doutes, des incertitudes, des idées lumineuses ou fumeuses. Cet immortel qui a des réponses mais si profondément enfouies que même le moindre appareil électrique ne pourrait délivrer sous la forme d'un message quelconque. Atlas a des souvenirs profondément ancré en lui qui le ronge et l'oblige à garder un œil sur Jess, tandis que Vesna qui ne montre qu'un visage froid s'attendrit quelque peu. Lorsque son fantôme revient la frapper de plein fouet, c'est un choc terrible. nous en apprenons tellement sur certains d'entre eux qu'il faut un moment pour s'arrêter, souffler et se dire que leur vie a été intense, terrifiante, remplie d'amertume, de douleur, mais aussi d'un peu de bonheur, parfois. J'ai adoré le rôle de Connor qui avait pris cher dans le premier récit et continue à se battre avec ses propres moyens pour assurer une survie aux siens et même un peu plus que cela.

Chacun d'entre eux, que se soit des immortels, des irradiés ou des mortels, chacun d'entre eux donc ne veulent qu'une seule chose : vivre libre, sans contraintes, sans peur. Certains personnages sont déficients et ce ne sont pas ceux qui le montrent, bien au contraire. La beauté d'une personne ne fait pas d'elle une belle âme. Nous en découvrons un peu plus chaque jour sur certains d'entre eux. Qui aurait pu croire de telles trahisons ? OKAY, celle de la place de Chancelier, il ne fallait pas sortir de St Cyr pour ne pas voir que c'est une place qui plaît terriblement, mais qui n'est que celle d'un pantin. Le marionnettiste est bien plus important. Par contre, il s'agit d'un autre dont je n'aurai jamais cru cela et c'est un choc. Comme quoi les sentiments ne servent pas à grand chose (désolée, ma grinch attitude ressort, mais c'est bien cela). Faire cela pour... ça ? Pour une miette de regard, un besoin oppressant d'être reconnu, vu de nouveau ? En écrivant ces mots je viens de soupirer, oui je suis trop froide, mais qu'importe les autres, seul nous-même comptons (et mon fils bien entendu, mais ça c'est une autre histoire). Faire confiance aveuglément ne mène à rien qu'au malheur et nous en avons de nombreuses preuves. Passé cet état de fait, retournons auprès des principaux qui mine de rien sont nombreux, mais il est si facile de les suivre dans leurs aventures. Car il s'agit là d'une aventure humaine, pleine de sentiments, de contradictions, de peur, de fuite, de besoin de liberté. Sauver une mortelle par des immortels ? Éviter des pièges, des trahisons pour un peu de pouvoir, d'argent ou rester en vie un peu plus longtemps ? En qui peuvent-ils faire confiance ? C'est la question que se pose souvent Jess alias Jezebel, Atlas, Vesna, Connor et bien d'autres encore. Qui peut bien leur dire qui sont les véritables alliés ? Même les ennemis ne sont pas toujours ceux que l'on pourrait croire. Des alliés profiteurs, mais qui encaissent, énormément et d'autres qui les lâchent pour... à eux de choisir. Les secteurs sains sont rares et tandis que la plupart des irradiés se cachent pour ne pas montrer ce qu'ils sont devenus, d'autres sains (mais pas d'esprit) s'amusent (je n'ai pas d'autres mots) à se "déguiser", pour plus, toujours plus de... Tant qu'il y aura des hommes capables du pire, l'Humanité ne cessera pas de se déchirer.

C'est là que le jeu de pouvoir intervient, que la politique ne fait pas que montrer le bout de son nez ! Elle est partout, dans les moindres recoins aussi bien de la science que des êtres humains, des irradiés, elle s'enfonce si profondément que n'importe quel rat peut ressentir ses griffes. Car il s'agit de griffes acérées qui ne comptent pas lâcher le morceau. Ce besoin de tout connaître sur les différents, sur leur nature profonde, sur leur différence et jouer avec pour amener la peur, ça dans notre monde nous le connaissons aussi. Xanthios est un groupe qui veut la paix, quitte à avoir des pertes, quel est le nombre acceptable de vie humaine qui pourrait être perdue pour sauver toute une terre entière ? Mais Xanthios n'a pas que des amis et entrer chez eux, c'est à la fois trouver une famille et une malédiction. Une famille qui vous protégera coute que coute, mais une malédiction de ne pouvoir jamais en ressortir vivant. RIP l'un de mes préférés. Bon, d'accord, l'auteur ne s’embarrasse pas des vivants, il traine les cadavres les uns après les autres, juste à temps pour en sauver d'autres, pour envoyer des informations, ou bien trop tard pour une âme. Les cimetières ne doivent jamais être vide avec notre auteur, mais passons, ce n'est qu'un détail au final. Pas de guerre sans morts ! Au-delà des jeux de pouvoirs, de la politique ancrée, des renversements susceptibles de sauver certaines âmes, de trouver LA vérité, au-delà des cavalcades, des combats, des trahisons, des jeux de cache-caches avec la Brigade (alors eux, je n'ai pas envie de les croiser vu leur équipement !) de la recherche incessante pour sauver une mère et la ramener à sa fille, pour montrer au monde entier qu'ils ne sont pas si différents que cela, que jouer avec des pions n'est pas si drôle... Nous avons Jess qui fait des choix. Celui de vivre, de se battre, de donner le meilleur d'elle-même, de garder ses amis proche autant qu'elle le peut, de suivre son instinct même si parfois elle devrait savoir écouter. Sa volonté, sa liberté, telle une hirondelle n'est pas en prison, elle peut s’envoler, rêver grâce à ses graffs et ses souvenirs, ses espoirs. Sa dernière lettre est émouvante, celle qui vient après tout, celle qui devrait monter la sagesse. J'allais oublier le nombre de révélations !!!!! (Mais il faudra le lire pour tout savoir, mouahahah.

En conclusion, je pourrais continuer à vous donner d'autres indications, j'en ai des frissons tout le corps en écrivant cette conclusion. Les personnages sont attachiants et attachants. Le monde crée par l'auteur montre des défaillances de tout système, dès qu'une personne est différente, il faut la décortiquer, quitte à l'autopsier pour en découvrir le pourquoi. La différence, ce qui fait peur, car justement ils ne sont pas comme tout le monde (en même temps le voisin n'a pas ta tête, mais passons). La jalousie, ce qui va donner des méchancetés gratuite, parce que pourquoi lui a droit à un centimètre de plus sur sa baguette et pas moi (alors que c'est le même poids, mais passons) Ce ne sont que des métaphores, mais l'auteur pointe où cela fait mal, où nous devrions d'abord commencer : accepter la différence, faire avec et avancer ensemble. Nul doute que vous voudrez en suivre une partie pour les réconforter, vous battre à leurs côtés, montrer votre détermination à un monde plus juste. Dans toute guerre, il y a des pertes, lourdes, des deux côtés et pas uniquement physique. Moralement, mentalement, les êtres vivants sont pris à partis, bloqués entre deux feux et ne savent plus comment tourner rond (ou carré). La politique a une grande partie dans ce récit, mais elle passe toute seule dans le sens où la plupart du temps elle est cachée par d'autres actions. Un homme devant une foule ne fait pas de miracles, ce sont les armes derrière lui qui les font taire. Ce n'est pas un seul homme qui va réussir à faire basculer leur monde dans un sens ou l'autre, mais un ensemble de bonnes volontés qui pourra peut-être, un jour, redonner cet espoir tant manqué. J'ai adoré suivre les aventures des personnages, de comprendre leur point de vue, de subir de plein fouet leur échec, mais aussi leur douleur et leur bonheur même fugace. Et cette fin ! Je n'en dirais pas plus, mais même si le deuxième tome clos cette série, je reste persuadée que tout est possible pour une suite. Alors chef ? Un grand merci pour cette lecture !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/memento-non-mori-tome-2-impera-julien-lastere-a215401461

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Memento Non Mori, Tome 1 : Divide

Nouvelle chronique auto-éditée pour une excellente dystopie signée Julien Lastère.

Depuis la Dernière Guerre, la population humaine a muté en trois camps distincts : les humains, qui tentent de reprendre une vie normale, les Irradiés, exclus de tout à cause de leur dangerosité et les Immortels, des mutants qui ont perdu la faculté de vieillir et qui attisent la convoitise et la jalousie des Mortels, qui les considèrent de plus en plus comme une menace.

C'est dans un contexte d'élections pour un nouveau chancelier que deux personnages vont évoluer : Jezebel, une jeune femme qui s'apprête à réaliser un test illégal pour déterminer si elle est mortelle ou immortelle et agir en conséquence, et Atlas, immortel et ancien allié de Xanthos, une organisation jugée terroriste par le gouvernement, qui se retrouve par la force des événements poussé vers cette organisation à laquelle il aurait préféré ne jamais être associé. La place de Xanthos, mais aussi l'évolution de la situation politique instable qui cherche valoir les points de vue de deux extrêmes, le Parti contre les Immortels, qui souhaite l'éradication des Immortels, et le Parti contre les Disparités, qui veut les inclure à la société et leur donner des droits, vont impacter leur vie pour toujours, pour le meilleur comme le pire.

J'ai beaucoup beaucoup aimé ma lecture. Je pense que c'est aussi le fait que je n'ai pas lu de la science-fiction depuis un petit moment, mais j'ai pris énormément de plaisir pendant ma lecture. C'est bien écrit, c'est très malin et il y a plein de niveaux de lectures possibles et vous savez à quel point j'aime les récits en mille-feuilles.

Nous sommes donc dans un monde dystopique divisé en plusieurs castes, avec comme bien souvent des très riches et des très pauvres. Les personnages principaux évoluent principalement dans les castes basses de la société, même si d'autres personnages secondaires viennent représenter les castes plus riches et nous donnent ainsi un aperçu général de ce qui se passe dans les coulisses. Et le moins qu'on puisse dire c'est que ce n'est pas très glorieux et que ça ne donne pas très envie : on est dans une puissance militaire, tout avis qui diverge de la norme, toute attaque de l'autorité est puni d'emprisonnement, qui prend vite des airs de torture. Ce n'est donc pas un monde où l'on est véritablement libre de dire ou de faire quoi que ce soit. Chacun reste à sa place.

La vraie originalité du texte reste vraiment ces mutations des humains suite aux guerres. Certains ont été irradiés et sont considérés comme des pestiférés. On les voit assez peu dans le texte, mais je suppose qu'ils vont avoir beaucoup d'importance dans la deuxième partie de l'histoire, puisque oui, c'est un diptyque.

Les plus importants restent les Immortels, qui viennent poser des problèmes vis-à-vis de l'évolution. Comme ils vivent tant qu'ils ne sont pas tués, on a des questionnements vis-à-vis par exemple des postes qu'ils occupent au travail et qui prennent la place de personne qui n'ont pas l'éternité pour se faire de l'argent. C'est un détail, mais j'ai trouvé ça extrêmement intéressant. C'est un peu une thématique qu'on retrouve dans les comics et les films X-Men : les hommes ont peur d'être surpassés par une évolution génétique qui les dépasse. Ils ont peur d'être remplacés et donc vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les faire disparaître, ou tout du moins limiter leurs libertés. On a à partir de là plusieurs camps : ceux qui veulent effectivement que les Immortels remplacent les Mortels, ceux plus modérés qui veulent une vie en harmonie, ou encore ceux qui, pour faire valoir leur existence, n'hésitent pas à mettre le pays à feu et à sang. Xanthos, l'organisation au cœur de l'histoire, est entre le choix de la violence et le mince espoir qu'il y a encore quelque chose à faire. C'est une position dangereuse et ils vont devoir prendre une vraie décision qui va en gros définir l'orientation de l'intrigue.

On voit tout ça avec le personnage d'Atlas, qui lui fait partie de la branche plus modérée : il veut vivre sa vie. Malheureusement, la montée de violence tout au long de l'intrigue va le forcer à prendre position, mais pas forcément celle dont il a envie. C'est un personnage très intéressant, plein de nuances, et j'ai beaucoup aimé le suivre dans ses aventures.

On a aussi la partie conséquences de toute cette montée de violences, représentée par Jezebel. Jeune femme issue des milieux modestes et qui cherche encore sa place dans la communauté, elle a l'âge de passer le test pour savoir si elle va devoir vivre une vie d'immortelle ou non. Mais comme elle est profondément en lutte contre l'autorité, elle décide de passer d'abord un test illégal pour être fixée. Si elle savait que ce test allait lui poser autant de problèmes, elle ne l'aurait sans doute pas fait. Jezebel reste encore assez discrète dans ce premier tome, mais elle est touchante et donne très envie d'en savoir plus sur son compte. Elle promet d'avoir un développement complexe dans le tome 2, entre objectifs personnels et les découvertes qu'elle a fait dans le tome 1 qui risquent de bien la tirailler.

L'intrigue se passe à différents niveaux : politiques, sociaux ou sur le terrain. On vit pleinement cette période d'élections compliquées avec des personnages forts et dont les opinions sont disputables. Un peu comme dans le jeu Detroit : Become Human, c'est un peu au lecteur de décider quel camp a raison, avec quand même une forte influence pour le camp des immortels. Cependant, le niveau d'extrémisme de leur combat est sujet à opinion. Qu'êtes-vous prêts à accepter pour avoir des droits ? Jusqu'où êtes-vous prêts à aller ? C'est toute cette intrigue en toile de fond qui rend le texte très réaliste, intéressant et, en vérité, assez d'actualité, comme bien souvent en dystopie.

Ce texte est un coup de cœur pour moi. J'ai beaucoup beaucoup aimé le développement de l'intrigue, certes prévisible, mais avec beaucoup de nuances qui vient rendre incertain le futur de cet univers. Je suis très curieuse de voir ce que le tome 2 réserve !

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