Cédric Degottex

Si vous n'avez pas joué au moins au premier A Plague Tale, mieux vaut passer votre chemin : les subtilités et les enjeux de l'histoire risquent de vous échapper puisque l'auteur part du principe que les événements antérieurs au roman sont connus du lecteur.

Ce message de prévention posé, passons à mon avis :

Cédric Degottex a réussi l'exploit de retranscrire parfaitement l'ambiance et les personnages si particuliers d'A Plague Tale.

C'est sombre, c'est violent et la saleté est omniprésente ; quant à nos protagonistes, ils sont fidèles à eux-mêmes. L'attention est moins portée sur Amicia (son traumatisme suite aux événements d'Innocence est plus prégnant dans Requiem) que sur Hugo. Béatrice et Lucas aussi sont traités avec la même considération : j'ai eu l'impression d'apprendre à (encore) mieux les connaître, et d'autant plus qu'ils s'expriment tous comme dans les jeux.

La galerie de nouveaux personnages est quant à elle attachante (ou inquiétante, pour ce qui est des antagonistes) : mention spéciale à Augustin dont l'histoire, quoique assez sibylline, m'a touchée, et au maître queux, André. Comme dans les jeux, tous ces personnages secondaires ont leur propre background et leur propre caractère, et aucun ne semble donc inutile.

En bref, sans être indispensable (ce livre n'apporte pas d'information de lore supplémentaire, à l'exception peut-être d'une seule, et elle n'est pas vitale), ce roman n'en reste pas moins très plaisant à découvrir. On a vraiment l'impression d'avoir affaire à une sorte de DLC d'A Plague Tale, et d'autant plus que l'histoire est captivante car menée sans trop de temps morts... et puis, ça fait toujours plaisir de retrouver nos compagnons d'infortune.

C'était intéressant et divertissant. Contente de retrouver les personnages et de lire ce qui a pu se produire entre les deux jeux. Mais clairement ce n'est pas indispensable et le vocabulaire est bien trop alambiqué pour un ouvrage de fiction. Tellement que ça m'a parfois sorti de ma lecture (qu'on ne me fasse pas croire qu'un enfant de six ans du moyen age parlent de manière si fleuri...).

Un roman qui fait la transition entre le jeu 1 et 2, où l'on retrouve parfaitement l'ambiance du jeu, sombre, violente et torturée. Ce n'est pas forcément indispensable, mais c'est un interlude fort agréable, qui prolonge le plaisir du jeu et la joie d'être plus longtemps au côté d'Hugo et Amicia. Sans oublier nos adversaires les plus redoutables, les rats, on désespère de ne pas avoir une manette sous la main pour leur venir en aide !!