Pierre Darkanian

Le rapport chinois, c'est une satire de société construite brillamment, avec des personnages détestables, une grosse louche de folie, un style d'écriture savoureux rythmé entre le langage soutenu, les redondances à effet comique, et ode poétique...

Au moment où la lecture devient pesante, l'intrigue repart de plus belle et si on peut reprocher à ce texte quelques lenteurs, on se dit qu'il n'en est rien face à tous les protagonistes qui auront eu a souffrir des 1084 pages de rapport dont il est question.

Cet ouvrage est un véritable OVNI littéraire qui saura trouver sa place à qui lui donne sa chance.

Quand la médiocrité et l'inutile deviennent un art !

Un premier roman burlesque où la plume aussi soignée qu'acérée dénonce le système économique bancal de notre société.

Tugdual Laugier est un imbécile fini...

Tugdual Laugier est recruté comme consultant dans une prestigieuse agence. Pourtant, pendant trois ans, on ne lui donne aucun travail à faire. Jusqu'à ce que Bertrand Relot, guignol associé dans l'entreprise, lui demande un "rapport sur la Chine". À coups de copier-coller Wikipédia, Tugdual rend un épais rapport de 1084 pages, summum de la nullité qui va vider de leur substance et rendre fous ceux qui le lisent...

Le résumé vendait un humour fin, un brin de mystère... Il n'y a eu que du néant. Néant de l'économie que veut représenter ce roman. Bureaux vides, train de vie vide, esprit vide... eh bien, histoire vide. Je désespérais d'en voir le bout.

C'est drôle les dix premières pages, puis ça devient lourd et répétitif. Des blagues sur les excréments et les Chinois, ça ne vole pas haut. Passée l'introduction qui verse dans l'absurde, on nous parle de paradis fiscaux et de procès juridiques... pas ma tasse de thé, clairement.

Tugdual est arrogant, macho et débile. Sa femme est naïve et n'évolue pas, la représentation des femmes n'est pas folichonne dans les yeux de cet odieux personnage. Et à la fin du livre, retour à la case départ : les personnages n'ont rien appris de leur mésaventure.

Une satire du monde du travail qui n'était pas faite pour moi.