Salomé Kiner
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Note moyenne : 5.5/10Nombre d'évaluations : 8
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Nous sommes à la fin des années 90 dans une grande banlieue parisienne comme il en existe beaucoup. Notre héroïne peine à trouver sa place. Pas d'amis proches, des parents qui ne vérifient pas ses horaires... Ici, pour rentrer dans le moule, il faut être comme les autres. Ici, il faut des marques. Et quand il n'y a pas d'argent dans la famille... Il existe d'autres solutions.
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Quand on lui propose de gagner de l'argent facilement, la jeune fille de 14 ans ne se pose pas vraiment de questions. Et surtout, il n'y a personne autour d'elle pour la protéger.
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Ici, nous sommes bel et bien dans le monde du sexe tarifé. Pas celui des grands réseaux de prostitution mais celui fait de bric et de broc par des jeunes qui pour la plupart ne sont même pas majeurs. Pendant toute ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de mettre l'héroïne en parallèle avec la jeune adolescente du film Polisse de Maïwenn qui raconte qu'elle a taillé des pipes à une escouade de voleurs pour récupérer son portable. Ça semble ridicule, dérisoire, de monter dans des voitures pour se payer des sacs de marques et pourtant... C'est une réalité. Et pour l'adolescente de ce roman, c'est la seule voie qu'elle perçoit pour s'extirper de cette banlieue qu'elle méprise.
Afficher en entierUne collégienne est jalouse de ses amies, et plus précisément, de leurs modes de vie et de leurs vêtements de marque. Elle vit en banlieue avec ses parents, sa grande sœur et ses deux petits frères. Mais ce foyer banal va éclater en morceaux lorsque les parents annoncent leur divorce et que le père déménage. Leurs liens vont alors s’étioler.
Elle sent la différence entre elle et ses amies se creuser, c’est alors qu’on lui propose un certain travail en échange d’une rémunération plus que correcte. Mais elle ne s’attendait certainement pas à cela, à ce que Miguel l’emmène sur le parking des Orangers et essaie de coucher avec elle.
Un roman prenant, on se retrouve dans la tête d’une collégienne, avec ses rêves, ses peurs. On la voit grandir, s’écarter de sa famille et s’en rapprocher. Très réaliste.
Afficher en entierRessenti plutôt mitigé pour cette lecture.
Un roman qui traite de la prostitution de mineures en mettant en scène une ado dans les années 90.
Un récit plutôt cru, il est vrai. Après, personnellement, je n'ai pas été choquée plus que ça par les scènes parfois détaillées. Parce que franchement, ça aurait pu être beaucoup pire, aller plus loin dans le trash et le voyeurisme. Oui, forcément on retrouve un côté malsain, et même "crade" et ça peut d'autant plus mettre mal à l'aise qu'il ne s'agit pas d'adultes, mais rappelons le sujet quand même, ça reste quand même attendu.
L'auteur crée une ambiance assez lourde, qui retranscrit bien l'univers de la protagoniste : toutes les scènes de prostitution qui prennent vraiment beaucoup de place, surtout au début, et puis peu au quotidien familial, et ce qu'il y a autour, jusqu'à un début de romance qui ne mènera pas bien loin. Finalement, la prostitution s'éloigne, sans totalement disparaître. On sent bien cette misère sociale, ce père absent, cette mère à côté de ses pompes. C'est pas la joie. Mais ce qui me laisse perplexe, c'est la personnage personnage. Sans doute que son milieu y est pour beaucoup. Mais je la trouve vraiment vide, comme morte de l'intérieure avant même le début du roman : elle ne semble pas avoir de passion (autre que le consumérisme), de loisirs, d'ambitions (et non, devenir avocate parce que c'est bien payé, c'est pas une ambition), pas de vrais amis, aucun objectif autre que partir. Elle est vraiment caractérisée par sa volonté de s'acheter des conneries et ses prestations sexuelles. C'est plutôt triste, en fait. Et tout ce qui relève des émotions ne transparaît à aucun moment. En fait, non seulement j'ai du mal à comprendre pourquoi elle fait ce qu'elle fait (parce que pour moi vouloir acheter des trucs de marque, c'est pas la cause, c'est le symptôme), mais impossible de savoir comment elle le vit vraiment : sentiment de mal-être ou de souffrance ? Addiction ? Habitude ? Aucune idée. Rien que la scène de viol du début est racontée sans aucune âme, ni émotions. Alors pourtant que c'est un point de vue interne à la première personne, c'est vraiment incroyable.
Je veux bien admettre que ce roman dépeint une certaine réalité, mais je trouve qu'il ne va pas suffisamment loin sur les réflexions abordées : le rapport à la sexualité et à son corps, le rapport à l'argent, et surtout...pourquoi tout ça ? J'ai eu beaucoup de mal avec ce roman, parce que j'ai eu cette impression de gratuité. Pourquoi tout ça finalement ? L'histoire qu'on nous dépeint reste finalement très factuelle, et je n'ai trouvé aucune réponse à mes questions.
D'autant qu'on ne peut pas vraiment parler "d'histoire" à proprement parler, parce qu'il s'agit plus d'un portrait, ou d'une chronique, mais niveau histoire, il ne se passe vraiment pas grand-chose, et ça ne décollera jamais vraiment.
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