Masuji Ibuse
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Note moyenne : 7.33/10Nombre d'évaluations : 9
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Une livre intéressant sur l'explosion d'Hiroshima !!
Afficher en entierUn témoignage poignant des horreurs de la bombe atomique à Hiroshima.
Afficher en entierC’est là un roman très particulier, un témoignage romancé serait peut-être plus exact.
Nous sommes en 1950. Yasuko, belle jeune fille vive et intelligente, vit avec son oncle. Au désespoir de celui-ci, il est difficile, presque impossible, de la marier. Nous sommes encore à une époque où règnent les entremetteuses qui mettent en relation les familles pour des mariages arrangés. Toutefois, il n’y a pas d’obligation ni de coercition pour les jeunes gens : la jeune fille est libre de refuser les demandes, mais ici, ce n’est pas le cas. Les marieuses se renseignent, et la rumeur court : Yasuko, malgré sa beauté, serait une « atomisée », elle aurait reçu la pluie radioactive qui tombé lors de l’explosion de la Bombe. Nous sommes tout proche d’Hiroshima.
Le jour où il reçoit une énième proposition d’un jeune homme qui plait beaucoup à sa nièce, l’oncle Shigematsu Shizuma n’y tient plus : il fait établir un certificat médical attestant de la santé de sa nièce, mais doit aussi répondre aux demandes de la marieuse : celle-ci exige de consulter l’original du journal que la jeune fille tenait en aout 1945, désirant connaître tous les faits et gestes de celle-ci après la bombe. L’oncle recopie donc le journal de sa nièce, mais celui-ci se termine malheureusement par le récit de l’averse de pluie noire venant du nuage d’Hiroshima, pluie qui tache le visage et les mains de la jeune fille, mais dont elle parvient à effacer toutes traces en se lavant immédiatement. Désireux toutefois de faire aboutir ce mariage, l’oncle joint au court journal de sa nièce le sien, qu’il recopie, et qui débute ainsi :
« J’écris ceci en septembre 1945, dans une chambre d’une maison louée de la ville de Furuichi, canton d’Asa, département de Hiroshima, où je suis réfugié. Je l’intitule journal d’un sinistré ».
Alors commence l’essentiel du roman, un récit ancré dans la vie quotidienne de ces gens du peuple, marchands, fonctionnaires, citadins d’un pays en guerre qui voient, le 6 aout 1945, un éclair s’allumer dans le ciel et changer à jamais leurs vies. On y suit les survivants dans les décombres, les familles éloignées tentant d’avoir des nouvelles, les réfugiés essayant de se faire soigner par des médecins découvrant des pathologies nouvelles dont ils ignorent presque tout.
On y découvre les réactions du peuple aux informations, ou à la désinformation, impériale, tentant d’abord de minimiser la chose, puis refusant obstinément de reconnaitre que la guerre est perdue, finie, ce que, confusément, les personnages de cette vivante et passionnante galerie de portraits réalisent peu à peu, les plus nationalistes s’effondrant presque les premiers alors que sombrent leurs certitudes.
Dans une situation extraordinaire, ce roman décrit comment l’emprise du quotidien, les réflexes des temps de guerre perdurent et permettent aux survivants de résister, pour ceux qui le peuvent, cherchant avant tout le salut dans la solidarité familiale. C’est aussi l’occasion de découvrir combien les années de guerre avaient épuisé le Japon, qui se préparait résister à une invasion terrestre par les moyens les plus rudimentaires.
Ce roman nous livre une des rares relations de première main au cœur des conséquences du premier bombardement atomique. Il est écrit de façon extrêmement vivante, sans pathos, sans déploration : c’est, encore une fois, le quotidien, la vie simple des survivants, des abandonnés, écrasés par une fatalité qui les dépasse et qu’ils ne peuvent qu’accepter.
L’auteur a obtenu un prix pour ce roman, qui fut ensuite adapté au cinéma. À sa lecture, on le comprend aisément : c’est à la fois une réussite littéraire, un témoignage aussi vivant qu’émouvant, et un morceau d’Histoire.
Afficher en entierCourt recueil de nouvelles japonaises, intéressant pour découvrir un peu plus la culture du Japon, mais, serait-ce un problème de traduction ou juste la manière d'écrire de l'auteur, les diverses histoires tombent à plat, sans conclusion satisfaisante.
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Biographie
Masuji Ibuse est notamment l'auteur de « Pluie Noire » (1970), un roman qui porte sur l'explosion de la première bombe atomique à Hiroshima, et ses conséquences sur une famille.
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