L. J. Stranowicz

Je dois dire que dès les premiers chapitres, mes pensées se sont tournées vers ma bêtise, avec une reflexion du genre “que n’avais je pas trouvé le temps plus tôt de découvrir cette plume ??”

L’auteur @lj_stranowicz_auteur m'avait prévenue que ce n’était pas une romance de noël pourtant, j’y ai trouvé les ingrédients qui vont bien : des bons sentiments, de la chaleur humaine et le scénario comme un mix intelligent entre un conte de Noël (parce que, quand même, ça se passe à cette période de l’année même si ce n’est absolument pas le sujet de l’histoire) et pretty woman. Par contre, vous m’excuserez de ne pas y associer Richard Gere, il n’a jamais été mon kiff !

Bref, tout ça pour dire que je me suis retrouvée face à une plume fluide et élégante et un texte travaillé. Un récit très plaisant qui associait sentiment de solitude et mélancolie, timidité et générosité, doutes et peurs (heu... un peu trop de doutes pour moi mais j’ai déjà eu l’occasion de le dire, j’ai du mal avec les tergiversations qui s’éternisent) La première partie du roman est superbe et tellement touchante qu’on a envie de prendre Fabien dans ses bras pour lui dire que tout ira bien... pour peu qu’il ose ! J’ai adoré cet espèce de jeu du chat et de la souris et les interventions extérieures permettant de sortir Fabien de sa bulle de solitude (et de sécurité, avouons le) La relation qui se tisse est belle et équilibrée malgré les différences qui les opposent. Car Fabien ne choisit pas la facilité en s’amourachant d’un jeune homme qui pourrait être son fils ! Le regard des gens, son regard sur lui-même, tout le porte à penser que cette esquisse de relation est vouée à l’échec... Oui, mais... c’est Noël tout de même ! Et Vincent avec la fougue de sa jeunesse, sa confiance et sa ténacité pourrait bien faire entrer un peu de magie dans la maison et le cœur de Fabien...

En conclusion, une jolie romance qui ne peut qu’inciter à aller découvrir les autres romans de l’auteur et surtout son univers plus polar (ça tombe bien, en ce moment, je suis très axée romance policière !)

C’est le deuxième roman que je lis de l’auteur et j’y retrouve avec plaisir sa capacité à créer des personnages cohérents et criants de vérité, dans un récit qui commence doucement pour ensuite se gorger de tensions de plus en plus puissantes. J’avoue que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire et que quelques chapitres ont été nécessaires avant que je finisse par trouver que c’était un livre captivant. Finalement, il a même été difficile à lâcher ! Et difficile tout court, avec certains passages très durs, d’une grande violence, avec certains thèmes très forts et sans fioriture (vous ferez donc attention aux avertissements avant de vous précipiter dans ces pages)

Edouard est un écrivain à succès qui revient, 15 ans après, sur le lieu où il a connu son premier et unique grand amour, Pascal. Lieu qui l’a également laissé profondément meurtri dans sa chair et dans son corps. Il y retrouve Pascal, avec qui il tente de renouer, malgré la profonde homophobie du père de ce dernier.

Les premiers chapitres nous permettent de faire connaissance avec Edouard, de découvrir sa personnalité douce et malléable, sa peur du conflit et sa profonde gentillesse. Le récit oscille entre la vie d’écrivain populaire d’Edouard et ses questionnements sur le monde littéraire et ses dérives, son amitié avec Simon (amitié avec bénéfices) et ses rencontres pleines de tension avec Pascal. Cependant, ce qui s’apparentait à une romance mettant en avant le thème de la seconde chance se transforme soudain en quelque chose de plus lourd et de plus incertain, de beaucoup plus complexe également, avec d’un côté un Pascal difficile à apprécier (pour ma part) et un Simon qui continue à être l’épaule indéfectible sur laquelle se reposer. Et ce qui paraissait simple et coulant de source pousse inexorablement le récit vers l’obscurité, entraînant Edouard vers une affirmation de soi qui aboutit à une envie de vengeance pour les actes du passé. Notre Edouard doux et gentil se métamorphose au fil des pages sous le regard bienveillant de Simon et celui, amoureux, de Pascal, désormais prêt (ou presque) à dévoiler sa passion auprès de son entourage. Sa quête de justice le montre soudain inflexible et déterminé et pare le récit de la saveur acide d’un thriller, avec une intrigue qui se complexifie et se densifie jusqu’à un dénouement final surprenant.

C’est un roman qui ne peut pas laisser indifférent d’autant plus que l’auteur démontre un grand talent pour plonger le lecteur dans le doute, en même temps qu’il dessine des personnages marquants et habille son récit de sujets profonds et passionnants, qu’il prend le temps d’interroger par le biais de son héros. Une histoire habilement ficelée et parfaitement maîtrisée que je ne peux que vous conseiller !

Bonne lecture. J'ai eu un peu du mal avec la manière d'écrire notamment les changements de points de vue au niveau de la narration, c'était parfois perturbant. L'histoire, l'intrigue est bien construite (même si on devine relativement tôt qui est l'agresseur, mais peu importe). Spoiler(cliquez pour révéler)La fin m'a dérangée. Ce n'est pas très moral. Rendre la justice soi-même, j'aurai aimé une autre fin. je l'ai trouvé bâclée. Surtout l'épilogue... Ça aurait été tellement mieux et positif, si le triple retour avait été dans le positif pour Simon et Edouard, car oui, on a bien compris que Pascal n'avait eu que ce qu'il méritait

Edouard, jeune écrivain, est de retour dans la ville qu’il a fuie il y a 17 ans. Aujourd’hui, il vient simplement aider sa tante Augustine à mettre au clair sa succession.

C’est par hasard qu’il retrouve son coup de cœur d’adolescence, Pascal, qui s’apprête à se marier avec … Sylvie. Il semblerait que son premier amour ait décidé d’étouffer son orientation.

Son père clairement homophobe, enfoui dans des croyances radicales, a pris soin de le dissuader de tenter de nouvelles expériences et s’est chargé de le mettre dans le « droit chemin ».

Pourtant, les sentiments sont toujours présents et réciproques. Ils entraînent la confusion dans l’esprit des deux hommes, surtout Pascal, écartelé entre ses engagements envers sa fiancée et son cœur qui s’épanouit à nouveau.

Edouard peut, quant à lui, compter sur le soutien de son meilleur ami, Simon qui veille tendrement sur notre écrivain.

Les retrouvailles s’accompagnent aussi de souvenirs difficiles qui ont poussés le jeune homme à s’éloigner. Quand ils refont surface, sa soif de justice et de vengeance est impérieuse.

Mais déterrer de vieux secrets n’est pas sans risque ! Fais attention à toi, Edouard …

Il est de ces romans qu’on laisse bêtement sur une étagère en se disant qu’on va le lire « bientôt » et une fois qu’on le commence, on s’en veut de ne pas l’avoir lu plus tôt. Voilà ce qui m’est arrivé avec « Triple retour ».

Cette histoire commence tranquillement par un retour aux sources qui permet par hasard à Edouard de retrouver son amour d’adolescence.

De retrouvailles en faux-semblants, de malaises en révélations, les émotions vont crescendo et le récit s’emballe à un rythme qui nous empêche de le lâcher avant la fin. Je l’avais commencé entre midi et deux au boulot et vous n’imaginez pas ma frustration de devoir interrompre ma lecture à plusieurs reprises. J’ai donc tout repris à zéro, tranquillou, à la maison pour ce voyage au cœur des sentiments complexes des différents personnages et d’une enquête tellement prenante. Le combo parfait pour moi.

On a donc un triangle « amoureux » centré sur Edouard, notre écrivain, partagé entre Simon, son ami avec avantages et Pascal, dont il a été douloureusement séparé quinze ans plus tôt, leur rapprochement à peine commencé. Ils sont tous très confus sur ce qu’ils désirent, avec pour l’un d’entre eux, un milieu homophobe familial et religieux qui l’a confiné au fond du placard.

Si romance, il y a, c’est surtout la recherche de vérité qui est le fil rouge de cette histoire. Edouard a été traumatisé par une nuit de juillet et au fil des chapitres, va tenter d’identifier ses agresseurs. Et nous aussi, on veut savoir, ce qui nous fait tourner les pages sans interruption. L’auteur a su parfaitement ficeler les éléments pour que l’histoire se tienne, un indice, un regard, un mot.

Un autre aspect qui m’a beaucoup plu est l’immersion dans le milieu littéraire. Edouard se questionne sur sa place dans le monde du livre : un agent prêt à tout, la participation à un jury, l’indispensable romance de Noël, le rôle des réseaux sociaux, ce qu’on y met, ce qu’on y laisse voir.

En résumé, un roman captivant qui coche pour moi toutes les cases, notamment en me faisant ressentir cette tension tout au long du livre. Du suspense, de l’injustice, de la vengeance et de la romance qui ont fait de cette lecture un coup de cœur.

Dans ce roman, on suit Fabien, quadragénaire et handicapé suite à un accident de voiture, qui s'oblige à manger dans la même brasserie parisienne deux fois par semaine. Fabien remarque un jeune homme qui semble lui aussi être un habitué. Intrigué par ce jeune homme, il enquête sur lui et découvre qu'il se prénomme Vincent, qu'il est un musicien et qu'il vit dans la précarité. Fabien va alors décider de l'aider.

Le roman est écrit du point de vue de Fabien. Cependant, ce choix du point de vue permet de s'attacher aussi à Fabien. J'ai beaucoup apprécié suivre l'enquête de Fabien sur Vincent, découvrir avec lui la situation précaire dans laquelle se trouve Fabien et observer comment Fabien mettait tout en œuvre pour aider Vincent. Le personnage de Fabien est doté d'une grande sensibilité, ce que j'ai apprécié. Vincent est un personnage franc, qui dit ce qu'il pense, ce qui permet de pousser Fabien dans ses retranchements et j'ai beaucoup aimé cet aspect là du personnage.

La plume est superbe, le livre se lit facilement, on parcourt les pages de façon fluide. De plus j'ai trouvé que ça avait un petit côté addictif, même si on s'attend à cette fin, nous avons envie de lire jusqu'au bout rien que pour observer l'évolution des personnages.

Une romance douce, et chaleureuse, avec un petit côté musical que je recommande les yeux fermés !

Voilà un roman qui ne laisse pas indifférent. Et j'en éprouve un sentiment fort mitigé. Dans la vie réelle si on m'expliquait une histoire pareille probablement que j'en serai estomaqué. Mais l'auteur ici à fait un travail littéraire tellement efficace que je ne peux que saluer avec respect l'écriture de ce roman. Alors voilà tout ce que je peux dire c'est que ce roman mérite que vous le lisiez au moins une fois.

J'ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman ! Pourtant c'était pas gagné vu que dès le début on sait que Christian est coupable. Je m'interrogeais sur la manière dont la relation allait se développer. Et pourtant, l'intrigue originale, les personnages travaillés et charismatiques, la plume de l'auteur percutante m'ont fait vibrer. Le découpage des chapitres en lien avec le milieu juridique est intéressant et l'histoire se déroule sans qu'on ne voit le temps passer. C'est bien simple, je l'ai dévoré en une journée tant j'étais à fond dedans. Timothé et Christian nous happent dans leur univers. On est intrigués par leur charismes et leur personnalité en particulier Christian. Même si Timothé est adorable. Gentil, serviable, bon et intègre.

Mais Christian.... On est juste fascinés par la dualité entre le tueur et l'homme. Comment il peut passer de l'être froid, manipulateur et cruel à l'homme gentil, altruiste et aimant. Lui, il ne vaut mieux pas se mettre entre lui et l'objet de ses convoitises... Ça risque de faire mal ! Dès les premiers chapitres on devine qu'il n'est pas devenu ainsi comme ça. Et son passé qui s'éclaire par le prisme du travail de Timothé est glaçant. Comme Timothé, on tombe sous le charme de cet homme aux multiples visages. La relation, malgré les circonstances m'a plu. C'est tendre, sensuel et on sent l'attachement de l'un et de l'autre. J'aime la manière dont Timothé fait ressortir le côté humain de Christian, il lui permet de conserver son humanité malgré ses crimes. Tout n'est pas exploré dans ce tome et je suis ravie de savoir qu'un tome 2 verra le jour. J'ai hâte de les retrouver !

Je ne connaissais pas cet auteur mais je vais me plonger dans ses autres œuvres avec plaisir.

Un roman inclassable tout comme l'est son personnage principal. Ah Lazare Estran ! C'est un homme difficile à cerner. Charismatique, mégalo, égocentrique, manipulateur et machiavélique, tant de "doux" adjectifs pour le qualifier dont la liste est loin d'être exhaustive. On se demande pourquoi on l'aime et pourtant c'est le cas, comme un plaisir coupable. Pour une fois, ce n'est pas le héros aux qualités indéniables et à la morale irréprochable.

Et quelque part ça fait du bien. Car Lazare nous renvoie à nos plus bas instincts, nos pulsions et à nos fantasmes... Il y aurait tant à dire sur les (ré)actions de Lazare.

Et lire ce roman du point de vue unique de Lazare rend les choses encore plus immersives. On est dans sa tête mais on n'est pas vraiment seuls dans cette tête, deux personnes en une finalement... Cette dualité à laquelle on assiste par le biais de passages en italique est déstabilisante. On craint/attend le moment où il prendra toute la place pour agir...

Mais non, l'autre est là mais reste très en retrait, simple présence, parfois bruyante sauf à quelques occasions où il prend l'ascendant. Céder à ses pulsions ou se contenir.

J'ai trouvé que c'était tout bonnement jouissif de voir comment ce personnage qui est normalement le chasseur devient la proie, celle d'un corbeau ou d'une harceleuse en herbe et perd peu à peu ses repères et le contrôle de sa vie. Mais il tient bon et ne cède pas à la panique ou à la peur comme toute personne "normale" le ferait. Non chez lui cela suscite plutôt de l'agacement, de la colère de voir ses habitudes bouleversées, ses secrets potentiellement découverts mais surtout d'être le dindon de la farce. Cela n'est pas bon pour son ego et sa mégalomanie ! On le voit s'interroger, douter, soupçonner et se tromper.

Et au final quand on connaît l'identité du corbeau on se dit que c'est un retour de bâton peut être justifié. Le Karma comme dit Suzanne !

Je ne rentrerai pas dans les détails concernant le fameux corbeau pour ne pas spoiler mais je ne m'y attendais absolument pas. Je peux juste dire une chose, foncez ! C'est brillamment écrit, la plume est fluide et les mots défilent sans qu'on s'en aperçoive. Un coup de cœur ! Ravie de pouvoir prolonger le plaisir avec un tome 2.

Une histoire à la fois étrange et captivante !

Malgré le nombre de pages (environ 690), je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, bien que le rythme soit parfois un peu lent avec quelques longueurs dans les descriptions. Il y a de nombreux rebondissements avec des moments surprenants et d'autres plus évidents.

Le scénario est plutôt bien construit, tout comme les personnages. L'intrigue avance doucement et est prenante. L'ambiance est sombre avec un humour un peu noir et cinglant. La tension monte crescendo et, une chose est sûre, la morale n'a pas sa place dans cette histoire !

L'univers autour de la magistrature est très intéressant et le fait que Lazare en fasse partie est assez ironique.

La narration est de son point de vue et il faut dire qu'être dans sa tête c'est quelque chose ! C'est un personnage à la psychologie originale et inhabituelle. Il est très particulier, difficile à cerner et se dévoile au lecteur petit à petit dans toute sa complexité.

Je m'attaque de ce pas à la suite et compte bien découvrir d'autres romans de l'auteur !

C'est une tuerie ! J'ai adoré de bout en bout ce deuxième tome. On retrouve avec bonheur Lazare, sa personnalité atypique, ses voix intérieures et son esprit d'analyse. Au contact de son compagnon, il semble s'être adouci, il apprend à être plus "humain". D'autant plus qu'il va être grandement éprouvé dans ce tome. Il reste malgré tout le Lazare et Joshua n'est jamais loin... Mais même si il sort toujours triomphant de tout, je n'arrête pas de me dire qu'un faux pas et c'est la fin. Que son arrogance, sa trop grande confiance en lui, le perdra. Une crainte demeure même si on savoure toujours de le voir s'en sortir !

Face à un tueur en série retors, il va encore montrer son intelligence et sa perspicacité. J'ai beaucoup aimé le côté "enquête", les arcanes de la justice sont extrêmement bien maîtrisées, l'auteur connaît son sujet. C'est juste passionnant même si parfois un peu compliqué !

Côté romance, j'aime la relation de Lazare et Voÿtek, la place que prend ce dernier dans la vie et le cœur de Lazare, les moments intimes (plus nombreux que dans le premier tome) sont sensuels et beaux à lire. De nouveaux personnages apparaissent et pourraient fragiliser leur relation comme un ancien amant, un fils... Cependant, il n'en est rien car pour Lazare rien n'est plus important que son compagnon. J'ai hâte de les retrouver dans un troisième tome. Je pourrais dire bien d'autres choses sur ce roman, son personnage mais le mieux c'est de le découvrir par soi-même. Vous ne le regretterez pas !