Isabelle Villain

Après un prologue flash-back qui explique tout ce qu'on a besoin de savoir, débute un des thrillers les plus machiavéliques qui soit. La grande famille des Clavery possède un grand vignoble bordelais dont la réputation n'est plus à faire. Le père le dirige d'une main de maître et aurait certainement souhaité qu'un de ses deux fils reprennent le domaine l'heure venue. Pourtant Mathias et Augustin n'ont pas choisit cette voie. Mathias est capitaine à la gendarmerie locale, quand à Augustin cela fait des années qu'il est expatrié en Argentine. Lorsque Aurélie, la femme de Mathias est assassinée et que tous les soupçons se portent sur lui, il ne pourra compter que sur son grand frère pour le sortir du pétrin.

Une intrigue mijotée aux petits oignons, arrosée par les plus grands crus bordelais et un thriller psychologique au dénouement renversant, voilà ce qui vous attend car c'est bien connu « In vino veritas ». J'aime toujours retrouver l'essence d'un polar à la française, cela n'a rien à vois avec les polars étrangers qui ont aussi leur charme mais rien ne me touche plus que des personnages, des familles avec lesquelles je peux m'identifier. Pour la touche exotique nous avons de forts belles références à l’Australie, avec la mise en avant de peintres aborigènes, puisque la victime tenait une galerie de peinture. Merci pour les codes à scanner en fin de livre qui donnent un sens au fameux syndrome de Stendhal exploité dans l'intrigue. Bref vous l'aurez compris, nous sommes devant un scénario riche car je ne vous dit pas tout. Des chapitres courts et enlevés qui vous entraînent d'une page à la suivante sans ralentissement. Une écriture à quatre mains bien maîtrisée, on ne se rend pas compte d'un quelconque changement de style et le récit reste fluide. Venez plonger dans les délices bordelais, vous ne le regretterez pas. Bonne lecture.

http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/06/12/39890657.html

Après avoir découvert la plume de Magali Collet avec La cave aux poupées, Les yeux d’Iris et Comme une image, ainsi que celle d’Isabelle Villain avec À pas de loup, quel plaisir de les voir se réunir pour écrire ce thriller ! Je savais par avance que j’allais passer un bon moment de lecture car j’aime individuellement la plume de chacune !

Mais….je préfère le dire de suite, même si ce roman est loin d’être une déception, je pense que ce n’était pas le bon moment pour moi de le lire, ou alors je n’étais juste pas la cible, d’où la note des 3 étoiles et demi.

J’ai dû mettre ce roman en pause à la moitié car j’avais beaucoup de mal à rester focus sur le récit. Je dois admettre que je n’ai pas été tenue en haleine comme je l’espérais par l’intrigue, contrairement aux autres personnes qui l’ont lu. C’est dommage parce qu’après ma petite pause l’histoire m’a bien plus interpellée, la deuxième moitié du roman m’a plus intéressée. Petit bémol aussi, j’ai deviné l’intrigue assez rapidement donc je n’ai pas eu cet effet surprise que j’aime avoir en lisant un thriller….

Les côtés positifs : les thèmes abordés et les plumes respectives que j’apprécie toujours autant et que je prendrai plaisir à relire individuellement.

Trahison, mensonges, secrets…

Un thriller psychologique qui promettait d’être machiavélique mais qui m’a un peu laissé sur ma réserve sans pour autant être une déception. Je pense que j’en attendais un peu plus….

J’ai vu de très bon retour à son sujet donc n’hésitez pas à vous faire votre propre avis, comme d’hab !

Entre enquête policière et thriller psychologique, le mélange des deux styles de nos autrices, nous donne un roman qui se déguste sans modération.

Nous jonglons entre le passé et le présent, suivant Mathias et son frère Augustin.

Quand ce premier devient l'unique suspect du meurtre de sa femme, Augustin décide de prendre les choses en mains malgré les années de séparation, il fera tout son possible pour reprendre sa place au sein de la famille.

Dans ce roman, où mensonge, trahison et manipulation ce bouscule, nous voguons sur fond d'art aborigène et vignoble bordelais.

Magali Collet et Isabelle Vilain ont réussi à mélanger leurs univers pour nous embrouiller le cerveau avec brio.

Une lecture fluide, percutante et homogène qui ne m'a pas lâché jusqu'au dernier mot.

Un rythme tellement soutenu, qu'on en redemande.

Et pour celleux qui n'ont aucune idée à quoi ressemble les tableaux (comme moi :) ), n'hésitez pas à tourner les pages jusqu'au bout pour scanner les QR code.

Ce polar fait suite à "Mauvais genre" et j'ai eu un réel plaisir à retrouver Rebecca et son équipe.

Un très bon thriller psychologique où l'auteure nous mène de fausses pistes en rebondissements.

Une enquête très bien maîtrisée qui ne laisse aucun répit au lecteur, pour nous balader jusqu'à la révélation finale que je n'ai pas vu venir.

Une plume toujours aussi dynamique, qui va droit au but et sait ménager le suspense.

Un récit qui en profite pour nous parler du syndrome post-traumatique (qui ici touche un militaire après une mission particulièrement marquante et difficile) de ses conséquences et du regard des autres.

J'ai apprécié cette lecture intense et addictive et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce polar.

Y aura t-il une suite ?

Si oui, je m'en réjouis d'avance, si non, c'est que toutes les bonnes choses ont une fin.

Un polar qui va nous emmener sur différents sujets comme les femmes battues, les transgenres, la sociopathie, l'attirance des femmes pour les meurtriers et leur abnégation.

Dès le départ le ton est donné et l'on devine que le récit sera fort, voire brutal.

Avec des phrases courtes et percutantes Isabelle accentue cet effet noirceur qui semble n'en plus finir.

L'auteure va nous offrir tout un tas de personnages qui sont autant de suspects.

De sa plume fluide elle va nous emmener là où elle veut nous forçant à les soupçonner l'un après l'autre pour nous emmener de fausses pistes en fausses pistes.

Impossible de ne pas se faire piéger.

Des intrigues bien imaginées, une enquête qui se déroule sur un rythme certain et où on ne s'ennuie jamais, avec un suspense présent jusqu'à la dernière page.

Un final aussi prenant que poignant et qui ouvre largement sur une suite.

« In vino veritas » a été écrit par deux plumes que je connais individuellement, Magali Collet et Isabelle Villain. Deux auteures que je suis depuis leur tout premier roman et j’avoue avoir parfaitement reconnu le style de l’une et de l’autre au travers de ce récit. Une enquête policière d’un côté et une histoire psychologiquement noire de l’autre font de ce roman une narration que l’on consomme sans modération. Une enquête entre vignoble Bordelais et art aborigène dont on n’arrive pas à se détacher. Je pensais être partie dans du conventionnel, mais je n’avais pas vu venir le twist de fin et pourtant, un peu plus tôt dans le récit, quelque chose m’avait intriguée et aurait dû me mettre sur la piste. On se perd parmi les suspects que nous soupçonnons tous les uns après les autres. Je me suis peu attachée aux personnages, excepté celui de Fanny, mais cela ne m’a pas déranger dans ma lecture J’ai beaucoup aimé le thème sociétal abordé et souvent peu évoqué dans le polar. Le petit plus, j’ai appris ce qu’était le syndrome de Stendhal et le Ghostnet.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu Isabelle Villain, et j'ai été ravie de retrouver sa plume dans ce troisième roman.

On est happé dès les premières lignes par l'histoire de Hugo, enfant très lié à sa maman qu'il adore. Tout serait parfait si le père de l'enfant n'avait pas une fâcheuse tendance à être particulièrement violent envers sa femme.

Cette fois encore, l'enfant assiste à la scène...

L'autrice nous entraîne vingt-trois années plus tard, et nous retrouvons Rebecca de Lost, commandant depuis 8 ans au "36 Quai des Orfèvres".

Isabelle Villain retrace rapidement son parcours pour les lecteurs n'ayant pas lu les volumes précédents.

Enfin là, elle se réveille à peine et trouve un message de son amant sur son plateau de petit déjeuner.

Mise en bouche nécessaire pour la journée qui l'attend. On est lundi, son équipe l'attend pour le briefing.

Ce roman tient en haleine, au rythme des deux enquêtes menées par l'équipe de Lost.

L'autrice a tout fait pour égarer le lecteur sur de mauvaises pistes dans le but de mieux le surprendre à la fin.

Ça a marché, je n'ai pas vraiment deviné la chute, qui résout l'une des affaires.

Pour la seconde, il faudra probablement lire le roman suivant parce qu'elle n'est pas résoluee dans celui-ci.

Mais je savais que ces livres allaient par deux.

Mon seul bémol réside dans les faits que je n'arrive pas à m'attacher aux personnages, pas plus à Rebecca qu'à son équipe.

Quant à son mec... j'ai beaucoup de mal à le comprendre. Il est plutôt transparent du reste, et on ne peut pas dire que le récit s'attarde sur lui et le mette en valeur, bien au contraire.

Je conseille ce livre à quiconque souhaite passer un bon moment avec un polar sympa.

Même s'il y a meurtre, même s'il y a enquête de police, on n'est pas ici dans un polar pur mais plutôt dans une "enquête" autour des personnages.

Les auteures n'ont pas cherché à travailler sur l'enquête, ou très peu, pour se concentrer sur les personnages, ce qui fait de ce récit un polar atypique.

Des personnalités, il y en a plus d'une qui vont nous surprendre.

Chacune a sa face cachée, ses non-dits, ses secrets et ses mensonges.

Chacune va se dévoiler peu à peu.

Alors, pour trouver un coupable au milieu de tout ça Magali et Isabelle ont ingénieusement joué avec nos méninges, nos certitudes et nos nerfs, faisant de chacun un suspect idéal.

Les personnalités de chacun ont été très finement travaillées, tout comme le scénario, rendant l'histoire très crédible avec un suspense constant où le rythme est bien entretenu pour captiver le lecteur jusqu'au bout.

Si mes soupçons sur l'identité de l'assassin se sont avérés vrais, je n'en ai pas moins été surprise par ce final aux révélations étonnantes où j'ai savouré cette revanche incroyablement orchestrée.

Un très bon moment de lecture avec cette enquête hors norme.

Paris, 1911.

Émile Chapuis, voyou, membre des Apaches, bande de jeunes racailles vivant de menus larcins, se retrouve subitement propriétaire d'un restaurant et d'un appartement à Montparnasse, suite au décès de son père.

C'est plutôt calme en cette soirée : une poignée d'habitués jouent à la manille et quelques tables plus loin, un jeune homme crayonne en sirotant un café-calva.

Émile s'approche pour réclamer son dû, mais s'entend répondre qu'à défaut d'argent qu'il n'a pas, le client peut s'acquitter de sa dette en offrant ses dessins, voire une peinture réalisée récemment.

C'est ainsi que l'affaire est conclue entre Émile Chapuis et Marc Chagall.

Le temps passe, la guerre aussi, et nous retrouvons Émile 39 ans plus tard, marié, tentant de redresser son commerce...

Courte nouvelle offerte par Taurnada, à se procurer sur le site de la Maison d'édition.

La plume d'Isabelle Villain est toujours aussi agréable et j'ai passé un bon moment.

Le développement de l'histoire est intéressant et la chute inattendue et surprenante.

Courte plongée dans le passé qu'on aurait pu souhaiter plus longue, mais la nouvelle fait le job.

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Un très bon polar qui nous emmène dans les coulisses des gymnastes de haut niveau avec leur entraînement à la limite de l'humain, leur volonté farouche, l'obsession de la médaille, l'importance du coach qui peut être vénéré plus que les parents.

Un polar qui nous fait surtout découvrir des faits qui, comme partout ailleurs, furent longtemps inconnus de tous : le viol.

Le viol de ces jeunes athlètes qui, pour atteindre la gloire, ou par innocence au vu de leur jeune âge, ou pour protéger ces parents qui ont tout sacrifié à leur réussite, ou encore pour se protéger eux-mêmes, ne diront jamais rien.

Ils encaisseront plus ou moins bien, ils s'en sortiront avec plus ou moins de séquelles

L'auteure s'inspirant de faits réels nous emmène dans cette histoire certes fictive mais tellement percutante, limite dérangeante avec son côté omerta et ses enjeux politiques et financiers alors que l'on parle d'êtres humains.

Un très bon rythme dans cette lecture, des rebondissements bien placés qui donnent une bonne dynamique au récit.

Des révélations qui font mal, qui dérangent, qui bouleversent.

Une histoire humainement poignante où la tension augmente peu à peu au fur et à mesure des différentes découvertes.

Une plume qui sait rendre cette lecture addictive où l'auteure s'amuse à dévoiler petit à petit tout en nous embrouillant dans nos certitudes pour mieux nous bluffer avec son dénouement.

J'ai tout autant apprécié le côté polar que le côté fait divers, l'ensemble étant merveilleusement bien combiné.

Je ne sais pas si je regarderai les JO 2024 mais si oui il est évident que je ne verrai plus les gymnastes du même œil.

3ème titre que je lis de cette auteure, et je reste toujours aussi fan.