David L. Carlson

Voilà une BD bien singulière. J'ai été un peu surprise par le graphisme au début, et en fait cela colle parfaitement à l'ambiance et à l'histoire. On est dans un récit un peu philosophique sur fond de péchés et de rédemption.

J'ai bien aimé, mais je pense que ce n'est pas une lecture accessible au "grand public" de par sa complexité.

J’ai tout simplement adoré cette histoire ! La manière de la raconter est absolument incroyable : le fond comme la forme se coordonnent parfaitement.

Parlons du dessin d’abord puisqu’il s’agit d’un roman graphique. Le fait d’avoir fait un dessins aux traits chargés en noir est blanc traduit parfaitement les différentes ambiances un peu lourdes. J’ai complètement adhéré à ce style. Les passages très noirs sont coupés par des passages blancs qui permettent de souffler un peu. Il y a un vrai travail de lecture par l’image qui rend ce livre exceptionnel.

Le texte est magnifique et très poétique. Il s’accorde parfaitement aux thématiques de la musique et de la littérature qui occupent une grande place dans l’histoire. Malgré les plus de 460 pages, le récit file à une vitesse incroyable et l’on est happé par ce père qui semble autoritaire et sans cœur mais dont on découvre la fragilité et le passé petit à petit dans le récit. Je n’ai personnellement pas ressenti une seconde d’ennui.

Une des choses que j’ai le plus apprécié : le fait de “revisiter” l’Enfer de Dante dans une intrigue contemporaine. C’est le seul livre de la Divine comédie que j’ai apprécié et j’ai trouvé le travail à ce sujet assez colossal et vraiment intéressant. Une bonne façon de saisir quelques facettes du mythe, sans se dégoûter pour autant.

C’est donc, sans surprise, que je vous recommande très vivement la lecture de cette œuvre dantesque et incroyable.

Coup d’essai, coup de maîtres ! Sauf erreur, premier roman graphique du scénariste, du dessinateur et de l’éditeur. Et ils gagnent le fauve d’or d’Angoulême ! Plus mon admiration. Le dessin crayonné m’a de suite ramenée vers Emil

Ferris. Ici sans couleur. Ce qui renforce l’histoire. Un jeune homme, en déboires avec la police, va découvrir la véritable cause de la cécité de son père dans ce Chicago des années de crise. Comment un tueur va sauver son compagnon de cellule avec L’enfer de Dante ? Sujet inespéré que cette rédemption grâce à la littérature ? Et remerciements au fils pour l’avoir raconté à David L. Carlson qui nous offre ce chef-d’œuvre littéraire.

Premier coup de cœur de l’année 2022.

Je ressors de cette lecture touchée par le destin de Matt, par la résilience dont il a fait preuve.

C'est une œuvre très sombre, avec des planches en noir et blanc, comportant de nombreux détails. Le dessin illustre vraiment le propos.

La parallèle avec "la Divine Comédie" de Dante s'intègre très bien au récit.

C'est un roman graphique fascinant.