Fernando Pessoa
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Note moyenne : 7.72/10Nombre d'évaluations : 60
1 Citations 17 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Une merveille ! Un voyage ! Une métaphore vivante.
Afficher en entierPoèmes très agréables à parcourir.
Afficher en entierJ'ai mis presque un mois pour achever ce livre. Il est vrai que la lecture du livre de Pessoa est relativement ardue du fait de sa structure en fragments, de certaines répétitions ou même des contradictions inhérentes au style de l'auteur, qui a une prédilection pour les paradoxes. C'est pourquoi je conseille de le lire par petits bouts plutôt que de manière continue. Mais l'effort en vaut la peine.
"Le Livre de l'Intranquilité" est considéré comme une oeuvre majeure de la littérature portugaise. Il n'a été publié la première fois en portugais qu'en 1982 ( Pessoa est mort en 1935) avec le titre " Livro do Desassossego". La première édition française date de 1988; la traductrice avait introduit alors ce néologisme "intranquilité" (le livre a aussi pour sous-titre "Autobiographie sans évènements"). J'ai lu une édition parue en 1999, plus complète (en 2018 est parue une nouvelle édition française, remaniée, avec une nouvelle traduction et dont le titre est devenue "Livre(s) de l'inquiétude").
"Le Livre de l'intranquilité" est donc un ensemble de fragments que l'auteur aurait recueilli de la part de Bernado Soares, un semi-hétéronyme de Fernando Pessoa (parmi d'autres hétéronymes) : à la fois journal intime d'introspection, mélanges de réflexions et de textes poétiques. Le renoncement y est présenté comme la seule attitude acceptable pour un homme de sagesse face à l'absurdité du monde et à la banalité de la vie. Bernado Soares trouve refuge dans le rêve et le voyage intérieur. Il est un rêveur né, mais il possède en même temps une acuité d'observation exceptionnelle qu'il exerce à la fois sur lui-même et sur la ville de Lisbonne. Son but est d'ailleurs de "photographier ses sensations". Ce livre nous éclaire également sur le mystère de la création. "J'ai créé en moi diverses personnalités. J'en crée constamment de nouvelles. Chacun de mes rêves s'incarne, dès son apparition, en quelqu'un d'autre, qui se met à rêver à ma place...Pour créer, je me suis détruit; je me suis extériorisé au dedans de moi à tel point qu'en moi, je n'existe plus qu'extérieurement. Je suis la scène vide où passe divers acteurs, jouant diverses pièces." Et plus loin : "Mon âme est un orchestre caché; je ne sais de quels instruments il joue et résonne en moi, cordes et harpes, timbales et tambours. Je ne me connais que comme symphonie."
Afficher en entierCe n'est pas un livre, c'est tellement plus que cela. Un fragment de littérature sorti d'un coeur mélancolique alimenté à la saudade portugaise.
Le propos est tellement fort et ce n'est pourtant qu'une traduction.
Fernando Pessoa est un hétéronyme à lui-tout seul, modeste gratte-papiers de son vivant, monument incontournable de littérature et de poésie dans nos mémoires.
Tellement puissant !
Afficher en entierSympa ces deux petits contes gothiques. On sent l'influence de Poe. Se lit très vite.
Afficher en entierUn conte presque philosophique, d'une beauté incroyable. Les paroles de Pessoa sont magnifiques et on apprend beaucoup de cette lecture. Je recommande.
Afficher en entierPoétique, superbement écrit
Afficher en entierCe petit guide de voyage nous présente Lisbonne à travers le regard passionné de Pessoa, écrivain portugais amoureux de sa ville de naissance. Malgré des longueurs (car sans image et très fourni), j’ai pris beaucoup de plaisir à plonger dans l’univers lisboète (désolée, mais je trouve cette gentilités beaucoup trop mignonne) du début du XXe siècle. Bref, un bon livres pour les amateurices de temps révolus et n’ayant pas peur des descriptions !
Afficher en entierCe livre de Pessoa est une quête à la rencontre de ce que chacun de nous porte en soi : sa vérité propre. C’est un astrolabe nautique qui, je l’espère, permettra à chaque lecteur de naviguer vers de nouveaux horizons toujours plus vastes, car c’est ce qui donne à la vie son goût de sel - et qui conserve intacte en nous la soif de l’émerveillement.C’est une vraie bible, un trésor de réflexions quotidiennes, sages ou faussement sages pour regarder autour de soi avec un œil neuf. Changement de perspective, second degré, sublimation du quotidien, recul, le lecteur est littéralement transformé par ce livre. Personnellement j’ai choisi de piocher des textes un peu au hasard, et de me faire un index pour retrouver les meilleurs morceaux.
Afficher en entierFernando Pessoa est toujours aussi complexe, intéressant, surprenant et convaincant. Je connaissais certains de ses poèmes et selon moi Pessoa est l'un des plus grands poètes du XXème siècle, si ce n'est le premier. Je ne connaissais pas ses autres écrits ni ses critiques littéraires et avis politiques. Cet ouvrage nous donne un net aperçu de son travail d'auteur, de l'homme qu'il fut et des combats qu'il mena pour la poésie et la littérature portugaises ainsi que pour sa patrie et la civilisation européenne. Assurément, Pessoa fut un homme passionnément amoureux de ce qui fait la singularité de sa nation. En un mot, Pessoa était un patriote.
Dans ce livre, les premiers textes parlent de poésie, c'est à dire de la poésie métaphysique qui implique une émotion métaphysique, synonyme de religiosité et de sacré. Il inscrit la poésie portugaise de son temps dans les pas de la poésie d'Homère, de celle de Shakespeare et d'Hugo, marquant les trois grandes périodes poétiques et littéraires de l'Europe. Selon lui, le Renaissance fut l'époque de la poésie de l'âme, le romantisme celle de la poésie de la Nature, et la portugaise se doit d'être celle de la fusion des deux.
Ensuite, le livre nous donne à découvrir des textes plus engagés comme "L'opinion publique". Pessoa porte un regard scientifique, lucide et implacable sur la démocratie moderne qui est pour lui un repère pour " une orgie de traîtres". Il préfère les sociétés traditionnelles gouvernées par les morts plutôt que les démocraties libérales gouvernées par la Mort. Il explique l'importance de l'équilibre entre forces progressistes et résistances au progrès nécessaire dans une société. Quand cet équilibre est rompu, c'est signe de décadence antipatriotique, surtout quand le déséquilibre se fait au profit des forces progressistes.
Pessoa est un auteur et un poète à lire et relire surtout en période de crises.
Afficher en entierOn parle de Fernando Pessoa ici :
2012-03-26T18:01:11+02:00
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Dédicaces de Fernando Pessoa
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Editeurs
Christian Bourgois : 10 livres
Gallimard : 2 livres
Editions de La Différence : 2 livres
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10/18 : 1 livre
Cambourakis : 1 livre
Biographie
Fernando António Nogueira Pessoa est un écrivain et un poète portugais.
Son père est employé à la secrétairerie d’État et critique musical, il meurt 1893 de la tuberculose. Sa mère se remarie avec le Consul du Portugal à Durban. Et Fernando Pessoa s’embarque avec sa famille pour l’Afrique du Sud, il commence à apprendre l’anglais. Il est l’un des meilleurs élève de la Durban High School, puis fréquente l’université du Cap et commence à écrire en anglais. Il écrira des poèmes dans cette langue jusqu’en 1921.
Après son retour définitif d’Afrique du Sud en 1905, à l'âge de 17 ans, Pessoa n’a plus jamais voyagé. Il n’a pratiquement plus quitté Lisbonne.
Grâce à l’héritage de sa grand-mère, il ouvre en 1907 un atelier de typographie qui sera vite un désastre financier. L’année suivante, il entre au journal Comércio en tant que « correspondant étranger » et travaille comme traducteur indépendant pour différentes entreprises d’import-export, ce qui sera jusqu’à sa mort sa principale source de revenu.
En 1914, le poète de vingt-cinq ans, introverti, idéaliste, anxieux, voit surgir en lui son double antithétique, le maître "païen" Alberto Caeiro, suivi de deux disciples : Ricardo Reis, stoïcien épicurien, et Álvaro de Campos, qui se dit "sensationniste". Un modeste gratte-papier, Bernardo Soares, dans une prose somptueuse, tient le journal de son "intranquillité", tandis que Fernando Pessoa lui-même, utilisant le portugais ou l'anglais, explore toutes sortes d'autres voies, de l'érotisme à l'ésotérisme, du lyrique critique au nationalisme mystique.
De son vivant il a régulièrement publié dans des revues littéraires portugaises et en a créé une, avec un autre poète, Mário de Sá-Carneiro, la célèbre Orpheu, il a publié aussi deux textes en anglais et, exception notable, un seul livre important : le recueil de poèmes Message, en 1934, qui a remporte le prix Antero de Quental .
À sa mort, on découvrit 27 543 textes enfouis dans une malle que l'on a exhumés peu à peu. Le Livre de l'intranquilllité n'a été publié qu'en 1982 et son Faust en 1988. Tous ces manuscrits se trouvent désormais à la Bibliothèque nationale de Lisbonne.
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