Florence Montreynaud

Biographie

Florence Montreynaud est engagée dans le Mouvement des femmes depuis 1971. Elle invente en 1999 l’expression « Chiennes de garde » et lancé le mouvement féministe de ce nom. Sa devise : « Et liberi et libri » (« Et des enfants et des livres ») parce qu'on enjoignait autrefois aux filles qui voulaient étudier de choisir entre les deux. Elle a publié 15 livres.

Elle vit à Paris, après avoir habité un village de l’Oise. Première femme élue conseillère municipale de Fresnoy-le-Luat (1977), et première candidate aux élections législatives dans sa circonscription (avec le mouvement féministe Choisir, en 1978). Elle renonce aux combats politiques en raison de la violence sexiste, notamment celle des inscriptions « PUTE » en travers de ses affiches. Elle fonde et anime de 1977 à 1990 une revue locale, La Rurale .

Engagée au Planning familial à Paris en 1971, elle ouvre la permanence de Crépy-en-Valois en 1977. Elle lance la pétition qui aboutit à l’ouverture du centre d’orthogénie (avortement et contraception) de Senlis en 1979. Avec le Planning familial, elle participe à des dialogues sur la sexualité dans des lycées et des collèges.

Elle préside l'Association des femmes journalistes (AFJ, fondée en 1981), dont elle est l’une des responsables jusqu’en 2000. De 1994 à 2000, organise le prix Séverine de l’AFJ, décerné à un livre sur les femmes ou sur les rapports entre femmes et hommes.

Elle lance le 8 mars 1999 le manifeste des Chiennes de garde : « Adresser une injure sexiste à une femme publique, c’est insulter toutes les femmes », puis le mouvement mixte des Chiennes de garde, en est la cheffedemeute jusqu’en 2000, puis de nouveau depuis 2007. Les Chiennes de garde diffusent des textes incisifs, et manifestent dans la rue en montrant les dents aux machos. Elles décernent depuis 2009 le prix du Macho de l'année.

Responsable de deux autres mouvements mixtes et internationaux, groupant des milliers de féministes :La Meute contre la publicité sexiste (fondée en 2000). Chaque année depuis 2001, La Meute décerne le prix Macho à la publicité la plus sexiste de l’année précédente. « Encore féministes ! » (réseau fondé en 2001, avec la liste de vingt « bonnes raisons » d’être « encore féministes », chaque signataire étant invité-e à en ajouter d’autres.Anime chaque mois à Paris une rencontre féministe ouverte. Elle organise chaque 6 décembre à Paris la commémoration du massacre de la Polytechnique à Montréal (14 femmes tuées le 6 décembre 1989 par un antiféministe).

Auteure d’un livre, Amours à vendre. Les Dessous de la prostitution (Glénat, 1993). Elle a publié des articles sur les hommes qui paient (elle les nomme des « putaniers »). Elle a étudié les raisons pour lesquelles la majorité des hommes disent non à la prostitution.