Mathis Jacques
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Note moyenne : 7.43/10Nombre d'évaluations : 7
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Cher Jacques,
Vous avez tout mon respect et ma gratitude aussi.
Ce billet, adressé directement à vous, tant le sentiment d’empathie a marqué ma lecture.
Jacques, vous contez en image votre histoire. Votre précieux témoignage d’une pathologie psychiatrique autrefois appelée maladie maniaco-dépressive et devenue aujourd’hui trouble bipolaire. Enfin bon, peu importe le terme médical, malheureusement encore aujourd’hui, cette pathologie suscite bien des confusions dans l’image véhiculée.
Par ce récit, vous apportez la lumière et flanquez un bon coup de pied, bien mérité, à l’image erronée du « fou », du « raté » ou tout autres péjoratifs employés !
Pas de place au pathos ni à la victimisation ! Non ! C’est une « mise à nu », d’une sincérité plus que touchante.
Votre récit est déstructuré, comme l’est l’écriture d’un journal intime : les mots semblent littéralement « jeter » sur le papier et les maux déterrés et disséqués ...
Vous vous racontez, dans vos hauts et vos bas. Vos longues années de ballottements : du psychiatre à l’internement, des crises de délire euphorique au plus profond désespoir. Tout est décrit, sans fioritures, jusqu’à la révélation de cette violence, dans la chambre d’isolement ...
Ainsi plus qu’un témoignage, une réflexion poussée sur votre parcours chaotique dont vous essayez de démêler les fils. Vous interrogeant sur l’origine de ce mal et l’efficacité de certaines méthodes psychiatriques. Vous avouez, d’ailleurs, ne pas détenir la réponse de l’origine de cette première crise, survenue brusquement à l’âge de 14 ans ... Quant à certaines méthodes « brutales » des unités psychiatriques, vous restez tout autant mesuré, ni rancoeurs, ni jugements. Vous les avez vécues et ne savez pas si elles ont ou pas contribué à vous aider.
En cela votre analyse, je la trouve magnifique dans sa franchise et sa pondération.
Alors oui, Jacques, je vous le clame : je suis admirative ! Admirative, de ce regard lucide que vous portez sur vous-même.
La conscience et surtout l’acceptation de cette « faille ».
Et, quel message d’espoir !
Oui, votre regard est certes un peu flouté par cette « camisole chimique » nécessaire, mais il n’en reste qu' aujourd’hui vous êtes un homme debout ! Un homme qui force l’admiration et le respect par son humilité.
Alors, vous avez raison, finissons-en avec ce stupide « si on veut, on peut » et admettons simplement que parfois « on veut et ... on ne peut pas » ! Bien évidemment vous ne l’avez pas choisi cette bipolarité !
De mon côté, très touchée par vos mots, je vous souhaite simplement de beaux moments dans votre liberté retrouvée .. Vous le méritez et j’espère que votre parole sera largement partagée.
Merci !
Bien à vous,
Céline
Afficher en entierJ'ai commencé ce livre car il me rappellait vaguement l'Ascension du Haut Mal de David B. C'est un très beau roman graphique que j'ai découvert, qui dépeint avec retenue et brillance la maladie. Je vous le recommande chaudement !
Afficher en entierVoici un livre exceptionnel. Son sous-titre « une histoire vraie de Jacques Mathis adaptée par Sylvain Dorange » annonce clairement qu'il s'agit d'un témoignage dont l'authenticité m'a bouleversée.
Au fil des pages, j'ai adoré :
* la localisation à l'hôpital psychiatrique de Brumath au moyen d'une affiche pour la fête de la musique, page 6
* la référence au film de Jim Jarmusch, « Dead Man » (p. 48 et chapitre 3)
* la subtile mise en abyme de la page 60 où sur le mur est affichée la couverture de « La plus belle femme du monde : The Incredible Life of Hedy Lamarr » de Sylvain Dorange et William Roy
* la page 67 et sa mise en avant du rôle de « l'écriture »
* la page 85
* la référence, page 118, à la belle Maria Tănase, qui a, en effet, « une voix incroyable »
… et bien plus encore.
Je trouve globalement que ce livre est une très grande réussite artistique qui, entre autres, illustre à merveille le propos suivant du docteur Raphaël Giachetti, dans son livre « La Maladie bipolaire expliquée aux souffrants et aux proches :
« Dans les cas graves, le patient ne PEUT PLUS AGIR, même s'il sait qu'il faudrait, qu'il devrait, il ne peut plus car ce qui est cassé par cette maladie, c'est justement ce que l'on appelle la volonté ; c'est comme si le ressort que l'on a tous en nous était détruit. Si le patient en phase dépressive profonde et en état de sidération motrice est contraint d'agir, c'est au prix d'une douleur psychique insurmontable. Forcer un tel patient à agir peut l'amener à des réactions extrêmes. Les gens ont beaucoup de mal, pour ne pas dire sont incapables, d'intégrer cette notion. Ils finissent par reprocher au patient ce qui le mine au plus profond de son être : son incapacité à faire. » (p. 23-24)
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