Thibaud Latil-Nicolas

J’ai beaucoup aimé ma lecture, même si elle m’a un peu déroutée au début. D’un pitch assez classique en ressort un récit qui sort des sentiers battus. Ce n’est pas une fantasy épique : c’est une fantasy humaine. Un petit plaisir qui met du baume au cœur !

Je vais faire une analogie qui peut paraître bancale, mais ça m’a fait penser à Star Trek : The Original Series x) Il y a des personnages avec des rôles importants, à forte responsabilité, qui prennent des décisions difficiles, mais on ne suit pas qu’eux. L’auteur s’attache à caractériser, de manière concise mais précise, chacun des protagonistes et à leur donner un moment de gloire. Tous sont essentiels à l’histoire, du commandant à la simple piétaille, du grand savant à l’apprenti. Leurs doutes, leurs espoirs, leurs rancœurs, leurs moments de grandeur épique : tous ont droit à évoluer sur scène à part égale. Le lecteur peut dès lors s’attacher à n’importe lequel d’entre eux : ce sont tous des héroïnes et des héros, et libre à chacun de préférer celui qu’il souhaite dans ce large panel.

Le Bleu-Royaume est en danger. Des hordes de créatures maléfiques, libérées d’un sortilège qui les retenait captives, ravagent ses campagnes et terrorisent les hameaux. Les soldats issus de la neuvième compagnie des légions du roy, les Chevauche-Brumes, se sont juré de les combattre jusqu’à leur dernier souffle.

La suite des aventures des Chevauche-Brumes, toujours autant balloté par les événements, mais aussi par les puissants. Nos valeureux héros embarquent encore et toujours dans leur lutte contre les mélampyges, les créatures des brumes. Des héros fracassés qui tentent encore et toujours de protéger les plus faibles et de bien faire, quand peu de monde ne veux les entendre. On en redemande.

Le Bleu-Royaume n’a jamais été aussi menacé. Pourtant, face à l’ennemi qui les met en péril, les grands seigneurs sont incapables de lui opposer un front uni. Dispersés dans des entreprises contraires, les royaumes des hommes tentent de nouer des alliances fragiles tandis qu’ailleurs, des hordes de créatures d’encre déferlent sur les contrées, ravageant villes et villages. Le chaos s’empare du pays et le culte d’Enoch, loin de rassembler les peuples, les dresse les uns contre les autres. Seuls les Chevauche-brumes seraient capables d’opposer une résistance efficace contre le chaos qui s’empare du pays. Mais leurs forces suffiront-elles ?

La fin grandiose des aventures des Chevauche-Brumes. Les anciens membres de la Neuvième Légion et leurs alliés vont payer un lourd tribut pour aller au bout de leur serment. Les liens se resserrent entre les membres de la compagnie, chacun prouvant à sa manière son héroïsme, passant au-delà de ses fêlures, de ses manques, de ses peurs. Une galerie de personnages magnifiquement présentés par l'auteur, tout en clair-obscur, en nuances, qui arrivent au bout de leur destinée.

Flop flop flop avec ce livre. D'incohérences en clichés, avec des nanas potiches-consommables à la clé, quoi de mieux pour que je finisse dépitée. Le langage très précis m'a paru incongru dans la manière dont il est mis en scène, et j'ai trouvé cette histoire de monstres (dont on ne saura jamais à quoi ils ressemblent) peu crédible.

J ai bien aimé se premier tome .

J'ai passé un bon moment avec ce premier tome. Rien de révolutionnaire et une construction assez classique, mais une aventure divertissante malgré tout. C'est très facile et rapide à lire, simple à suivre et comprendre. Ça aurait presque pu être un one shot et je me demande si la suite a vraiment des choses à offrir. Après, j'avoue que je ne suis pas pressée de le savoir. J'ai passé un moment sympa, mais ne ressens pas spécialement l'envie de "plus". On verra donc, si je lis la suite, un jour, ou non.

Assez original

Ce roman a été une excellente lecture. Je me suis plongée très facilement dans cet univers hyper intriguant, plein de mystères et de dangers. Les mélampyges et la brume ont fait de redoutables ennemis à affronter en ne sachant rien d'eux. Les personnages m'ont eu aussi beaucoup plus. La 9ème et les guerrières sont parfaitement mis en valeurs. Humains, avec leurs défauts et leurs qualités, ils sont justement dessinés à l'aide de leurs forces et faiblesses respectives. Ambition, vol, misogynie mais aussi loyauté, courage et intelligence : ces protagonistes sont parfaitement équilibrés et vraiment plaisant à suivre. Cette première quête a été très prenante, et j'ai fortement envie de poursuivre ma découverte du Bleu-Royaume aux côtés des Chevauche-brumes.

Une fantasy moyen-ageuse.

La magie y est a double tranchant : aimée et bannie. Enviée et diabolisée.

Mais voilà qu'un jour, un mal noir, progresse et tue les humains.

On decouvre petit a petit les membres de ce groupe de heros, ou anti heros pour certains, qui vont braver les elements pour aider, sauver, enquete et .... non pas mettre un terme a tout cela puisque l'etre humain ne s eradique pas lui meme.

Le scenario et le fil de l'histoire sont intriguants. On peut quitter et y revenir sans probleme. on a envie d 'en savoir plus.

Un bon moment

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre, et à vraiment me laisser emporter. Chevauche-Brumes est le premier roman de Thibaud Latil-Nicolas, et ça se sent par bien des aspects.

D'abord, il y a un gros décalage entre les niveaux de langage des dialogues et des descriptions. Ces dernières sont poétiques, très détaillées, et avec un vocabulaire très riche. J'ai même du vérifier le sens de certains mots à plusieurs reprise.

A côté, les descriptions de scènes d'action et la manière de parler des personnages ne cadre pas du tout. Avoir un personnage en point de vue interne qui décrit le paysage des montagnes avec des mots comme sérac, puis qui gueule sur les autres soldats pour qu'ils tiennent la ligne dans l'assaut qui suit, ça me sort de l'histoire.

Ce sont des soldats, vrai. Mais dans ce cas, les descriptions ne devraient pas être en tel décalage de vocabulaire. Mettre tout au même niveau m'aurait moins choqué, même si c'est un langage familier.

Les personnages ne sont pas non plus très fouillés. J'ai mis quasiment la moitié du livre avant de savoir situer avec son nom le caractère d'un soldat. Même après avoir fini ma lecture, ce n'est pas clair pour tous. Saléon, par exemple, ne m'a créé aucun attachement... pourtant c'est quand même lui qui est le premier narrateur, et quasiment le personnage principal.

A plusieurs reprises, j'ai aussi trouvé les interactions entre les personnages incohérentes, notamment entre les femmes et hommes soldats. Les diatribes des uns et des autres sont tombées complètement à plat pour moi. On sent que l'auteur a voulu mettre en avant les difficultés des soldats féminins, mais j'ai trouvé ça si maladroit que ça m'a presque fait arrêter la lecture.

Les créatures de la brume ne sont au final pas très détaillées non plus. Elles ont des crocs, des griffes, parfois un rostre, parfois des armes... Je les imagine noires, mais ce n'est jamais confirmé directement. Compliqué dès lors de s'imaginer correctement les affrontements.

Pourtant, il y a des idées vraiment bonnes dans ce livre. En premier, bien sûr, le principe de cette brume traversée d'éclairs, et qui contient des créatures étranges et maléfiques. La première rencontre est d'ailleurs très bien rendue, et donne des frissons.

Le système de magie est intriguant aussi, avec ses différentes branches. Les possibilités sont multiples, et l'on ne sait au final pas grand chose de la manière dont elle fonctionne.

Finalement, je me retrouve avec un bouquin intéressant mais pas complètement finalisé, et qui s'est concentré sur des aspects de la Fantasy que j'apprécie moins aujourd'hui. Une bataille qui court sur 30% du livre, ça peut aller, mais je ne me souciais pas réellement du sort des personnages, parce que pas d'attaches avec eux. Les autres aspects de l'histoire ne sont que peu évoqués ; pas de conflits politiques ni de manipulations secrètes.

Le seul but est de se débarrasser des bestioles de la brume.

Le roman appelle clairement une suite, et je pense que je la lirai, pour les pistes entrevues dans ce premier tome. J'espère que l'univers sera surtout plus approfondi, comme le système de magie.