Laurence Kayser

Si vous avez envie de vous envoler, de quitter ce monde pour quelques pages, enfin quelques 356 pages quand même, n’hésitez pas. Grimpez sur un papillon et suivez en slalomant Morganza et Gâbor. Peut-être entendrez-vous alors, les sabots de Ganzo… et si au détour d’un sentier, vous le découvrez n’ayez pas peur…

Quelle belle histoire ! Je suis emportée immédiatement dans ce monde féérique que me livre Laurence Kayser. Une plume qui allie à la fois malice et sérieux et qui mélange à mon plus grand plaisir le monde féerique et le monde actuel « Dans un angle se situait la cuisine. Ou du moins un certain type de cuisine… -Top Chef s’abstenir ! »

Une plume poétique « …Ma curiosité s’éveilla lorsqu’en scrutant ainsi l’immensité des cieux, j’y découvris un endroit où il n’y avait rien…On eut pu croire qu’en enfant, lors d’un coloriage, avait renversé sa bouteille d’encre sur un coin de la feuille… Un endroit où la mort s’y fût sentie chez elle ! »

Une plume railleuse « « Le sang-froid – vraiment très, très froid…. Mais où donc était Ganzo ? Pétrifiée, je réalisais que je n’avais pas eu le temps de finir mes leçons de natation… »

Une plume romantique « L’amour et l’amitié semblaient sourdre des murs.

Quel talent Laurence Kayser pour réussir à emporter les lecteurs dans votre monde imaginaire.

J’en redemande parce que c’est écrit « fin du Tome 1 » , et parce que je voudrais connaître le sort de Lippoton…

Qu'il est bon de sortir parfois de sa zone de confort, d'affronter des lames glaciales, de sentir une chaleur étouffante, de survoler de vaste espace quasi infini, de se déconnecter, de vivre à travers d'autres personnages, de faire des rencontres inattendues et mémorables, d'apprendre à se connaître à travers ses lectures fait parti des enjeux, la vie donne et reprend, issu de la poussière tu retourneras là d'où tu viens, dans l'intervalle combien de fois nous ne sommes-nous pas posés cette question fondamentale, d'où venons-nous et surtout où allons-nous ?

Naître, vivre et mourir, tel le destin qui attend chacun de nous sur cette Terre, rester terrer chez soi ou alors prendre son avenir en main, telle est la question qui ne cessera de hanter l'héroïne de ce roman fantasy, Morganza de Laurence Kayser-Plume de Rêve, une histoire qui risque de vous faire rapidement oublier votre quotidien, une histoire à vous faire voyager dans le temps et l'espace ...

Permettez-moi d'abord de présenter l'univers de la fantasy, une littéraire de l'imaginaire issue de l'imagination fertile d'auteurs, mêlant mythologie, magie, créatures extraordinaires ou pouvoirs surnaturels.

Ce qui est important dans une telle approche de lecture, c'est d'accepter de se laisser embarquer vers des contrées inconnues, tant par la matière solide que l'on pourra ressentir à travers une intrigue tissée de main de maître que par l'esprit des dieux visibles et invisibles à l'oeuvre.

L'imagination du lecteur pourra prendre de nouvelles dimensions, celles qui donnent une autre définition des mots tels que vertigineux, époustouflant ou féérique.

Parmi les plus connus des romans, la trilogie du Seigneur des Anneaux place la barre haute en traversant plusieurs générations de lecteurs et de passionnés, aujourd'hui plus que jamais, son succès populaire ne le dément pas.

L'idée de cristalliser des thématiques universelles en les intégrant fort à propos dans une histoire que l'on pourra qualifier aisément de conte merveilleux, il était écrit depuis la nuit des temps, il existe toujours une fenêtre de l'abîme, ce voile opaque empêchant le bonheur dans la durée, ce qui commence souvent par une rumeur lointaine prend alors, au fil des années, une image menaçante, c'est pourquoi, un jour, il a été décidé qu'une princesse allait quitter avant l'heure son havre de paix pour tenter de percer ce mystère, celui de ses origines et peut-être, d'une pierre deux coups, mettre fin à cette ombre qui grandit pour recouvrer tout le royaume de Pryséopolis. Avant qu’il ne soit trop tard ...

Etablir un parallèle entre fiction et réalité insuffle une approche différente de ce qui peut paraître évident pour tout le monde, l'habitude ou pris pour acquis, la fantasy propose souvent de rappeler des valeurs essentielles et ce n'est pas Morganza qui le contredira, envoûtant le mot est lâché, mystérieux prend une autre résonance, avoir le courage de créer plutôt que de copier, Laurence Kayser propose une approche originale sur les traces d'une elfe à la recherche de ses racines, dans l'espace-temps, dans les dérives des lunes qui lévitent au ciel, dans cet incompréhensible déchaînement de violences, qui à l'orée des bois qui au détour des montagnes majestueuses, c'est une quête identitaire qui va nécessairement se muer en une autre, une mission initiatique qui met à nu, déflore l'innocence, remet les pendules à l'heure, progressivement, entre avancée et obstacles, les dés sont lâchés, les coups mortelles ou pas pleuvent, qui dit fantasy ne s'adresse pas directement aux jeunes lecteurs, des séquences digne des batailles épiques les plus sanglantes figent et estomaquent, les souffrances sont éprouvées, les peines incommensurables, la douleur sans fin, l'impuissance invivable et irrespirable, le conte de fées tourne vite au cauchemar !

Une construction ponctuée de chapitres relativement courts imprime un rythme narratif sans jamais perdre le nord, cet endroit énigmatique va pourtant créer le point de mire d'un long chemin de traverse, des paysages magnifiquement décrits transportent et grave le coeur de la beauté incandescente en gestation, la flamme de la passion ravive des plaies tout en inspirant des ressources nouvelles, la famille et l'amitié sont deux des axes primoridiaux faisant indubitablement croire à l'espoir de lendemains meilleurs, la vie et la mort ne forment qu'un dans cet univers oscillant entre désolation et prémices de bonheur, Morganza est le premier tome, intitulé Origines, tout laisse à penser que la seule limite imposée dans ce voyage somptueux n'a pas dit son dernier mot, une escapade qui fait du bien au coeur, les personnages entourant Morganza se découvrent, certains affichent avec une ironie mordante leur défaut sans oublier l'importance que l'imperfection les rend si humble, si attachant et finalement humain.

Qu'elles soient des créatures magiques entichées d'excroissance ou propres à leur race, l'acceptation de toutes les différences, qu'elles soient dans l'apparence ou dans le secret des confidences, la solidarité et la pertinence des messages distillés, prendre le temps de la découverte et de la réflexion, c'est accepter de se sacrifier, de mesurer le poids de l'absence et de la perte, la nature et le monde animal en harmonie avec toutes les créatures vivantes ou célestes, les étoiles brillent depuis l'aube, les nuages passent et repassent, les pluies apportent les larmes de joie mais peuvent se traduire en mauvais présage, tout reste possible et c'est l'un des points fort de cette épopée fantaisiste, la liberté contagieuse qui émane de chaque page, rien n'est jamais écrit d'avance, tout peut basculer d'un point à un autre, personne n'est épargnée, qui dit plume de rêve dit plume sensible, l'émotion finit par étreindre les coeurs y compris les plus endurcis, pour Morganza, pour l'avenir de tout un peuple.

Une ode à la vie, dans l'espoir de renaître plus haut et plus fort, la solitude et l'abandon sont deux situations maintes fois vécues dans notre vie, cet instant qui paralyse les membres et qu'on cherche à atténuer du mieux possible, les forces décuplent et peuvent s’appauvrir la seconde d’après, deux axes tournoyant dans le carrefour giratoire à une vitesse hallucinante, poindre du doigt ce minuscule bout de ciel pour faire apparaître l'image de ce qui restera pour toujours la fidélité et l'amour de son prochain, les liens du sang sont indestructibles, les métaphores sont nombreuses et rend d'autant plus la lecture proche de nous-mêmes, la plume produit des étincelles au son des milliers de pas, petits ou grands, avancer, hurler pour croire, affronter la trahison et les fourberies belliqueuses, un périple harassant qui se ressent littéralement, physiquement et mentalement, le style alerte et intelligent de l'auteure donne toute la quintessence dans le voyage livresque.

Elfe mais pas que, Morganza pourrait ressembler à toutes les adolescentes de par le monde d'aujourd'hui, des sentiments contrastés face à elle-même autant que son environnement amicale ou hostile, apprendre à se connaître, accepter sa destinée n'est pas chose aisée pour une âme pure, l'insouciance de l'enfance et la dure réalité d'une situation nouvelle se confrontent ici dans une dualité infernale, à quel moment ou frontière l'une finit quand l'autre démarre, peut-être Morganza trouvera-t-elle sa raison d'être, au bout de cet horizon lointain mais si proche à la fois ?

Je termine en ayant une pensée pour Alain Anceschi, le fondateur de la maison Editions Rod, trop tôt parti, je veux croire qu'il se trouve quelque part, dans la constellation d'étoiles que je cherche, dans cette route fluviale, les montagnes sacrées m'ont montré le début de la route, reste alors à l'emprunter et espérer l'apercevoir de l'autre côté du versant ...

❤️

J'ai adoré, j'ai hâte de lire le tome 2, une auteur qui écrit d'une façon spécial j'adore. Je n'ai jamais lu un livre aussi vite

En commencent les premières pages du roman, j’étais un peu perdue. J’ai été un peu déboussolée par l’univers dans lequel j’entrais. Mais cet état n’a duré que 2 chapitres; ensuite, je suis rentrée pleinement dans le roman.

J’ai aussi dû m’habituer à la plume de l’auteur. L’écriture était un peu plus complexe, avec des mots parfois relevés. C’est donc pour cela que j’ai dû m’habituer. En général, je ne suis jamais confrontée à ce niveau d’écriture, si je peux dire. Je me dois de préciser, que ça ne m’a pas freiné dans mon envie de lire le roman jusqu’au bout ou de comprendre le déroulement de l’histoire. Si certains mots sont plus compliqués, dans leur, on peut aisément les comprendre. Je peux donc synthétiser ce paragraphe, en disant que l’écriture était fluide malgré quelques mots plus complexes.

Je suis sortie de ma zone de confort en lisant ce roman. La fantaisie est le genre de roman que je lis le moins; pourtant, j’ai été agréablement surprise. Le résumé m’avait promis une grande aventure et je n’ai pas été déçue. Je n’ai pas trouvé d’incohérence. Je me suis laissée transporter par l’univers féérique.

Pour ce qui est du personnage principal, je me suis facilement attachée à elle, mais aussi à ses compagnons de route.

Le roman regorge de bien des mystères à suivre dans son tome 2.