Laure Lapègue

Quête d'identité.

Naya vit à la Guadeloupe avec ses parents. Elle semble mener une petite vie bien tranquille entre cours et sorties entre amis. Mais cela va changer . Naya fait de fréquents malaises et sent un mal être s'emparer d'elle. Elle va découvrir que sa famille lui cache quelque chose , quelque chose d'important, de fondamental. Elle va alors se lancer dans une quête de vérité qui va la changer à jamais.

Lorsque je suis allée au salon Livre Paris cette année , j'ai eu envie d'aller voir les auteurs auto édités que je suis et soutiens depuis longtemps. Et c'est en allant voire une auteure que j'aime beaucoup que j'ai fais la rencontre de Laure Lapègue. C'est ainsi qu'elle m'a présenté ses livres et que j'ai eu envie de découvrir "Comme un garçon" dont le sujet m'a interpellé.

J'ai donc suivi les pas de Naya.

Comme je le disais plus haut , Naya vit à la Guadeloupe avec ses parents depuis quelques années. Elle y a construit sa vie , s'est fait des amis . Mais cela va être remis en cause car ils doivent bientôt rentrer en Métropole.

Naya voit son mal être augmenté, elle fait souvent des malaises et sent que quelque chose ne va pas.

Lorsqu'elle va rencontrer Étienne, elle va découvrir un monde un peu différent dans lequel on peut se grimer, devenir une autre version de soi. Elle va exprimer une autre part d'elle-même, cela va la libérer mais également réveiller en elle un doute , une impression étrange .

Et ce qu'elle va découvrir ensuite va remettre en cause beaucoup de choses pour elle et ses proches.

Que dire de ce livre si ce n'est que la plume de Laura Lapègue rend ce texte très touchant et intense.

On perçoit tout de suite la souffrance que porte Naya en elle et même si l'on en connait pas les causes au départ , on ne peut s'empêcher de supposer le pire.

Tout au long du roman Laure Lapègue instaure le doute , la suspicion. On finit par ne plus savoir qui croire et quoi croire . On est assailli par les sentiments de Naya , ses peurs , sa souffrance , ses questionnements.

Elle est mal dans sa peau et ne sait plus vraiment qui elle est.

Elle semble prise dans une spirale infernale , une descente aux enfers qui pourrait finir de façon dramatique.

Naya est très attachante et on a envie de l'aider , envie qu'elle obtienne enfin les réponses qu'elle cherche tant . Mais la question est de savoir si cela va vraiment l'aider.

Je ne peux vous donner de réponse sans vous spoiler mais je peux vous dire qu'elle va être mise à rude épreuve.

J'ai été touchée par cette histoire , par cette jeune femme en quête de réponse. Quand on lit son histoire on ne sait pas vraiment où tout cela va l'amener . On suit donc son parcours avec crainte . On a sans cesse peur de la voir sombrer elle qui semble vivre sur le fil du rasoir.

La plume fine et sensible de Laure Lapègue nous fait vivre tout ça avec intensité et quand arrive enfin le final de cette histoire on ne peut empêcher quelques larmes de couler.

Ce livre m'a porté d'émotions en émotions, à la rencontre d'une jeune femme à la rencontre d'elle même.

Poignant.

Ils sont venus, ils sont tous là… mais il ne va pas mourir, César. Certes, il n’en est pas passé loin. Un grave accident de voiture dont on ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’il est cloué dans un fauteuil roulant. Dans une ferme qu’il loue au fin fond de l’Hérault, il se remet doucement, assisté par Amelia. Une sacrée bonne femme, cette Amelia ! Bâtie comme un bûcheron, le verbe haut, elle tempère les coups de sang de son employeur avec une sympathie mêlée de tendresse.

Pour ce trente-neuvième anniversaire qu’il a failli ne pas célèbrer, César Cramer, « l’écrivain », a convié ses amis à passer quelques jours à la ferme. Ses amis… et son ex-femme. Mais la bande ne semble pas si soudée qu’on aurait pu le croire (évidemment). Chacun y va de sa petite remarque grinçante, de son silence qui en dit long, l’humour noir du roi de la fête met plus mal à l’aise qu’il n’amuse, et l’ambiance, au milieu des montagnes, n’est pas au beau fixe. Avec le sens du drame que tous lui connaissent, César, au charme duquel personne, jamais, n’a su résister, a une demande bien particulière à leur soumettre pour cet anniversaire. La tension monte, les premiers éclats de voix résonnent et l’hôte, lui, ricane. Sam, Sophie, Lilas, Eddie, qui a des choses à cacher ? L’heure est venue de faire le point sur la soirée trop arrosée qui a coûté ses jambes à leur ami.

Le décor est bien planté. Les quelques pages que j’ai découvertes lors des présélections du Prix des Auteurs Inconnus étaient convaincantes : Le Fauteuil de César était mon favori. Le huis clos a ses charmes, la perfidie des personnages parvient souvent à surprendre. La lecture des premiers chapitres laissait présager un roman noir, plus noir qu’il ne l’est en réalité. Voilà ma déception : je me suis imaginé que… et puis non. Si l’ensemble est bien ficelé et bien écrit, sans ces tics de langage qui me hérissent (resservez-moi du « clairement » en début de phrase et je tachycarde), ça manque de piquant. Je ne m’attendais pas à un slasher, mais… bon d’accord, un peu quand même. Quelque chose de plus violent, plus revanchard, des personnages plus méchants, plus consistants – les relations entre les uns et les autres souffrent de quelque facilité. Mensonges, secrets, révélations, amour, amitié, la recette n’est pas d’hier, et pour la rendre plus savoureuse, il lui faut une pincée de truc-en-plus. Je suis arrivée au bout assez frustrée. Est-ce moi qui attendais trop ? Toujours est-il que l’auteur a le sens du rythme et la tombée de rideau est bien vue. Je m’en veux presque de me dire déçue. Lisez-le donc et voyez par vous-même.

César, un écrivain de romance vit reclus dans son domaine avec son aide-ménagère et son chien, depuis un accident de la route. Déjà trois mois qu’il est en fauteuil roulant et bien que les médecins soient confiants sur ses chances de recouvrer un jour l’usage de ses membres inférieurs, un genre de blocage semble s’être installé.

À l’aube de ses trente-neuf ans, il décide d’inviter un groupe d’amis chez lui, ce même groupe qui était présent lors de son accident pour lequel il n’a que très peu de souvenirs.

Le speech était donc prometteur, je m’attendais à une tension à trancher au couteau.

Je voyais déjà un complot et des attitudes étranges, des manigances sous fond de remords, où chacun devra tenter de se dissoudre à un interrogatoire mener d’une main de maître… Qui ne viendra finalement pas !

Il aurait pu y avoir une pression psychologique baignée dans une ambiance infernale de huis clos, mais ça n’a pas été le cas et j’ai trouvé l’intrigue finalement très plate.

Les personnages sont assez ternes même César qui se retrouve être l’élément central, celui autour duquel tout s’articule et gravite, manque sérieusement d’entrain et de profondeur pour qu’on puisse s’attacher à lui.

L’écriture est agréable, mais manque de rythme, le thème de « huis clos à suspense » annoncé est pour moi surjoué et c’est donc déçu que je termine cette nouvelle lecture.