Jean E. Pendziwol

Chronique de Diana :

https://followthereader2016.wordpress.com/2019/01/15/le-silence-du-phare-jean-pendziwol

Il est assez rare que je mette des chroniques sur de la littérature générale sur le blog, mais certains romans doivent être mis en lumière et ce dernier en fait partie sans conteste.

L’auteure nous emmène avec elle au Canada sur les côtes du lac supérieur et l’histoire des gardiens de phare. Tout le roman nous est conté par Elizabeth et Morgan qui vont se replonger dans le passé de la vieille femme à travers les journaux tenus par son père, gardien de phare.

Nous alternons entre le présent et l’ancien (entre Elizabeth et Morgan). On va donc revivre l’enfance et la jeunesse de notre héroïne et sa jumelle Emily. Les bons souvenirs comme les coups du sort. Les bonheurs comme les malheurs. C’est Morgan qui fait la lecture de cette tranche de vie après des déboires avec la justice. Entre nos deux personnages, une complicité et des liens vont se découvrir et se construire.

C’est une merveilleuse histoire qui fait la part belle aux descriptions, elles sont d’ailleurs si précises qu’on a l’impression de ressentir les choses et de vivre les faits au gré de notre lecture.

Chaque carnet apporte son lot de nouveautés, de souvenirs, de réminiscences mais aussi de secrets. Tous amenant à la découverte des personnages. A noter que l’histoire familiale d’Elizabeth est riche et qu’au cours des moments lectures, de nombreux membres et proches apparaissent, agissent et construisent un peu plus le tableau complet que met en œuvre l’auteure.

C’est vraiment une très belle découverte, tant par la plume de Jean Pendziwol qui est sublime, toute en reliefs et nuances ; que par le contexte et la construction même. C’est poignant, touchant, parfois tellement ou très réaliste. Des destins croisés, brisés mais qui finissent par s’apaiser. Et une fin bluffante mais parfaite.

Ce roman s’adresse à tous les publics, ceux qui aiment l’histoire, ceux qui aiment les énigmes, ceux qui ont besoin de ressentir et de visualiser l’univers pour apprécier un récit. Une fois commencé, il est peu probable que vous ayez envie de lâcher ce livre.

Comme quoi il ne faut pas toujours se fier à la couverture...celle-ci me plaisait bien. Mais je n'ai pas du tout apprécié le livre...

Déjà, j'ai eu énormément de mal à me mettre dedans, notamment à cause du style d'écriture que je n'ai pas trouvé bon du tout...La traduction y est sans doute pour beaucoup aussi mais vraiment, je n'ai pas adhéré à la plume. Du coup j'ai lu la première partie sans faire attention aux mots, avec la tête ailleurs. Ensuite la deuxième partie m'a semblé interminable. Le dépaysement aurait pu être total car le lieu de l'action est magnifique et le récit d'Elisabeth n'est pas inintéressant. Cette "histoire d'amour" entre soeurs et tous ces mystères sont même plutôt beaux et intriguants. Mais mince, c'est trop mal raconté. On ne va pas se mentir, c'est trop gros aussi. Spoiler(cliquez pour révéler)(Avoir fait de Morgan la petite-fille d'Émily est pour moi une bêtise totale. Le monde est visiblement tout petit. On n'y croit pas...J'aurais préféré que l'histoire de la vieille dame aide Morgan a se trouver sans qu'il y un quelconque lien entre elle.) J'avais d'ailleurs vu arriver absolument tous les redondissements. Je n'ai pas eu la moindre surprise. Même si j'avoue avoir davantage apprécié la troisième et dernière partie justement parce que la révélation de toutes ces choses que j'avais déjà comprises redonnait un certain rythme au récit.

"Le silence du phare" est donc une déception pour moi. Tous les élements étaient pourtant réunis pour que ce soit un beau roman mais le style est vraiment déplaisant et je trouve que l'auteure est tombée dans la facilité.

https://leslecturesdecyrlight.home.blog/2020/07/03/le-silence-du-phare-jean-pendziwol/

Le silence du phare est un roman qui raconte les destins croisés d’Elizabeth et de Morgan, une vieille dame qui réside dans une maison de retraite et une adolescente condamnée à repeindre la palissade qu’elle a taguée. Ensemble, elles vont découvrir des secrets sur leur passé.

Il m’a fallu du temps pour rentrer dans ce roman. J’ai trouvé la première partie assez longuette, on comprend qu’un mystère enveloppe les personnages, mais les explications tardent à venir. De même, j’ai trouvé l’intrigue avec Didier assez superflue, d’autant que son impact sur Morgan est moindre.

En revanche, j’ai tout de suite accroché au récit d’Elizabeth, à son enfance au phare et à sa magnifique relation avec Emily. Le lien fusionnel qu’elles entretiennent m’a beaucoup touchée, même si la toute dernière révélation les concernant m’a semblé de trop. C’est passé de crédible à vraiment tarabiscoté à mon goût.

C’est d’ailleurs le seul retournement de situation que je n’avais pas anticipé car, hélas, j’ai senti venir tous les autres à l’avance. Pour le suspens, on repassera, même si cela ne m’a pas empêché d’apprécier l’histoire des deux sœurs Livingstone, sur le fond de laquelle se tisse celle de Morgan. La coïncidence qui lui permet de rencontrer pile la personne qu’il faut pour en savoir plus sur ses origines est un peu grosse, mais bon… Sans cela, il n’y aurait pas de récit.

Le dernier point négatif que je reprocherai à ce livre, c’est l’histoire du bébé de substitution, découvert par un gardien de phare à bord d’un canot avec un cadavre et un petit hochet argenté… Ça fait très Une vie entre deux océans, non ? Difficile de ne pas tiquer lorsqu’on sait qu’il s’agit de mon livre préféré.

Enfin, malgré cette similitude troublante et la lenteur du démarrage, j’ai tout de même bien aimé ce roman, essentiellement grâce aux deux sœurs, Elizabeth et surtout la douce et insaisissable Emily. Une lecture que je recommande !