Jean-Frédéric Jung

Et me voilà donc partie à la découverte d'un univers inconnu. J'ai trouvé la nouvelle pleine de poésie. A la lecture, on sent la passion de l'auteur pour l'univers de l'équitation. Même en étant étranger à ce cercle, j'ai ressenti toute la force qui pouvait se dégager des liens entre cavalier, entraîneur, monture. Pourtant, même en jetant un oeil dans cet univers, je me suis sentie tout de même à l'écart, car je n'ai pas cette passion, je n'en comprends pas toutes les règles qui le régissent. Les habitués retrouveront certainement certaines de leurs émotions.

En résumé : Une petite immersion dans l'univers de l'équitation est intéressante, qui permet de le découvrir à travers les yeux d'un entraîneur.

Je m'attendais à lire une nouvelle sur les chevaux, mais ce serait réducteur de cantonner ce texte à cela. Un regard d'expérience, une pointe d'humour, un récit plein de caractère! Je vous le conseille!

Par où commencer ?

J’aurai tant de choses à dire. Mais… J’aurai trop peur de vous dévoiler l’intrigue. Des éléments de l’histoire importants. Parce que ce texte m’a laissé vide d’envie livresque pendant deux jours entiers. Vous me direz, c’est pas plus mal, j’étais en période d’examens, mais tout de même… Mais pourquoi ? Ce n’est pas parce qu’il est mauvais. Ah, loin de là. Plutôt parce qu’il est étrange. Particulier. Atypique. Un conte. Oui, ça se rapproche le plus d’un conte. Non, mieux encore. Une fable. C’est une fable, oui. Une fable pécheresse. Une fable croyante. Une fable hérétique. Et entre tout ce schmilblick, y a un cheval, une petite fille et un homme.

Une fable…

Pied à terre, c’est une fable (je pense que vous aurez compris) mettant en scène une fée, et une croix. Mais pas n’importe quelle croix. Le champ lexical que j’ai utilisé un peu plus haut devrait vous mettre la puce à l’oreille. C’est bien une croix sainte dont il est question. Et cette nouvelle traite de la nature même de l’Homme. C’est atypique, mais intrigant. La religion est un sujet souvent tabou auquel il est préférable de ne pas se frotter. Ici, Jean-Frédéric Jung fait fi des convenances et remet en question la Foi en l’Homme et non tellement celle en Dieu. Alors, oui, la Croix, penses-tu vraiment que tout ce que tu fais aura un aboutissement ? Une Fée et une Croix qui discutent, dans un dialogue finement mené, voilà ce qu’est cette nouvelle. Le style est frais, efficace, le jeu des échanges est rythmé, et les réponses argumentées. Franchement, je ne m’attendais pas à ça. Quelle surprise !

Une très belle histoire qui nous fait voyager.

Notre héroïne se retrouve tous les jours dans le même café, à la même place, face à la même fenêtre en observant quotidiennement la même fenêtre.

Elle ne sera pas vraiment seule lorsqu'elle raconte son parcours avant d'arriver dans cette salle, elle sera accompagnée par un chat et sa place sera réservée par le propriétaire des lieux.

Lorsqu'elle va partir à la recherche de son père, elle va faire la rencontre de plusieurs personnes qui vont l'amener dans divers pays, dans diverses missions de reportages photos.

On va la suivre et se poser des questions sur le pourquoi on la laisse réellement embarquer avec les ONG et autres organismes pour récolter ses informations officielles ou non.

Qui est réellement cet homme qui veut l'aider dans sa quête ?

Pourquoi le chinois (propriétaire du café) lui garde-t-il sa place ?

Qui sait qui elle est réellement ?

Qui lui dit la vérité ?

Pourquoi toutes ces missions et ne pas lui présenter son père directement ?

Pourquoi lui faire prendre certains risques tout en cherchant à la protéger ?

On va avancer avec elle en se posant ces questions, on va faire des découvertes. On se laisse prendre au jeu.

Avec ce livre, je découvre la plume de notre auteur qui a su m'embarquer avec lui dans la vie de notre protagoniste, très fluide, très directe tout en étant adaptée à la douceur et la force de nos personnages.