Clara Magnani

A la mort de son père Giangiacomo dit Gigi, Elvira décide de mettre un peu d’ordre dans ses papiers et tombe sur un manuscrit qui titille sa curiosité. Un prénom retient son attention : « Clara »…

La découverte de ce prénom est pour Elvira et le lecteur, le début d’une « intrusion » dans l’intimité de son père. Elvira se pose des questions. Qui est cette Clara ? Quelle relation entretenait-elle avec Gigi ?

C’est un roman de petit format et de 175 pages, un livre qui se lit très vite.

Il est organisé en trois parties distinctes qui correspondent à une sorte de triptyque narratif dans lequel chacun prend la parole à tour de rôle et livre ses pensées, ses ressentis, ses constats.

Pour légitimer une relation amoureuse extra-conjugale entre une femme et un homme, l’auteur a choisi de marquer la différence d’âge entre Gigi et Clara. Clara a 20 ans de moins que Gigi. Il est Italien, elle est Belge. Tous deux se lancent dans une relation qu’ils garderont secrète par respect pour leurs conjoints et leurs enfants respectifs. Chacun souhaitant ne pas défaire ce qui est déjà construit, ne pas « abîmer » qui que ce soit.

Ces différents récits dans le récit, notamment ceux de Gigi et de Clara, permettent de mieux cibler la personnalité des deux personnages, le milieu dans lequel chacun a évolué, qu'il soit politique, artistique, professionnel, culturel...

Je n’ai pas eu de mal à entrer dans une histoire qui pourtant démarre lentement pour garder la même régularité de rythme. Je dois avouer que je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. Sans doute est-ce dû à une quatrième de couverture qui en dévoile beaucoup trop ; pourtant le thème, bien que exploité maintes fois, était prometteur.