Rodolphe Casso

Wouaw !

Les doigts d'une main suffisent à compter les bons livres parlant de zombies. Si "World war Z" est le pouce, "Walking dead", l'index et "Déchirés" le petit doigt, "Pariz" est le majeur, et sans complexe ! (Il manque l'annulaire ? Un zonard a dû le bouffer.)

Tout est bien. La 4G tourne à plein pot. L'écriture dépote, les personnages sont trop bien croqués, la bande son déménage, l'ambiance parisienne touchera tout ceux qui apprécient un temps soit peu la ville (Un grand bravo pour la compilation des citations !) et la bêtise humaine suinte entre les pages... Le début est d'anthologie, la fin de toute beauté.

Si vraiment je devais faire une critique, je déplorerais l'absence de personnages féminins. Trop sensibles pour ce monde de brutes.

Quoi, je suis le seul lecteur de ce chef d'oeuvre sur Booknode ? Vous plaisantez les gars ? Ruez-vous dessus !

Voici la version romancé et française de Walking Dead. Cela se déroule dans Paris, aujourd’hui, le même virus frappe les hommes, les femmes, les enfants, vieux, riches, pauvres, beaux, moches. Nous sommes dans le sillage d’un groupe de clochards vivant sous Paris, dans le métro et ses couloirs bruyants, illuminés, ou sombres et dégueulasses. Ils vont tenter le tout pour le tout pour s’en sortir et sortir au grand jour. Ils vont participer malgré eux au nettoyage des rues de la capitale.

Le récit est très linéaire et sans beaucoup de rebondissements. Rien ne semble surprenant. Nous sommes dans un roman d’horreur, avec beaucoup de ses clichés habituels. Une histoire assez pauvre qui nous entraîne des sous-sols de la cité jusqu’au plus grand hôtel. Les personnages, quant à eux, sont attachants, mais ils restent trop de distance avec eux malgré tout. Nous voulons en savoir plus, les chérir et les haïr, mais non… trop superficiels finalement.

J’imaginais un roman nouveau, innovateur, fracassant, horrible… j’ai lu un récit n’étant qu’un pâle reflet de la bande dessinée et de son adaptation.

De plus, les pages sont remplies de coquilles, alors que l’éditeur nous avait habitué à mieux.

En somme, un roman tapageur qui déçoit. Vraiment dommage…

Alors déjà, première critique, niveau rapport prix/temps de lecture, ce livre est nul ! Acheté la veille et déjà fini le lendemain : c'est quoi cette arnaque ? Ce n'est pas le seul sujet sur lequel ce livre est nul, mais nous y reviendrons (vous emballez pas, j'ai surkiffé ce livre, c'est juste pour faire monter la tension de l'auteur au niveau du manque de sommeil que je lui dois et pour l'intensité dramatique ^-^).

Alors, PariZ, c'est quoi ? Sans trop déflorer le sujet, disons que c'est une histoire de Zombies. "Encore !" me direz-vous ? Ouais, encore, mais quelle histoire ! Franchement, j'ai dévoré ce bouquin avec un appétit inextinguible : je me suis repu de ses entrailles, je lui ai sucé la moelle, rogné l'ossature de l'intrigue jusqu'à m'en faire péter la panse. Le cerveau en lambeau, je n'ai jeté l’éponge vers 3 plombes du mat' que pour mieux me traîner à nouveau vers sa charogne ce matin, la bave aux lèvres. L'estomac littéraire rassasié, l'électro-encéphalogramme plat, je n'ai depuis de cesse que de pondre ma critique...

"Ça, une critique ?" m'objecteras-tu, "c'est une turlutte à faire pâlir de jalousie Tabatha Cash !". Euh, Fais gaffe, machin, je suis un pacifiste non pratiquant, tu pourrais bien prendre mes rangeots dans les chicots. Cela dit, t'as pas complètement tord, il est temps d'argumenter un peu :

Question Ambiance, Rodolphe Casso envoie du lourd : d'abord "PariZ" est un livre qui schlingue la mort, et plus si affinités. Ça commence très fort avec une description olfactive de La Goutte et l'odeur de la merde et de la putréfaction ne nous lâchera qu'épisodiquement. Les autres sens ne sont pas en reste, l'ami Rodolphe nous régalant de quelques crus classés pour ce qui concerne le palais, de la 8.6 au Cognac hors d'âge, de descriptions visuelles du plus "bel" effet et d'une bande son particulièrement fournie et éclectique, de Joe Dassin à Mötorhead, en passant par Johnny et Jacques Brel. Petit aparté en passant : je déconseille la lecture de "PariZ", comme de "Marcheurs" de Elie Maucourant -Officiel-, aux organisateur du Hellfest Open Air Festival qui ont organisé un Prix Littéraire "Spécial Métalleux" parce qu'ils risquent de se mordre les c... de l'avoir co-brandé avec Bragelonne (un éditeur à peu près aussi Hard qu'un Marshmallow).

Au niveau de la plume, "PariZ" se lit avec bonheur : les dialogues sont percutants, les descriptions appropriées, rien ne fait saigner les yeux. Tout au plus pourrais-je reprocher à l'auteur quelques expressions un peu facile par moments. Rodolphe Casso n'en fait pas des caisses, mais c'est toujours efficace, et dans l'ensemble mieux maîtrisé que dans "Le Club des Punks contre l'Apocalypse Zombie" de Karim Berrouka ; mais je me fendrais d'un petit duel de plumes entre ces deux romans dans un autre article. Je souligne un beau travail sur les citations de début de chapitre, toujours en lien avec Paris de manière directe, et avec les Zombies de manière plus subtile.

Le tableau brossé de la pandémie zombie est plus en nuances que le reste du roman ; le lecteur le découvre au fur et à mesure, en cohérence avec ce qu'en apprennent les protagonistes. J'ai toujours du mal à m'affranchir des dates, mais "PariZ" est un bel exemple qu'on peut le faire avec réussite. Le roman n'est pas daté du tout, au sent bien que c'est du contemporain au travers de certaines références historiques liées aux personnage, mais ça ne pose strictement aucun problème. C'est l'un des très rares romans dans lesquels on ne s'identifie à aucun des protagonistes (pour ce qui me concerne au moins), mais on n'en tremble pas moins pour leur peau.

Question originalité, "PariZ" reste dans les clous des dernières productions du genre ; le plaisir de la lecture tient au récit lui-même, pas à la découverte. C'est un vrai classique, du genre qu'on doit recommander à quiconque commence à s'intéresser à l'univerZ.

En conclusion, est-ce que j'en redemande ? Et comment ! Rodolphe Casso arrive à faire entrer un peu de finesse dans le monde bien bourrin des zombies. Comprenons-nous bien, et j'en arrive enfin à mon deuxième teaser : "PariZ" est sans intérêt pour tous ceux (et surtout toutes celles) qui recherchent de l'émotion légère et du sentiment. Ne recherchez pas de crinoline dans le texte, il n'y en a pas et à peine plus de femmes tout court, d'ailleurs. Si c'est ce que vous recherchez, passez votre chemin, ce livre n'est pas pour vous. Pour autant, dans la maîtrise de sa plume comme dans sa fin subtile, l'auteur démontre une belle maîtrise et m'a convaincu. Je ne sais pas si "Pariz" vaut bien une messe, mais il aura ma voix pour le Prix Rosny Aîné :)

Voilà un livre Z que je ne suis pas prête d'oublier ! Hormis la conclusion qui est un peu rapide, j'ai adoré les personnages, l'ambiance, l'humour décalé, le style d'écriture et le rythme du récit. Un premier roman réussi ! Si vous aimez le post-apo' ou nos chères goules dégoulinantes de tripes et de sang, n'hésitez pas à le découvrir.

Sympa mais sans plus.

Un point de vue différent qui relate quelques jours d'une invasion zombie en plein Paris avec son lot de personnages hétéroclites. C'est sûr que l'originalité est au rendez-vous mais pas assez de suspens à mon goût et des zombies peu réactifs, qui n'aspirent pas trop de danger malheureusement.

Si le côté poste apocalyptique est du déjà vu. Le personnage principal est vraiment très attachant. Un vrai héros.