Fred Dewilde
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Note moyenne : 7.17/10Nombre d'évaluations : 6
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Les derniers commentaires sur ses livres
Mon Bataclan n'est ni un roman ni une bd. Il s'agit plutôt d'un album.
Un album qui en seulement 15 planches et quelques illustrations vous bouleversent et vous touchent .
Ce livre se compose de deux parties.
La première est graphique, 15 planches racontant une soirée qui commence de façon plutôt banale pour un amateur de rock.
Une petite bière au bar en attendant le début du concert d'un groupe qui nous électrise.
Puis le concert commence, la foule s'amuse, chante et danse et là un bruit retentit.
Ça ressemble aux bruits de pétards mais en fait de pétards ce sont des balles qui fusent.
L'horreur commence.
L'auteur ,Fred Dewilde, nous raconte ce qu'il a vécu dans la fosse ce soir du 13 novembre 2015.
La peur , le choc des événements, l'indicible et surtout l'envie féroce de survivre quitte à faire le mort,allongé dans le sang d'un autre.
Les dessins de Fred Dewilde sont forts, puissants tout en ne montrant pas la violence de manière directe.
Ici, point de sang, de déluge de macabre.
L'auteur se focalise sur lui et Élisa, une jeune femme blessée, qui s'est retrouvée allongée près de lui.
Ensemble, ils se donnent l an force et le courage de tenir.
J'ai beaucoup aimé la pudeur dont a fait preuve Fred Dewilde. Ses dessins ne sont ni voyeurs ni impudiques, ils témoignent juste des faits et de son ressenti.
La deuxième partie nommée Vivre encore, raconte l'après Bataclan.
Fred Dewilde nous raconte sa difficile reconstruction.
Bien qu'il n'est pas été blessé physiquement, il est traumatisé par ce qu'il s'est passé.
Une partie de ses souvenirs de la soirée ont disparus, son cerveau a occulté certains événements macabres. Mais malgré cela il a des réminiscences qui surviennent parfois à l'écoute d'un bruit.
Malgré ce qu'il a vécu, à aucun moment l'auteur ne s'apitoie sur lui même.
Il a envie d'aller de l'avant et petit à petit il retrouve ses repères même si certains événements dramatiques (comme l'attentat de Bruxelles) viennent raviver ses plaies.
Ce livre fait partie de ceux qui ne laissent pas indifférent.
C'est une décharge émotionnelle. On a tous été marqués par ce qu'il s'est passé le 13 novembre 2015 et ce livre a une répercussion particulière à l'approche de l'anniversaire de cette soirée tragique.
Je suis particulièrement émue quand je lis ce genre de livre car étant une fan de musique, j'aurai très bien pu me trouver dans cette salle. Certains de mes groupes fétiches se sont produits dans cette salle , le destin a fait que ce soir là aucun de mes amis ne s'y trouvait heureusement. Mais des amis ont eux perdus des personnes chères à leur coeur dans cette salle de concert.
Presque un an après, l'incompréhension est toujours là. Pourquoi s'attaquer à des gens innocents qui s'amusent.
On ne peut pas comprendre ce qu'il se passe dans la tête de ces hommes ,ces barbares qui ont brisés de nombreuses vies. Ils n'ont aucune pitié, ils sont déjà morts à l'intérieur. L'auteur à d'ailleurs choisi de les représenter sous la forme de squelettes.
Ils n'ont pas de visages car ils n'ont plus d'humanité.
Derrière le côté dramatique de ce livre, on ressent surtout l'envie de vivre de Fred Dewilde.
Son retour à une vie normale est long mais l'on sent en lui la force de continuer.
Afficher en entierDessiner des images qui demeurent insupportables en mémoire et poser et mettre des mots sur tous les ressentiments qui se résultent est littéralement une forme de thérapie pour Fred Dewilde. Il nous offre ici un véritable concentré d’émotions et d’informations fortes, un témoignage bouleversant et réel au coeur de l'horreur.
Afficher en entierLe livre est constitué de deux parties, et personnellement je trouve qu'elles reflètent avec exactitudes les deux phases par lesquelles un rescapés doit passer.
Premièrement, présenté sous forme de bande dessinée nous abordons les attentats. Au moment où l'auteur et personnage est allongée à côté d'une femme blessée, entouré de corps, et sous l'effet du stress, de toutes les émotions violentes ressenties, il fait une blague. Cela prouve l'irréalité du moment et des attentats. Le cerveau et l'esprit n'acceptant pas ce qui arrive.
La seconde partie, constitué de textes, nous raconte le parcours du combattant qu'a été l'après. La remise progressive, le retour à la vie.
J'ai eu la chance de rencontrer Fred Dewilde, et l'un des moments qui m'a marqué, est celui où il a expliqué que le mot carnage convenait pour décrire les attentats, car il vient du latin "carn" qui veut dire viande.
Les attentats étaient une véritable boucherie.
Je ne tiens pas à donner un avis, qu'il soit positif ou négatif parce que ce livre est une thérapie avant d'être une autobiographie.
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