Myrielle Marc

Un très jeune homme est amené au château de Louvars pour y être emprisonné à vie. Parce qu'il a tué son père, il est condamné à subir la torture d'un effroyable bracelet qui broie de douleur celui qui le porte. On l'appelle le Maudit. Il n'a que dix-neuf ans. Et bientôt, grâce à son courage, grâce à ses silences devant la souffrance, le seigneur du château va s'intéresser à lui. Un sentiment fraternel semble naître entre les deux hommes. Le doute s'installe, ce jeune homme méritait il une telle sentence

J'ai lu pour la première fois ce livre il y a environ 15 ans et je le relis de temps en temps, pour retrouver son ambiance vraiment unique. Myrielle Marc a une manière de raconter des histoires souvent cruelles mais en même temps très belles avec des personnages qui s'accrochent à leur liberté avant tout.

On ne peut pas vraiment dire que ce soit l'histoire d'amour qui soit l'élément principal de ce livre, mais plutôt l'évolution des personnages qui essayent de mener leur vie à leur façon, malgré tout ce qui peut leur tomber dessus.

Comme le dit le résumé, c'est une histoire " sombre, mystérieuse et ensorcelante ".

Ce livre raconte comment deux personnes se rencontrent et deviennent amies, malgré leur position respective. L'un est prisonnier, l'autre est son gardien.

Myrielle Marc écrit toujours des histoires qui peuvent sembler sombre et cruelle mais dans lesquelles les personnages sont liés par des relations qui sortent des sentiers battus. Il y a de l'amitié, une sorte d'amour fraternel, quelque chose d'indéfinissable mais qui nous rend plus léger.

Une suite magnifique, pleine de poésie.

En lisant ce livre, on se retrouve à vouloir suivre le vent d'Orfénor et retrouver les Yémaches là haut, au Bout du Nord. On suit des personnages emplis de liberté. On les suit dans leur errance et dans une vie faite de pauvreté et de violence.

C'est un livre marquant, qui continue de me hanter des années après l'avoir lu.

J'aime énormément l'écriture de Myrielle Marc. Les deux tomes d'Orfénor font partie de mes meilleurs moments de lecture. Et pourtant j'ai gardé Les portes de Louviers pendant une bonne dizaine d'année dans ma bibliothèque avant de le lire.

Mais au final je ne pense pas qu'à l'époque j'aurais pu aussi bien comprendre Pauline, et m'identifier à elle comme j'ai pu le faire aujourd'hui. Pauline a la trentaine et se retrouve seule avec ses 5 enfants, du jour au lendemain. Son compagnon est parti. Point barre. C'est comme çà. Il ne lui a pas demandé son avis. Elle se retrouve à devoir faire face seule, et à trouver le moyen pour que tout continue de rouler, comme avant.

Je ne m'attendais absolument pas à la tournure qu'a pris le roman. Une fois le choc passé, Pauline trouve des solutions, pas forcément orthodoxes, mais à la guerre comme à la guerre. Avec cinq marmots à nourrir, on n'a pas le temps de faire dans la finesse. On retrouve une galerie de personnages sombres et drôles, comme Myrielle Marc en a le secret, qui n'ont pas peur de prendre des chemins tordus et pas forcément très légaux pour arriver à leur fin. Mais surtout des personnages qui s'acceptent tels qu'ils sont, et tant pis si ils gênent les autres.

Bref, un excellent livre qui nous donne une grosse bouffée d'espoir et l'envie de s'aimer soi même et de s'accepter, tout simplement.

Ça me donne envie de pleurer, bordel, les trois premiers quarts du livre je les ai passés à me dire oulala c'est sympathique mais tout va bien, il n'y aura pas de drame dans cette histoire; il aura fallu les cinquante dernières pages pour que je change d'avis et il aura fallu la dernière phrase pour que je me dise, ah oui ça a fini comme ça, évidemment que ça allait finir comme ça...

Et c'est con mais c'est l'une des fins les plus tristes que j'ai jamais lues. Fuck.

Et la manière dont c'était écrit ! Et tous les figurants dans la vie de cette petite fille, et l'Empire ! Et puis les orchidées, de toute manière, hein ? Ah...

Lire ça ça m'a fait sentir impliqué dans quelque chose, et ça ça arrive rarement.

Une lecture aux couleurs de l'enfance, mais avec des personnages créés par Myrielle Marc. Donc ici nous avons affaire à des enfants certes mais des enfants qui peuvent se montrer cruels et impitoyables, surtout entre eux.

Elle nous livre une histoire à travers les yeux d'une petite fille ( qui m'a fait beaucoup penser à Natalène de « Orfénor » ) qui mûrit au fil des pages. Evolution que l'on suit à travers sa manière d'écrire.

Si l'histoire commence donc avec toute la douceur et la cruauté se l'enfance, elle nous laisse peu à peu deviner des éléments plus sombres et dramatiques.

Bref une lecture envoûtante, comme toujours avec Myrielle Marc avec une profondeur qui se dessine au fil des pages et un univers qui nous suit longtemps après notre lecture.

Dans ce roman on suit une famille vivant dans une pauvreté extrême depuis que le grand père ( ancien notable ) a décidé de se débarrasser de tout superflu matériel. Ils vivent dans une grande maison qui tombe en ruine, entourés par une nature tantôt protectrice, tantôt étouffante. Une grande famille avec une ribambelle d'enfants grandissant ensemble, des adultes présent ( pour certains ) mais laissant une grande liberté à leur marmaille. Des secrets de famille. Des personnages sombres et envoutants. Mais également l'amour de la nature, des grands espaces et de la liberté tout simplement.

On se concentre beaucoup sur Ariane qui est vu par les yeux de sa petite soeur Véronique. Elle est mystérieuse, passe ses journées en forêt, seule, a un sourire cruel et un certain talent pour lâcher des vérités qui fâchent. Elle voit tout et sait tout, tous les secrets de la famille, les plaisirs coupables de chacun. Et elle raconte des histoires à sa petite soeur pour lui faire peur, ou peut être que ce ne sont pas que des histoires...

Les personages sont fouillés comme toujours, chacun ayant sa personnalité. Même si certains personnages sont plus en retrait on se fait une bonne idée de qui ils sont. Personne n'est tout blanc ou tout noir, loin de là. Chacun possède ses failles. Et on ne peut s'empêcher d'envier ses frères, soeurs et cousins qui vivent tous ensembles et font les 400 coups.

J'ai retrouvé la plume incroyable de Myrielle Marc avec beaucoup de plaisir. Et même si j'ai retrouvé de nombreux thèmes de ses livres précédents je ne peux pas dire que j'ai eu l'impression d'une redite. Loin de là. Chacun de ses livres dégage une aura de mystère, de sombres secrets, soigneusement cachés sous une couche de politesse et d'éducation. Mais ce sont des secrets qui rampent sous la surface et finissent par voler en éclats et forcer les personnages à ouvrir les yeux et faire un choix. Une grande lecture.

Un jour un notaire en fin de carrière décide de tout quitter pour aller vivre à flanc de montagne, dans une vieille masure, débarrassé du superflu de sa vie d'avant ...

Il emmène avec lui sa famille, dont Véronique la compatissante au nom de fleur, qui tient la chronique familiale et nous livre son ressenti de "petite" et qui, avec ses frères et sœurs, ira de découverte en découverte...

Et surtout, il y a Ariane, à l'âme obscurément tourmentée, qui, telle celle du mythe, déroulera le fil salvateur de la révélation, dissipant les illusions et élucidant les mystères.

Car que se cache-t-il derrière ce quotidien fait certes d'entraide, d'amour, de petites joies et victoires, de bonheurs tout simples en communion avec la nature ? Et faut-il avoir peur du Fou qui rôde dans la forêt (la forêt des belles histoires, lieu de menace, d'enchantement, de tous les possibles...). Les fous sont bien souvent des sages incompris qui détiennent la vérité...

Conte moderne, méditation sur le rapport à notre environnement, sur la notion de nécessaire, sur les liens familiaux, ce roman est puissant, profond, et également vif et entraînant, superbement écrit.

Un roman d'actualité, mais intemporel aussi, qui remet en cause nos modes de vie et nous fait vibrer page après page.

Passionnant et à "hauteur d'enfant", il peut être lu par tous, car il n'est jamais trop tôt pour se poser les bonnes questions ! Bravo !

L'impression d'avoir lu comme une version d'essai d'Orfénor ( pas péjoratif du tout ).

Et un aperçu de " l'absence " qu'a vécu l'auteure au cours de son adolescence.