Alexandra Badea
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Note moyenne : 7.14/10Nombre d'évaluations : 7
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J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre, bien que la "présentation" soit au départ déstabilisante. En effet, nous nous retrouvons face à des phrases hachées et séparées ou devrai-je dire coupées par des "/" ce qui donne un rythme très intéressant. Alexandra Badea explique que ce rythme permet de retracer celui, infernal, du travail, où les Hommes deviennent peu à peu les machines.
Cette pièce est très éclairante je trouve sur les conditions de travail dans le monde d'aujourd'hui, et, comme l'avait voulu Alexandra Badea, nous ne pouvons plus dire, sitôt la lecture finie : "j'ignorais qu'il en fût ainsi".
L'auteure refuse pourtant de considérer son œuvre, caméra sur les coulisses de l'entreprise pourrait-on dire, comme une œuvre engagée...
Je conseille vivement cette courte pièce très intéressante de cette auteure qui n'est pas encore assez connue et qui pourtant a écrit d'autres pièces sur le sujet, comme Burn Out.
Afficher en entierJe n’ai pas apprécié la construction de Pulvérisés. Le point de vue à la deuxième personne m’avait intriguée aux premiers abords mais je n’ai finalement pas été convaincue. Cela m’a laissé une impression un peu étrange et j’ai eu beaucoup de mal à imaginer comment la scène pouvait être jouée. J’ai souvent trouvé les dialogues incohérents ou inutiles et le mélange avec les phrases à la deuxième personne m’a beaucoup perturbée. L’intrigue n’était pas définie donc j’avais l’impression de lire sans but précis. Je ne me suis pas identifiée aux personnages que je n’ai pas trouvé assez approfondis. On ne connaît pas leur prénom et rien chez eux n’a fait réellement écho chez moi.
Afficher en entierDifficile d'échapper, contrairement à ce qui se passe dans « Pulvérisés », à la nationalité roumaine d'Alexandra Badea. Pour ceux qui en douteraient, voir la grande citation (au passage, bravo d'avoir pu, pensé, osé écrire cela !), le règlement de comptes avec ses origines s'avère efficace. Paradoxalement, son théâtre n'est pas sans affinités, loin s'en faut, avec ceux de Caragiale, Ionesco ou Mazilu (pour le peu que j'en connais), ce qui lui donne une singulière puissance : être roumain sans pouvoir être défini comme tel. Je trouve la mire encore mal réglée par moments (des alternances entre les langages familier et administratif, certaines considérations un peu hasardeuses) mais il ne faut pas s'y tromper : l'ambition est déjà là et la dame n'est là ni pour rigoler (encore que… mais jaune alors) ni pour faire de la figuration.
Afficher en entierUne dramaturge qui, je pense, n'a aucune envie qu'on la définisse par sa nationalité (pour plus de détails, lire Contrôle d'identité). Alexandra Badea travaille à partir d'éléments de langage, comme on dit dans la com'. Elle les assemble, façon mosaïque ou patchwork, faisant preuve ici, je trouve, d'une technique admirablement maîtrisée, pour créer le sien, suprême ambition de l'écrivain ! La distinction sens de surface / sens profond, dont nos enseignants nous rebattaient les oreilles et que je n'ai jamais trop comprise (surtout pourquoi le second est profond et pas le premier), prend ainsi tous son sens. Cela devient facile : le sens profond, c'est l'histoire.
« Pulvérisés » désigne les individus dans une division du travail mondialisée : un team-leader à Dakar, une opératrice à Shanghai, une ingénieure bucarestoise, un responsable assurance qualité sous-traitance à Lyon. S'ils sont pulvérisés, cela provoque dans leur vie la vacuité à tous les étages, à commencer par les éléments de langage les plus creux (voir citation). Comme je le disais, cela finit par donner une histoire et causer un creux des plus surprenants, mais je ne gâcherai pas le suspense.
Une œuvre ambitieuse et, à mon avis, une brillante réussite.
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