Laétitia Millet

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant se livre, mais le résultat est que c'est un très gros coup de cœur pour moi. Il s'agit du premier roman de Lætitia Millet et ce que je peux en dire c'est que celui-ci est une très belle réussite. L'auteur a énormément de talent et je vais attendre la suite avec impatience afin de vérifier si ma première impression se confirme.

Arquel est un adolescent de 15 ans très intelligent voire même précoce, qui n'a que deux amis Leona et Quentin et dont la passion est de fabriquer des jouets. Cette passion il l'a doit à son grand frère, Madriel qui est aussi son tuteur depuis la mort de ses parents. Arquel se pose beaucoup de questions notamment sur la manière de vivre que son frère a choisi et qui consiste à être isolé de tout. Un jour, il décide d'aller passer un concours dans le plus grand magasin de jouets de France, afin de prouver à son frère qu'il a lui aussi du talent mais aussi pour obtenir des réponses à certaines de ses questions. Mais voilà, sa participation à ce concours va avoir de nombreuses répercussions et son frère va se trouver obligé de lui dévoiler de nombreux secrets: ils vivent tous les deux sous une fausse identité depuis qu'ils se sont enfuis de Snezelheim, le pays des jouets où ils sont recherchés en tant que fugitifs. Arquel, afin de sauver la vie de son frère va devoir y tout en gardant le secret sur son passé et en sachant qu'il ne pourra plus en repartir. Il va être le premier de sa famille marionnettistes de génération en génération à intégrer la guilde des mécanistes.

Snezelheim, c'est le pays des jouets, mais n'allez surtout pas croire que c'est un endroit merveilleux. Comme partout ailleurs y règne la loi du plus forts et les pauvres ou ceux qui sont différents sont écartés de la société.

Il se passe beaucoup de chose dans ce roman on ne s'ennuie pas un seul instant: meutres, jalousie, amitié, terrorisme, coups bas politiques, complots, amour et trahison.

Arquel est loin d'être parfait, il commet beaucoup d'erreurs et blessent les gens par son manque de confiance. Mais plus on découvre son nouvel univers plus on est d'accord avec son comportement. Les personnages qui gravitent dans son entourage sont très nombreux donc je ne vais pas tous les citer mais je voulais quand même mentionner les habitants de la pension Martelli qui l'ont recueilli, son mentor Alberto Escobar qui se révèle être quelqu'un de bien et surtout Peppinz et Fadio, les deux marionnettes chargées de le protéger, exceptionnelles sur tous les plans.

La plume de l'auteur est addictive, elle nous transporte totalement dans son monde imaginaire et personnellement j'ai eu de nombreuses fois l'impression d'être aux cotés d'Arquel. Les descriptions sont bien écrites et pas du tout rébarbatives; l'intrigue est complexe et ne s’essouffle pas: j'ai été bluffée par la fin je ne l'ai pas vu venir.

J'ai pris autant de plaisir à livre ce livre que quand j'ai découvert pour la première fois Harry Potter. Pour moi, Laetitia Millet n'a rien à envier à JK Rowling.