Margaret Leroy

Au cours des 40 dernières années, 2500 enfants ont été répertoriés se souvenant d’une vie antérieure. Cela ne m’étonnerait guère si l’auteure avait eu l’idée de ce roman en découvrant l’histoire de Cameron Macaulay (souvenirs de l’île de Barra au large des côtes écossaises) qui dessinait son ancienne maison et découvrit avec l’aide d’un psychiatre la dite maison et la famille de sa vie antérieure.

Cela peut en choquer plus d’un, mais nos ancêtres les gaulois croyaient en la réincarnation, matrice originale de la pensée grecque, égyptienne, bouddhistes, soufis, etc… l’occidental a pour sa part quasi perdu le fil ancestral qui le reliait aux autres vies. Ce roman nous le rappelle alors, et de belle manière. Evidemment, j’ai accroché de suite à l’histoire d’une famille ordinaire vivant une période « surnaturelle ». Mais, plutôt que dans un domaine « fantastique », je me suis plongé dans un roman réaliste, puisque je ne considère pas la réincarnation comme un phénomène paranormal.

Quoiqu’il en soit, il s’agit surtout de la vie complexe d’une famille monoparentale. L’auteure décrit finement l’intuition féminine, la relation fusionnelle entre une mère et sa fille se battant contre la solitude, la précarité financière, le manque de soutien. En résumé, on découvre tout d’abord la lutte d’une mère entre Londres et l’Irlande.

La plume de l’auteure est fluide, descriptive, nous mène doucement (après une centaine de pages) vers un mystique frisson. L’auteure dépeint justement les personnages, leurs caractères, les ambiances et les événements qui parsèment l’ouvrage. On y découvre aussi le jugement sociétal d’autrui, les fameux préjugés, la notion avilissante des classes sociales, de l’état familial, etc… Une forme d’asservissement à la fermeture d’esprit.

J’ai apprécié le caractère de cette femme qui se bat en contant son histoire à la première personne, même si j’ai eu un peu de mal à m’identifier, bien sûr ;-)

L’intrigue est rondement menée, mais certaines parties du livre ont été trop prévisibles (pour moi) et je n’en dévoilerais pas plus. Il reste un « ouvrage à dévorer ». Cela faisait quelques temps que je n’avais pas lu un « roman » en 2 jours !

J'ai lu ce livre il y a déjà plusieurs années donc je ne l'ai pu en détail en tête, malgré tout, je me rappelle d'une histoire qui m'a serré le cœur. Comment réagir dans une situation pareille ? Faire confiance ? Mettre ses enfants à l'abri ? Un livre qui m'avais particulièrement ému.