Ian Kershaw

Ian Kershaw a effectué un travail énorme sur l'enfance et la jeunesse d'Hitler afin d'aller au coeur de la génèse de nazisme. Cela passe par son portrait psychologique, les personnes qui l'on entourées, qui l'on influencées, qui ont semé les graines de haine, sur son intelligence, son côté bohème, sa médiocrité, son orgueil ravageur. Tout dans l'ouvrage est décrit avec minutie et beaucoup d'impartialité, ce qui en fait un ouvrage de référence sur l'histoire de l'entre deux guerres et la seconde guerre mondiale.

L'auteur relate dans cette oeuvre la période la plus dramatique de son Histoire, du peuple. Une Allemagne avec à sa tête des personnages jusqu'au-boutistes qui ont entrainé leur peuple et le reste de l'Europe dans un enfer. Il démontre comment toute révolte était devenue impossible contre le pouvoir en place. "Combattre jusqu'au bout".....

Ecrit de manière simple, ce livre apporte de nouvelles connaissances d'une époque maintes fois étudiée. Superbe document.

Encore un livre lu pour mes études. Mais je dois avouer que je l'ai trouver vraiment très intéressant, et aborde toutes les questions qu'on peut se poser.

Un livre dont le mérite est de brosser un tableau précis des évènements de la première moitié du XX ème siècle. Le style est facile d'accès, très narratif, il n'y a pas de renvoi en bas de page ou en fin de tome, comme c'est souvent le cas dans les essais historiques. Ça se lit (presque) comme un roman et quelque part, ça rend les panorama encore plus effarant. Un point de vue qui reste à relativiser, parce que vivre au XIX ème, ce n'était pas rose non plus.

Le petit bémol, c'est que si Kershaw brosse une vue d'ensemble très exhaustive, il n'amène pas d'éléments neufs, et quiconque est un peu versé dans la période n'apprendra pas grand chose. Un ouvrage de vulgarisation plutôt "grand public", donc.

Livre très instructif, bien écrit et compréhensible. Très intéressant.

Une exploration détaillée et exhaustive de la vie d’un être médiocre sans autre don que d’embobiner son audience. Il aurait pu — Il aurait dû ! — finir démonstrateur sur les marchés. À la place, il a lâché le démon qui se cache en chacun de nous, surfant sur les peurs, les frustrations, l’envie. Ça vous dit quelque chose ? Plus que l’histoire elle-même, que tout le monde connaît (encore que…), cette biographie fouillée nous renvoie à une actualité brûlante. Des Adolf Hitler apparaissent tous les jours. La plupart disparaissent, car ils ne se trouvent pas au bon endroit au bon moment ; ils sont écartés par une élection avant qu’ils ne puissent supprimer ces dernières ; ou bien tombent victimes de leur extrémisme et des antagonismes qu’ils génèrent. Mais on ne peut jamais être certain… Ian Kershaw nous montre que oui, le traité de Versailles avait semé les graines, mais la plus grande tragédie du XXe siècle n’était pas inéluctable. Il aura fallu une série d’évènements et de rencontres improbables.

Attention, cette lecture demande un effort. Mille pages, petits caractères, il faut du cœur à l’ouvrage. La première moitié de l’ouvrage suit de manière assez linéaire la vie du personnage principal. En revanche, la seconde moitié est plutôt construite en séquences « deux pas en avant, un pas en arrière », ce qui peut être déroutant. Il faut toujours garder en tête la chronologie des évènements marquants. L’ouvrage est une version « grand public » du travail d’historien monumental de Ian Kershaw. Il en résulte un texte presque romancé. C’est très agréable à lire. Mais on peut s’interroger de la solidité historique de discussions secrètes ayant eu lieu en huis-clôt, ou même de soliloques internes.