Eleanor Catton

Le sujet est intéressant, le scénario bien ficelé, malgré cela, j'ai eu beaucoup de mal à me faire au style d'écriture.

Mis à part un aspect astrologique parfois trop poussé, Les Luminaires est un grand roman d'aventure.

http://avisdupublic.net/critique/livres/critique-luminaires-eleanor-catton/

Ce livre mérite d'être lu parceque le sujet est une grande fresque d'un pays envahi par des chercheurs d'or, la Nouveller Zélande. Un jeune britanique y débarque, bien décidé à y faire fortune. D'emblée, il tombe à l'hôtel sur une assemblée tendue, douze hommes qui s'interrogent sur quelques faits bizares qui viennent de se produire dans cette région. Le style est moderne mais un peu abstrait car les faits réels vont sortir de l'histoire un par un à des dates différentes, et il faut s'y tenir à deux fois pour s'y retrouver , surtout quand on a 80 ans. Mais c'est une belle composition très intéressante, sur les moments forts de la vie dans cette région assez méconnue. Le style est agréable et ce livre se lit avec grand plaisir. Au moins on y apprend quelque chose sur le genre de vie des habitants de cette ile plutôt méconnue.

http://mademoisellemaeve.wordpress.com/2015/07/07/la-repetition-eleanor-catton/

J’ai eu entre les mains Les Luminaires, le second roman d’Eleanor Catton, celui qui a reçu le prix Booker, mais il ne me tentait pas. La dernière fois que je suis passée à la bibliothèque, j’ai vu La répétition et je me suis dit « pourquoi pas ». La répétition est le premier roman de cette jeune auteure qui a passé son enfance en Nouvelle-Zélande. Le thème m’a plu et a piqué ma curiosité. Comment l’auteure allait-elle traiter le sujet de la relation entre un prof et son élève et y intégrer les réactions de l’entourage de la jeune fille…

Au début, j’ai eu un mal fou à suivre. Avec ses chapitres très courts qui ne respectent pas la chronologie – on peut passer d’octobre à mars, de jeudi à mardi sans savoir au début s’il s’agit d’avant ou d’après – ce roman est un peu perturbant…

Les personnages ne sont pas franchement décrits, et ils ont déjà de la chance d’avoir un prénom, car le plus souvent ils ne sont qu’une fonction, « le maître d’interprétation », « le maître du mouvement », « la prof de saxophone »…

J’ai eu la sensation étrange de surprendre des conversations en passant dans un couloir, sans trop savoir qui parlait ni à qui. Et petit à petit, toutes ces bribes, ces fragments de conversations prennent un sens, fabriquent une histoire. Cela m’a fait penser au souvenir que j’avais de Fame (le film, je ne me souviens que vaguement de la série. Et oui, bon, j’aime regarder des films qui parlent de danse, et alors?). Et finalement, ce roman qui m’a laissé perplexe au début m’a plutôt plu par sa forme originale.

J'ai eu l'opportunité d'être choisi par livraddict pour lire une belle brique de 1250 pages. Ce roman est le premier de l'auteure, avec lequel elle a d'ailleurs reçu le Man Booker Price en 2013. Je dois dire, après lecture, que cette dernière est dense, pleine d'information, le tout dans une écriture élaboré et quelque peu complexe. En lisant le titre, je ne m'attendais pas à ce sujet de roman, maintenant, après lecture je comprends beaucoup mieux, les luminaires, représentant la lumière, en rapport avec l'or, sans aucun doute, de même du nombre de personnages avec 12 hommes pour les 12 signes dû signes du zodiaque (néanmoins là je mets un doute, peut-être une mauvaise compréhension ?). Bref, je peux affirmer néanmoins que j'ai beaucoup aimé cette histoire, qui n'est pas spécialement pleine d'actions, mais qui raconte une histoire qui prend aux tripes, et qui fais vachement réfléchir.

Pour l'histoire, nous sommes en 1866, en pleine ruée vers l'or. Un certain Walter Moody débarque dans une ville de Nouvelle-Zélande pour échapper à son père. Cette ville attire bon nombre d'hommes de tous horizons culturels afin de parcourir cette terre au peigne fin pour avoir la chance de faire fortune. Il fera la rencontre de 12 hommes dans un fumoir qui vont lui conter une histoire improbable concernant la mort d'un certain Crosbie Wells, où tous les chercheurs se retrouveront intimement liés, sans le savoir. De même pour un certain Emery Staines, qui a disparu.

Notre Walter Moody sera considéré dans un premier temps avec suspicion avant de se rendre compte qu'il arrive à point nommé pour écouter chaque homme et assembler les pièces de ce puzzle complexe.

L'homme, retrouvé mort dans sa petite maison retirée dans la montagne, est sujet à plein d'interrogations, notamment à cause du trésor inestimable d'or Macif retrouvé chez lui. D'où vient cet or ? Pourquoi l'a-t-il coulé en lingots ? Ses biens ont été vendu à la suite de son décès, certains on put empocher une part des gains, mais son épouse refait surface afin de réclamer son dû. Un grand nombre de personnes se retrouve lié au défunt, parfois en ne le connaissant même pas. Une histoire de magouille étrange, de cupidité et de vengeance, mais qui rend terriblement accro, tant on veut en savoir plus.

Dans cette histoire purement masculine, deux femmes sortent du lot et obscurcissent l'affaire déjà bien brouillon. Une certaine Anne Wetherell, prostituée, retrouvée à moitié morte et suspecté de suicide et Lydia Wells,, épouse du défunt qui semble au courant de beaucoup de choses et est très mystérieux concernant son histoire personnelle.

Nous voilà tombé en plein milieu d'un roman historique, dans une grande fresque d'un pays envahi de chercheur d'or. Bien que le style de l'auteur soit dense, le style d'écriture est moderne. Néanmoins il faut s'accrocher pour se souvenir des noms et situation de tous les personnages, car ces derniers sont nombreux. Je dois néanmoins affirmer que j'ai aimé découvrir ce pays et cette époque de la ruée vers l'or, car c'est un sujet très peu répandu.

L'auteur à un talent fou pour nuancer les personnages, nous montrés leurs zones d'ombre, ou le passé et le présent se mélange et nous font tourner en bourrique. Les personnages se croisent, se découvre, se haïssent, s'allient... Ce que j'aime dans les histoires, c'est la complexité des personnes, ici, ils sont travaillés afin que l'on puisse bien comprendre leurs caractères sans néanmoins les mettre dans les catégories « gentils » et « méchants ».

Pour conclure, je dois dire que j'ai vraiment été transporter par l'histoire. Autant il faut être concentré, il m'est même arrivée de devoir relire des passages afin de ne pas passer à côté de quelque chose ou tout simplement parce que l'ont me parler pendant que je lisais, mais j'ai trouvé l'histoire fouillé, complète et crédible ! L'auteur m'a fait découvrir un nouveau pays, un nouvel aspect historique que représente la ruée vers l'or, et par ailleurs une écriture plus que parfaite.

Spoiler(cliquez pour révéler)http://magie-litteraire.skyrock.com/3286242140-Les-luminaires-Eleanor-Catton.html

Un roman fleuve, hommage à la littérature du XIXe siècle, mais revu par une jeune auteure contemporaine. Elle déstructure la trame narrative pour en faire quasiment un polar à l'anglaise, avec des suspects à la pelle. Une histoire où l'or et l'opium tiennent une place importante, mais aussi, le hasard. A moins que tout ce petit monde n'aie eu à subir un destin inscrit dans les astres... Envoûtant.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2016/12/un-jour-nous-nous-rappellerons-cet.html

Bon mais trop lent et trop long

Un peu long avant de bien entrer dans l'histoire (100 pages pour moi), mais il faut persévérer parce qu'une fois qu'on accroche, c'est un excellent roman. L'intrigue est prenante et l'histoire est très bien racontée. Je le recommande!

J'ai mis plus de deux ans pour lire ce livre, à mon rythme. Sans trop comprendre la position astrologique des planètes qui régit l'ordre des chapitres, j'ai bien aimé le style façon journalisme ou description en temps réel qui rend l'action bien vivante.

C'est également une bonne introduction à l'histoire de la Nouvelle Zélande au XIXe siècle.

J'ai longtemps hésité entre l'Or et l'Argent pour placer ce livre dans ma bibliothèque.

Or : parce j'ai mis seulement 5 jours à le lire alors que c'est quand même un sacré pavé, et j'en suis bien fière ! Ceci s'explique parce qu'il m'a tenu en haleine du début à la – presque – fin. Une flopée de personnages, liés à une fantasmagorie sur l'astrologie, et qui essaient de reconstituer le puzzle d'une énigme incluant meurtres, trahisons, vengeances, le tout dans le cadre du XIXième siècle et de la ruée vers l'or en Nouvelle-Zélande ? Ça ne pouvait être que parfait.

Le roman est constitué de 12 parties, mais j'en vois plutôt trois, j'essaierai de les décrire sans spoiler. La première partie est celle que j'ai préférée, car l'auteur arrivait savamment à restituer le point de vue de chacun des 12 hommes, et le style était très intéressant, on avait vraiment l'impression d'être dans un roman à suspens ou roman policier.

Argent : mais au fur et à mesure, j'avais l'impression que, tout comme les 12 parties qui rétrécissaient (une partie se divise en deux à chaque fois, un peu à l'image de la lune sur la couverture, idée géniale), le récit devenait de plus en plus pauvre. Ce que j'appellerai la deuxième partie Spoiler(cliquez pour révéler)c'est-à-dire le retour au présent, en 1866, était toujours aussi plaisant, Spoiler(cliquez pour révéler)(j'ai adoré le procès, un cadre qui est toujours génial à exploiter en fiction) mais les 12 personnages principaux perdaient de leur étoffe, ce qui m'a déçue, car c'est d'eux que j'attendaient le plus. Enfin la dernière partie Spoiler(cliquez pour révéler)(le retour en arrière) m'a semblé répétitive, ce qui n'a fait qu'étirer le roman en longueur. Même les titres des chapitres semblaient aléatoires et peu judicieux, ôtant à la dimension astrologique son intérêt (alors que c'est, à la base, pour ça que j'étais venue haha). Bref, je suis encore un peu incertaine, car pour moi, si la première partie était vraiment mémorable, la fin n'a pas plus fait d'échos que ça. Je l'aurais donc placé dans la rubrique "Argent", mais comme son thème, et sa couverture (magnifique) et le début sont vraiment sublimes, je ne peux pas nier le fait que c'est quand même un roman unique.

A lire d'une traite quand vous avez le temps pour bien vous plonger dedans, et sans avoir d'attentes trop élevées en ce qui concerne la dimension policière – plutôt l'apprécier pour son déroulement que pour sa résolution.