Brigitte Giraud

Une écriture incroyable qui mêle une scène au présent d'un adolescent effectuant un exposé sur un militant allemand, et des souvenirs permettant de mieux comprendre les personnages.

Ce récit montre la façon dont l'Histoire aide à comprendre le présent et se comprendre sois-même.

Brigitte GIRAUD a perdu son mari il y a vingt ans ; à l’occasion de la vente de sa maison, elle fait l’inventaire des « Si » qui auraient pu éviter que son mari ne se tue dans cet accident de moto.

C’est bien écrit, mais ça fait beaucoup de si au bout du compte… J’ai ressenti de la peine pour elle, parce que la perte d’un proche laisse toujours des traces, mais malheureusement, moi qui d’ordinaire suis assez émotive et éprouve beaucoup d’empathie, j’ai eu beaucoup de mal. Au final, les « si » n’apportent pas de réponse et j’ai eu l’impression d’être une intruse dans une vie qui n’est pas la mienne, auprès d’une femme que je ne connais pas.

Bref, si j’ai compati à sa douleur, je me suis sentie peu concernée, on a tous perdu un proche, mais ce n’est certainement pas une raison pour en faire un livre…

À lire avec un blouson (avec un aigle sur le dos?), en grignotant des Spéculos avec un thé (Darjeeling) et en écoutant l’Homme à la moto d’Édith Piaf…

Je comprends l'idée et c'est même émouvant mais .... J'ai vraiment eu du mal à le lire !

Avec ce petit roman empreint de mélancolie douce-amère, Brigitte Giraud nous entraîne très loin, tant au niveau émotionnel que psychologique. Dans cette belle histoire, s'entrecroisent beaucoup de thématiques : l'enrôlement militaire, la loyauté en amour comme en amitié, la confiance accordée, la camaraderie qui naît des souffrances et des épreuves collectives, les blessures visibles ou invisibles générés par les conflits, le devoir de soigner, la France des années 60 entre retards et modernisme. Riche de l'histoire familiale, l'auteur retrace ces vies, ces ambiances et ces événements avec virtuosité. L'écriture est soignée et musicale, poétique, à l'instar de ces paysages algériens qu'elle représente si bien, et qui racontent toutes les sensibilités, la vie, le deuil, les regrets et les remords. L'auteur s'attache à montrer à quel point cette guerre a été douloureuse, d'un côté comme de l'autre. Elle évoque bien l'entente, les confidences, les faiblesses, l'amour, la détresse et l'autodestruction. le ton est toujours juste et les personnages émouvants. Antoine, le héros principal a une très belle personnalité, sa bienveillance, malgré la fatigue, est admirable. Sa relation avec Oscar est extrêmement touchante, et celle, complexe mais tendre avec sa femme est bien rendue. Brigitte Giraud rend remarquablement compte, dans la troisième partie, de la hausse du fanatisme et des haines, nous ébranlant profondément. La guerre ici, abstraite, apparaît surtout comme une épreuve humaine d'abnégation, de loyauté envers l'autre et de désillusion. Ce mélange de brutalité, de force et de douceur m'a chamboulée. Un roman sombre et fiévreux, solaire et poignant, qui marque profondément.

"Vivre vite et mourir jeune" c'est le texte d'une chanson de Lou Reed, l'un des rockers que Claude aimait. Il aimait aussi la moto. Et avec le bolide de son beau-frère, autorisé à être vendu en France mais pas au Japon,car il y est jugée dangereux.

Le livre commence et se termine par le même événement : la vente de la maison accélérée par le harcèlement des promoteurs.

Entre les deux, l'histoire de cette acquisition et de l'avant ou comment deux jeunes de quartier font d'abord pour le quitter puis devenir propriétaires. Entre l'acquisition et la vente : 21 ans.

Claude,le mari de l'autrice, n'y aura jamais aménagé car il vient d'avoir un accident de moto, fatal.

Brigitte Giraud écrit pour se rappeler,pour ne pas oublier,pour rendre Claude vivant et nous raconte lui et elle.Et puis il y a tous ces "si" énumérés dès le second chapitre et développés dans chacun des suivants. Brigitte Giraud interroge les circonstances de l'accident,essaie de le comprendre. Elle questionne le hasard qui se mue en destin.Des "si" qui peu à peu deviennent complètement loufoques à mesure que l'autrice vit en écrivant ou revit sa terrible descente aux enfers.

Le style est précis,les phrases sont sans effet de style et tout se mélange : le présent,le passé pour raconter un fait bien réel mais placé au conditionnel; avec des "si"...

L'avant dernier chapitre est consacré à l'éclipse total du soleil du 11 août 1999, image forte de l'avant et de l'après en passant par la nuit arrivée subitement :le noir,le silence,le froid

Je regrette quelques erreurs dans l'écriture non corrigées excepté par un lecteur zélé.

Mais j'ai vraiment adoré ce roman...de là à ce qu'il ait le prix Goncourt 2022 ?

Par contre, j'ai envie de lire les premiers livres de cette autrice et surtout les suivants pour me confronter à cette écriture qui a dû être salvatrice pour elle.

Une histoire assez intime, une succession d'évènements, menant à un instant t qui engendre des questions, les fameux "et si........".

On bascule dans une vie bercée dans la culture; la musique, un travail, une vie ordinaire.

L'écriture, retenue, est agréable à lire. Les longues phrases ne posent pas de problème.

200 pages à lire au moins en plusieurs jours. Et si, finalement, l'écriture participait, à une dose variable, au cheminement du deuil, à une éventuelle projection dans un futur.

Mettre les mots. Et si........

Un livre tres personnel sur une tragédie annoncée...

L auteur cherche les circonstances qui aurait pu éviter ce drame...

Et si...

Mais rien ne peut conjurer le sort.

Un livre triste et grave. Vivre vite...et mourir jeune...! Mais surtout vivre chaque instant !!

Ce roman de Brigitte Giraud est très émouvant. L'histoire est racontée par un enfant qui devient adolescent. Il raconte son déracinement et son manque d'affection parmi des adultes qui ne pardonnent pas ses faiblesses. Son affection pour un chat et un ami issu de la banlieue l'aide à adoucir sa perception du monde.

Petit livre qui touche à l'intime lors de la perte de l'être aimé. Pourquoi et si.... Autant de réponses possibles, mais....

"Vivre vite" se lit très vite, aussi vite que la vie qui bascule en quelques secondes

Dans ce livre de 200 pages, nous plongeons dans l'intimité de l'auteur, où des mots réfléchis et des "et si" captivants ont suscité en moi une certaine agitation pendant ma lecture. Les " et si" à répétitions, je dois admettre que j'ai été accroché.